Le 4 décembre 2014, le président de Russie, Vladimir
Poutine, a prononcé au Kremlin un discours devant les membres de l'Assemblée
fédérale (parlement) de Russie. Nous offrons à nos amis lecteurs qui s’intéressent
à la vie politique internationale la première partie de ce discours, consacrée
à la politique extérieure de la Russie.
Le discours du président Vladimir Poutine
Chers
membres du Conseil de la Fédération, députés de la Douma, citoyens de Russie !
Le discours
d’aujourd’hui sera consacré, bien entendu, à la situation et aux conditions
actuelles du monde dans lequel nous vivons, ainsi qu’aux défis auxquels nous
sommes confrontés. Mais je tiens tout d’abord à vous remercier tous pour le
soutien, l’unité et la solidarité dont vous avez fait preuve au cours des
récents événements historiques et cruciaux qui vont sérieusement influencer
l’avenir de notre pays.
La Russie a prouvé qu’elle peut protéger ses compatriotes
et défendre l’honneur, la vérité et la justice.
Cette année,
nous avons été confrontés à des épreuves auxquelles seule une nation unie et
mature et un Etat véritablement souverain et fort peuvent résister. La Russie a
prouvé qu’elle peut protéger ses compatriotes et défendre l’honneur, la vérité
et la justice.
La Russie a
pu accomplir cela grâce à ses citoyens, grâce à votre travail et aux résultats
que nous avons obtenus ensemble, et grâce à notre profonde compréhension de
l’essence et de l’importance des intérêts nationaux. Nous avons pris conscience
de l’indivisibilité et de l’intégrité de la longue histoire millénaire de notre
patrie. Nous sommes venus à croire en nous-mêmes, à croire que nous pouvions
faire beaucoup de choses et atteindre tous nos objectifs.
Aujourd’hui,
nous ne pouvons bien évidemment pas ne pas évoquer les événements historiques
qui ont eu lieu cette année. Comme vous le savez, un référendum a été organisé en
Crimée en mars, dans lequel les habitants de la péninsule ont clairement
exprimé leur désir de rejoindre la Russie. Après cela, le Parlement de Crimée –
il convient de souligner que c’était un parlement tout à fait légitime, qui
avait été élu en 2010 – a adopté une résolution d’indépendance. Et enfin, nous
avons assisté à la réunification historique de la Crimée et de Sébastopol avec
la Russie.
Ce fut un
événement d’une importance particulière pour notre pays et notre peuple, parce
que la Crimée est une terre où vivent nos compatriotes, et que son territoire
est d’une importance stratégique pour la Russie car c’est là que se trouvent
les racines spirituelles de la Nation russe, diverse mais solidement unie, et
de l’Etat russe centralisé. C’est en Crimée, dans l’ancienne ville de
Chersonèse ou Korsun, comme les anciens chroniqueurs russes appelaient,
que le Grand Prince Vladimir a été baptisé avant d’apporter le christianisme au
Rus.
En plus de
la similitude ethnique, de la langue commune, des éléments communs de leur
culture matérielle, d’un territoire commun – même si ses frontières n’étaient
pas tracées et stables –, d’échanges économiques émergents et d’un gouvernement
naissant, le christianisme fut une puissante force unificatrice spirituelle qui
a contribué à impliquer dans la création de la Nation russe et de l’Etat russe
les diverses tribus et alliances tribales du vaste monde slave oriental. C’est
grâce à cette unité spirituelle que nos ancêtres, pour la première fois et pour
toujours, se considérèrent comme une nation unie. Tout cela nous amène à
affirmer que la Crimée, l’ancienne Korsun ou Chersonèse, et Sébastopol,
ont une importance civilisationnelle et même sacrée inestimable pour la Russie,
comme le Mont du Temple à Jérusalem pour les adeptes de l’Islam et du Judaïsme.
Et c’est
ainsi que nous les considèrerons toujours.
