S. Kipré |
L’union des
nouvelles générations (UNG) poursuit son extension en Europe. Arsène Touho,
secrétaire général adjoint chargé du projet de société et de la diaspora a procédé
ce samedi 5 juillet à Anderlecht (Belgique), à l’investiture du président de la
délégation du BENELUX. Une tribune mise à profit par Stéphane Kipré, président fondateur
dudit parti pour cracher ses vérités sur les récents développements de la situation
socio-politique en Côte d’Ivoire…
Pascal Affi NGuessan, pdt du FPI |
A quel jeu
joue actuellement les alliés politiques de la défunte Majorité Présidentielle
(LMP) ? Et surtout, où va le président Affi N’guessan du FPI dont le tango
politique inquiète plus d’un dans son propre camp ? Enfilant les gants de la
clarification ce samedi 5 juillet à Bruxelles, Stéphane Kipré s’est voulu très
incisif sur le sujet : « Entre alliés, il
faut se dire la vérité. Sans Gbagbo, 2015 n’est pas un sujet à aborder pour
nous…Celui qui pense aujourd’hui parce qu’il est acclamé par le peuple que son
temps est arrivé, se trompe. Celui qui pense qu’il peut capitaliser le combat
du peuple pour devenir quelqu’un se trompe… Celui qui veut dire : tournons la
page de Laurent Gbagbo, c’est son propre livre qui sera fermé. Ne gâtons pas
notre Alliance. Et l’UNG a aujourd’hui un combat principal, c’est la libération
de Laurent Gbagbo et j’y veille personnellement ». Attendu pour son tour de
parole par les Ivoiriens de la capitale de l’Union Européenne venus en bon
nombre à cette cérémonie d’investiture, le président fondateur de l’Union des
Nouvelles génération, (UNG) Stéphane Kipré ne s’est pas embarrassé de
fioritures pour cracher ses vérités aux dirigeants actuels du FPI allié
politique de son parti, et se pencher aussi sur plusieurs sujets qui rythment actuellement
la vie socio-politique en Côte d’Ivoire.
ESSOUFFLÉS
APRÈS SEULEMENT 3 ANS DE LUTTE ?
Commentant
la décision de la cour pénale internationale (CPI) qui a confirmé les charges
contre l’ex-président ivoirien, Stéphane Kipré a donné la position de sa
formation politique. Mais avant, a tenu à relever une situation qui fait
souvent amalgame. Notamment sa position de gendre du président Laurent Gbagbo :
« Je ne suis pas dans un combat familial.
Mais de génération. Si le combat de Laurent Gbagbo n’aboutit pas, ce sera notre
échec à tous. Cela veut dire que c’est la loi du plus fort qui aura gagné. Il
ne nous restera plus qu’à apprendre à monter et à démonter les armes pour
imposer nos positions politiques comme l’ont fait les autres… ».
Soulignera-t-il avant de poursuivre : «
La confirmation des charges n’est pas la fin du combat pour la libération de
Gbagbo. C’est une virgule sur le chemin de l’éclatement et de la vérité de la
victoire… ». Et pour lui, ce combat, ses alliés politiques et les ivoiriens
qui refusent la voie de la prise du pouvoir par les armes devraient continuer à
le mener. « Sommes-nous essoufflés au
bout de 3 ans seulement de lutte ? Nelson Mandela, que le monde entier vient de
célébrer, a passé 27 longues années de détention. Il avait même été condamné
pour terrorisme…» Interrogera-t-il.
LES
INONDATIONS…
Autre sujet
d’actualité qui a retenu l’attention de Stéphane Kipré, les inondations. La
Côte d’ivoire comme on le sait est sous les eaux depuis un peu plus de deux
mois. Et cela, dans presque l’impuissance totale des autorités qui ont presque
tous déserté le pays. Après avoir salué la mémoire des personnes qui décédées
suite à ces intempéries, Stéphane Kipré s’est penché sur cette grave menace qui
continue d’endeuiller les familles en révélant : « A l’époque, c’est justement pour prévenir ce genre de situation que
Laurent Gbagbo avait lancé le projet de transfert de la capitale à
Yamoussoukro. Tout simplement pour désengorger la capitale économique. La
sorcellerie politique a retardé ce projet. Aujourd’hui des bâtiments sont
construits sur les canalisations et les conduits d’évacuation des eaux. Abidjan
est saturée et pourtant on continue de construire partout de façon anarchique…
»
CETTE CÔTE
D’IVOIRE DE LA MAUVAISE GOUVERNANCE ET DE L’INSÉCURITÉ…
Duékoué, avril 2011 |
Évoquant la
visite annoncée du président Français, François Hollande en Côte d’Ivoire le 17
juillet prochain, Stéphane Kipré qui vit en exil en France depuis un peu plus
de trois ans parce que physiquement menacé dans son pays, a estimé qu’il était
nécessaire que le locataire de l’Élysée sache un certain nombre de choses avant
son arrivée en Côte d’Ivoire. « Il faut
que l’on donne les vraies nouvelles de la Côte d’Ivoire que François Hollande
va visiter (…). Cette Côte d’Ivoire de la mauvaise gouvernance où les grandes
sociétés du pays sont presque toutes dirigées par l’épouse du président ; la
Côte d’Ivoire où des centaines de prisonniers politiques croupissent toujours
dans les prisons ; la Côte d’Ivoire de l’insécurité où les gens qui vous
braquent la nuit sont les mêmes commissaires qui prennent vos plaintes le matin
au commissariat…», a martelé Stéphane Kipré à l’endroit de l’exécutif
français.
[…].
Augustin Djédjé,
envoyé spécial à Anderlecht (Belgique) - Eventnewstv 06/07/2014
Titre
original : « Depuis la Belgique, Stéphane Kipré crache ses vérités au
FPI »
EN
MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette
rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne
seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils
soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des
Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à
faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la «
crise ivoirienne ».
Source : ivorian.net 7 juillet 2014
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