Un général recadre Macron après qu’il a poussé le général de Villiers à
démissionner de son poste de Chef d’état-major des Armées.
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Monsieur Macron s’est
sans doute trompé de rôle et, comme beaucoup de jeunes trop vite arrivés, il
s’imagine détenir un pouvoir qu’il n’a pas. Il joue avec la France, dont il a
pris la tête à la suite d’une véritable opération médiatico-bancaire. Il se
gargarise de l’expression Chef des Armées. Malheureusement son attitude et ses
propos démontrent qu’il n’en a pas compris le sens. L’Armée est en effet un
domaine d’exception. Elle ne peut être considérée comme les autres rouages ou
administrations de l’Etat. Elle est la nation en armes et ceux qui y servent
ont le privilège de tuer légalement et l’honneur de risquer leur propre vie
pour l’indépendance du pays, la liberté et la sécurité de leurs concitoyens.
Pour ces raisons, les militaires ne sont pas des fonctionnaires. Leur statut
est autre, même s’il s’en rapproche. Le président de la République est donc, de
manière bien différenciée, d’une part, chef de l’État et d’autre part chef des
Armées.
Dans le cadre de cette fonction, sans doute la plus haute qu’il ait, le
président est donc responsable de la sécurité globale de la nation et, in-fine,
de l’accomplissement des missions des Armées. Il se doit, en toute logique, de
s’appuyer sur les compétences de ceux qui savent véritablement les risques que
court le pays et les moyens nécessaires pour le défendre face aux menaces ou
aux agressions.
Dans ce contexte les
chefs d’état-major d’armées et, surtout le chef d’état-major des armées doivent
(verbe « devoir ») exprimer les besoins des forces et expliquer au « chef des
Armées » les impératifs, les contraintes, les risques et les obligations qui
pèsent sur les forces.
Le général de Villiers
devant la commission de la Défense de l’Assemblée n’a fait que dire la vérité.
Les moyens ne sont plus en adéquation avec les missions. Il était en conformité
avec sa fonction.
En revanche le
président a outrepassé ses droits. Sans le vouloir, espérons-le, il a trahi sa
mission suprême en donnant raison à des comptables totalement ignares
s’agissant des questions régaliennes de sécurité nationale ou trop investis
dans l’internationalisme bruxellois.
Pire, monsieur Macron,
a osé traiter le chef d’état-major des armées, sur un ton totalement
inapproprié, voire insultant. Je ne sais quelle image il a du fonctionnement
des armées, mais hier comme aujourd’hui, le chef, avant de prendre une décision
lourde, s’informe, discute puis décide. Le respect des avis des subordonnés et
la confiance dans leur compétence sont les principes sur lesquels repose
l’efficacité. Même le jeune sous-officier apprend à travailler avec ses hommes
et à les respecter. Le « garde-à-vous « est réservé à l’ordre serré, action
collective de démonstration de cohésion. Que je sache, nous ne sommes pas dans
cette configuration, ou alors monsieur Macron s’inspire de Courteline.
Général (2s) Henri
Roure.
Source :
le mur FBK de Lazare Koffi Koffi
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