Chaque nation a le droit souverain et inaliénable de
déterminer sa propre voie de développement, de choisir ses alliés, son régime
politique et la forme d’organisation de sa société
Chers amis,
Aujourd’hui,
il est impossible de ne pas revenir sur notre point de vue au sujet des
développements en Ukraine et de la façon dont nous avons l’intention de
travailler avec nos partenaires à travers le monde.
Il est bien
connu que la Russie a non seulement soutenu l’Ukraine et d’autres républiques
frères de l’ancienne Union soviétique dans leurs aspirations à la souveraineté,
mais qu’elle a aussi grandement facilité ce processus dans les années 1990.
Depuis lors, notre position n’a pas changé.
Chaque
nation a le droit souverain et inaliénable de déterminer sa propre voie de
développement, de choisir ses alliés, son régime politique et la forme
d’organisation de sa société, de créer une économie et d’assurer sa sécurité.
La Russie a toujours respecté ces droits et les respectera toujours. Ils
s’appliquent pleinement à l’Ukraine et au peuple ukrainien frère.
Il est vrai
que nous avons condamné le coup d’Etat et la prise violente du pouvoir à Kiev
en février dernier. Les développements auxquels nous assistons actuellement en
Ukraine et la tragédie qui se déroule dans le sud-est du pays confirment pleinement
la justesse de notre position.
Comment tout
cela a-t-il commencé ? Je vais devoir vous rappeler ce qui s’est alors passé.
Il est difficile de croire que tout a commencé avec la décision technique par
le président Ianoukovitch de reporter la signature de l’accord d’association
entre l’Ukraine et l’Union européenne. Ne vous méprenez pas sur ce point, il
n’a pas refusé de signer le document, mais il a seulement reporté la
finalisation de cet accord en vue d’y faire quelques ajustements. Comme vous le
savez, cette décision a été prise en pleine conformité avec le mandat
constitutionnel d’un chef d’Etat tout à fait légitime et internationalement
reconnu.
Dans un tel
contexte, il n’était pas question pour nous de soutenir le coup de force, la
violence et les meurtres. Il suffit de considérer les événements sanglants à
Odessa, où des gens ont été brûlés vifs. Comment les tentatives ultérieures de
répression des populations du sud de l’Ukraine, qui s’opposent à ce carnage,
pourraient-elles être soutenues ? Je répète qu’il nous était absolument
impossible de cautionner ces développements. Qui plus est, ils ont été suivis
par des déclarations hypocrites sur la protection du droit international et des
droits humains. C’est du cynisme à l’état pur. Je crois fermement que le temps
viendra où le peuple ukrainien fera une juste évaluation de ces événements.
Comment le
dialogue sur cette question a-t-il commencé entre la Russie et ses partenaires
américains et européens ? Je mentionne nos amis américains à dessein, car ils
influencent continuellement les relations de la Russie avec ses voisins,
ouvertement ou en coulisses. Parfois, nous ne savons pas même avec qui parler :
avec les gouvernements de certains pays ou directement avec leurs mécènes et
sponsors américains ?
Nous ne paierons pas pour ce que nous considérons
comme une politique erronée
Comme je
l’ai mentionné, dans le cas de l’accord d’association UE-Ukraine, il n’y eut
absolument pas de dialogue. On nous a dit que ce n’était pas notre affaire, ou,
pour le dire simplement, on nous a dit « où » aller.
Tous les
arguments rappelant que la Russie et l’Ukraine sont des membres de la zone de
libre-échange de la CEI, que nous avons historiquement établi une coopération
profonde dans l’industrie et l’agriculture, et que nous partageons
essentiellement la même infrastructure – personne ne voulait entendre ces
arguments, et encore moins en tenir compte.
Notre
réponse a été de dire : très bien, si vous ne voulez pas avoir de dialogue avec
nous, nous allons devoir protéger nos intérêts légitimes unilatéralement et
nous ne paierons pas pour ce que nous considérons comme une politique erronée.
Quel a donc
été le résultat de tout cela ? L’accord entre l’Ukraine et l’Union européenne a
été signé et ratifié, mais la mise en œuvre des dispositions concernant le
commerce et l’économie a été reportée jusqu’à la fin de l’année prochaine. Cela
ne prouve-t-il pas que c’est nous qui avions raison ?
