Les restauratrices manifestant leur mécontentement.
(Crédits Eugène Yao) |
Après la belle cérémonie d’ouverture, le vendredi
21 juillet 2017, au Stade Houphouët-Boigny, l’on s’attendait à une grande
mobilisation des Ivoiriens autour de cet événement. Mais pour l’instant, ils se
font désirer.
Mme Yao
Rogée
(restauratrice au Palais de la Culture) : «
Par rapport aux autres événements, on ne sent pas bien l’organisation. Je
dirais que c’est une mauvaise organisation. Les stands sont petits. Les clients
sont habitués à payer ce qu’ils voient. Mais la cuisine se trouve à des
kilomètres et les clients ne nous voient pas en train de faire la cuisine.
Quand ils arrivent, ils pensent que les plats sont froids. Le poisson braisé,
le poulet braisé, c’est sur place, mais les cuisines sont loin des lieux de
réception. Notre cuisine est derrière, vers la lagune. Ce n’est pas bien. A mon
avis, c’est une mauvaise organisation. Je sais qu’à l’unanimité, on n’est pas
d’accord. On attend les clients ».
Mlle Deza Mélissa (restaurant « La Loraine ») : « Jusque-là, ce n’est pas ça parce qu’il y a
moins de clients. Nous avons préparé assez, comme vous le voyez vous-mêmes.
Nous avons beaucoup dépensé pour tout ça ».
D’après Eric
Lassale (IvoireBusiness 25
Juillet 2017)
Selon
ces restauratrices, un concert par jour était prévu sur ce site mais jusque-là
aucun artiste n’a presté. « Au fur et à
mesure que les jours passent, nous nous rendons compte que nous avons été
trompées. Une semaine est déjà passée ».
Les
restauratrices du Palais de la Culture sont mécontentes. Elles ont marqué un
arrêt de travail ce lundi 24 juillet 2017 pour manifester bruyamment.
« Nous avons fait une mauvaise affaire. Nous avons
payé 708 000 Fcfa pour occuper les stands sans compter ce que nous avons
investi dans la nourriture. L’on nous a fait croire qu’il y aurait 500 000
visiteurs par jour. C’est pourquoi nous nous sommes engagées. Nous sommes-là
depuis le mardi 18 juillet et jusque-là nous n’arrivons pas à vendre 10 plats
par jour. Les plats étaient à 5000 Fcfa au départ, nous sommes descendus
jusqu’à 500 Fcfa mais toujours pas de visiteurs. Tout porte à croire qu’il n’y
a pas eu de communication autour du village des partenaires alors que certaines
d’entre nous se sont endettées », a affirmé Kobi Rachelle, porte-parole des manifestantes, avant
d’ajouter : « Nous avons adressé un
courrier de protestation aux organisateurs. Nous demandons à être remboursées
tout simplement ».
Les
chaises étaient déposées sur les tables,
« il n’y a pas à manger ici », lançaient les restauratrices aux rares
visiteurs qui se présentaient à leurs stands. Selon elles, un concert par jour
était prévu sur ce site mais jusque-là aucun artiste n’a presté. « Au fur et à mesure que les jours passent,
nous nous rendons compte que nous avons été trompées. Une semaine est déjà
passée ».
La secrétaire générale de l’Organisation
internationale Francophonie (Oif), Michaelle Jean, qui a rendu visite aux
restauratrices, a dit partager leurs préoccupations. Elle a affirmé qu’une
solution sera trouvée, car, a-t-elle dit, «
l’objectif de ces restaurants est de favoriser la promotion culinaire de la
Côte d’Ivoire et pour cela une politique doit être mise en place pour que ces
stands soient visités ».
Eugène YAO
COMMENTAIRES des INTERNAUTES
Très faible taux d'affluence... (Soumis par Lahon le mar, 07/25/2017 - 10:25)
Très faible taux
d'affluence dans tout.
Dans les élections
législatives
Dans les élections
présidentielles
Dans les meetings
Dans les jeux de la Francophonie
Et pourtant il
continue de mentir qu'il est aimé de tous en Côte d'Ivoire.
En conclusion, il n'y a même...
(Soumis
par Binatio le mar, 07/25/2017 - 11:10)
En conclusion, il n'y
a même plus besoin de boycotter avec des messages de protestation. Les
Ivoiriens ont intégré le retrait de l'espace institutionnel dans leur vie
citoyenne jadis démocratique. Il convient de positiver ce retrait en
construisant partout des initiatives populaires propres à lever les inhibitions
de type colonial. Oui on peut faire sans l'appareil répressif ; La survie est
une formidable leçon de vie et une opportunité pour la société civile de
marginaliser l'appareil d'Etat.
Source : Fraternité matin 25 Juillet 2017.
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