Il faut
aussi poser la question des raisons pour lesquelles tout cela a été fait en
Ukraine. Quel était le but du coup d’Etat contre le gouvernement ? Pourquoi
tirer et continuer à tirer et à tuer des gens ? De fait, l’économie, la finance
et le secteur social ont été détruits et le pays a été ravagé et ruiné.
Ce dont
l’Ukraine a besoin actuellement est d’une aide économique pour mener des
réformes, pas de politique de bas étage et de promesses pompeuses mais vides.
Toutefois, nos collègues occidentaux ne semblent pas désireux de fournir une
telle assistance, tandis que les autorités de Kiev ne sont pas prêtes à relever
les défis auxquels leurs citoyens sont confrontés.
A ce propos,
la Russie a déjà apporté une contribution énorme en aide à l’Ukraine.
Permettez-moi de rappeler que les banques russes ont déjà investi 25 milliards
de dollars en Ukraine. L’année dernière, le ministère russe des Finances a
accordé un prêt de 3 milliards de dollars. Gazprom a encore fourni 5,5
milliards de dollars à l’Ukraine et a même offert un rabais qui n’était pas
prévu, en exigeant du pays qu’il ne rembourse que 4,5 milliards. Additionnez le
tout et vous obtenez de 32,5 à 33,5 milliards de dollars récemment fournis.
Bien sûr,
nous avons le droit de poser des questions. Pour quelles raisons cette tragédie
a-t-elle été menée en Ukraine ? N’était-il pas possible de régler toutes les
questions, même les questions litigieuses, par le dialogue, dans un cadre légal
et légitime ?
Soit nous restons une nation souveraine, soit nous
nous dissolvons sans laisser de trace et perdons notre identité
Mais
maintenant, on nous dit qu’il s’agissait de mesures politiques équilibrées et
compétentes auxquelles nous devrions nous soumettre sans discussion et les yeux
bandés.
Cela n’arrivera jamais.
Si pour
certains pays européens, la fierté nationale est un concept oublié depuis
longtemps et que la souveraineté est trop de luxe, pour la Russie, une
véritable souveraineté est absolument nécessaire pour la survie.
Principalement,
nous devrions prendre conscience de cela en tant que nation. Je tiens à
souligner ceci : soit nous restons une nation souveraine, soit nous nous
dissolvons sans laisser de trace et perdons notre identité. Bien sûr, d’autres
pays doivent comprendre cela aussi. Tous les acteurs de la vie internationale
doivent être conscients de cela. Et ils devraient utiliser cette compréhension
pour renforcer le rôle et l’importance du droit international, dont nous avons
tellement parlé ces derniers temps, plutôt que d’en plier les normes en
fonction d’intérêts stratégiques tiers contraires aux principes fondamentaux du
droit et au bon sens, considérant tout le monde comme des gens peu instruits
qui ne savent ni lire ni écrire.
Il est
impératif de respecter les intérêts légitimes de tous les participants au
dialogue international. Alors seulement, non pas avec des mitraillettes, des
missiles ou des avions de combat, mais précisément avec la primauté du droit
pourrons-nous efficacement protéger le monde d’un conflit sanglant. Alors
seulement, il n’y aura pas besoin d’essayer d’effrayer quiconque avec la menace
d’un isolement imaginaire et trompeur, ou de sanctions qui sont, bien sûr,
dommageables, mais dommageables pour tout le monde, y compris ceux qui les
initient.
En parlant
des sanctions, elles ne sont pas seulement une réaction impulsive de la part
des États-Unis ou de leurs alliés à notre position concernant le coup d’Etat ou
les événements en Ukraine, ou même au soi-disant « printemps de Crimée ». Je
suis sûr que si ces événements ne s’étaient pas produits – je tiens à le
souligner spécialement pour vous, politiciens, présents dans cet auditorium –,
même si rien de tout cela ne s’était passé, ils auraient trouvé une autre
excuse pour tenter d’endiguer les capacités croissantes de la Russie, de nuire
à notre pays d’une quelconque manière, ou d’en tirer quelque avantage ou
profit.
La politique
d’endiguement n’a pas été inventée hier. Elle a été menée contre notre pays
depuis de nombreuses années, toujours, depuis des décennies, sinon des siècles.
En bref, chaque fois que quelqu’un pense que la Russie est devenue trop forte
ou indépendante, ces mesures sont immédiatement déployées contre elle.
Cependant,
parler à la Russie d’une position de force est un exercice futile, même quand
elle est confrontée à des difficultés internes, comme ce fut le cas dans les
années 1990 et au début des années 2000.
Nous nous
souvenons bien de l’identité et de procédés de ceux qui, presque ouvertement,
ont à l’époque soutenu le séparatisme et même le terrorisme pur et simple en
Russie, et ont désigné des meurtriers, dont les mains étaient tachées de sang,
comme des « rebelles », et ont organisé des réceptions de haut niveau pour
eux. Ces « rebelles » se sont encore manifestés en Tchétchénie. Je suis
sûr que les gens sur place, les forces de l’ordre locales, s’en occuperont de
la manière appropriée. Ils œuvrent en ce moment même à stopper un autre raid de
terroristes et à les éliminer. Donnons-leur tout notre soutien.
Ils seraient heureux de laisser la Russie suivre le
scénario yougoslave de désintégration et de démantèlement, avec toutes les
retombées tragiques que cela entraînerait pour le peuple
Permettez-moi
de le répéter, nous nous souvenons des réceptions de haut niveau organisées
pour des terroristes présentés comme des combattants pour la liberté et la
démocratie. Nous avons alors réalisé que plus nous cédions du terrain, plus nos
adversaires devenaient impudents et leur comportement se faisait de plus en
plus cynique et agressif.
Malgré notre
ouverture sans précédent alors, et notre volonté de coopérer sur tous les
points, même sur les questions les plus sensibles, malgré le fait que nous
considérions – et vous êtes tous conscients de cela, vous en avez tous le
souvenir – nos anciens adversaires comme des amis proches et même des alliés,
le soutien occidental au séparatisme en Russie, incluant un soutien
informationnel, politique et financier, en plus du soutien des services
spéciaux, était absolument évident et ne laissait aucun doute sur le fait
qu’ils seraient heureux de laisser la Russie suivre le scénario yougoslave de désintégration
et de démantèlement, avec toutes les retombées tragiques que cela entraînerait
pour le peuple russe.
Cela n’a pas
fonctionné. Nous n’avons pas permis que cela se produise.
Tout comme
cela n’a pas fonctionné pour Hitler avec ses idées de haine des peuples, qui a
entrepris de détruire la Russie et de nous repousser au-delà de l’Oural. Tout
le monde devrait se rappeler comment cela a fini.
L’année
prochaine, nous allons marquer le 70e anniversaire de la Victoire dans la
Grande Guerre patriotique. Notre armée a écrasé l’ennemi et a libéré l’Europe.
Cependant, nous ne devons pas oublier les défaites amères en 1941 et 1942 afin
de ne pas répéter les erreurs à l’avenir.
Dans ce
contexte, je vais aborder une question de sécurité internationale. Il y a
beaucoup de questions liées à ce sujet. Elles incluent notamment la lutte
contre le terrorisme. Nous assistons encore à ses manifestations, et bien sûr,
nous participerons aux efforts conjoints pour lutter contre le terrorisme sur
le plan international. Bien sûr, nous allons travailler ensemble pour faire
face à d’autres défis, tels que la propagation des maladies infectieuses.
Cependant, à
ce propos, j’aimerais parler de la question la plus grave et la plus sensible
question : la sécurité internationale. Depuis 2002, après que les États-Unis se
soient unilatéralement retirés du Traité ABM, qui était une pierre angulaire
absolue de la sécurité internationale, un équilibre stratégique des forces et
de la stabilité, les États-Unis ont travaillé sans relâche à la création d’un
système global de défense antimissile, y compris en Europe. Ceci constitue une
menace non seulement pour la sécurité de la Russie, mais pour le monde dans son
ensemble – précisément en raison de la perturbation possible de l’équilibre stratégique
des forces.
Je considère
que ce projet est également mauvais pour les Etats-Unis, car il crée une
dangereuse illusion d’invulnérabilité. Il renforce la tension vers des
décisions qui sont souvent, comme nous pouvons le constater, irréfléchies et
unilatérales, et amène des risques supplémentaires.
Nous avons
beaucoup parlé de cela. Je ne vais pas entrer dans les détails maintenant. Je
dirai seulement ceci – peut-être que je me répète : nous n’avons nullement
l’intention de nous engager dans une course aux armements coûteuse, mais en
même temps, nous allons garantir de manière fiable et efficace la défense de
notre pays dans ces nouvelles conditions. Il n’y a absolument aucun doute à ce
sujet. Cela sera fait. La Russie a à la fois la capacité et les solutions
innovantes pour cela.
Nous allons protéger la diversité du monde. Nous
dirons la vérité aux peuples
Personne ne
pourra jamais parvenir à une supériorité militaire sur la Russie. Nous avons
une armée moderne et prête au combat. Comme on dit actuellement, une armée
courtoise, mais redoutable. Nous avons la force, la volonté et le courage de
protéger notre liberté.
Nous allons
protéger la diversité du monde. Nous dirons la vérité aux peuples à l’étranger,
de sorte que tout le monde puisse voir l’image réelle et non déformée et fausse
de la Russie. Nous allons promouvoir activement les affaires et les échanges
humanitaires, ainsi que les relations scientifiques, éducatives et culturelles.
Nous le ferons même si certains gouvernements tentent de créer un nouveau
rideau de fer autour de la Russie.
Nous
n’entrerons jamais dans la voie de l’auto-isolement, de la xénophobie, de la
suspicion et de la recherche d’ennemis.
Ce sont là
des manifestations de faiblesse, alors que nous sommes forts et confiants.
Notre
objectif est d’avoir autant de partenaires égaux que possible, à la fois dans
l’Ouest et à l’Est. Nous allons étendre notre présence dans ces régions où
l’intégration est à la hausse, où la politique n’est pas mélangée avec l’économie
(et vice versa), et où les obstacles au commerce, à l’échange de technologie et
de l’investissement et à la libre circulation des personnes sont levés.
En aucun
cas, nous n’allons limiter nos relations avec l’Europe ou l’Amérique. Dans le
même temps, nous allons restaurer et étendre nos liens traditionnels avec
l’Amérique du Sud. Nous allons poursuivre notre coopération avec l’Afrique et
le Moyen-Orient.
Nous voyons
à quelle vitesse l’Asie-Pacifique s’est développé au cours des dernières
décennies. En tant que puissance du Pacifique, la Russie tirera pleinement
parti de de potentiel énorme.
Tout le
monde connaît les dirigeants et les « locomotives » du développement économique
mondial. Beaucoup d’entre eux sont nos amis sincères et des partenaires stratégiques.
L’Union
économique eurasienne va commencer à être pleinement opérationnelle le 1er
Janvier 2015. J’aimerais vous rappeler ses principes fondamentaux. Les
principes majeurs sont l’égalité, le pragmatisme et le respect mutuel, ainsi
que la préservation de l’identité nationale et de la souveraineté de l’Etat de
tous les pays membres. Je suis convaincu qu’une coopération étroite sera une
puissante source de développement pour tous les membres de l’Union économique
eurasienne.
Pour
conclure cette partie de mon discours, j’aimerais dire encore une fois que nos
priorités sont d’avoir des familles saines et une nation saine, ce sont les
valeurs traditionnelles que nous avons héritées de nos ancêtres, combinées avec
un accent sur l’avenir, la stabilité comme une condition essentielle du
développement et du progrès, le respect des autres nations et États, et la
sécurité garantie de la Russie et la protection de ses intérêts légitimes.
[…]
Source : La Voix de la Russie 5
décembre 2014
Traduction : www.sayed7asan.blogspot.fr
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