Tirer objectivement les leçons relatives
aux actes que posent les acteurs politiques ne semble pas faire partie des réflexes
du parti de Gbagbo. On les banalise et à la fin on est surpris de leurs effets.
Affi a trahi les Ivoiriens à Marcoussis, cela a été crié, martelé, mais
personne n’a cru nécessaire de le sanctionner. On lui a abandonné le parti
comme s’il n’existait aucun cadre au FPI à même de donner élan éthique et
positif à ce parti qui, malgré ses évidentes incohérences, apparaît comme la
dernière digue derrière laquelle s’abrite les dignes autochtones de la
Côte d’ivoire. Affi est un dictateur et vous aurez l’occasion de le constater.
Alors qu’il était en place, il a dans ma région imposé une dame inconnue des
militants. Piétinant de manière récurrente et sans état d’âme tous les
principes démocratiques du parti, il a à cette même époque placé ses pions dans
de nombreuses régions. Le refus des primaires internes avant les élections
locales dans les fédérations, c’est principalement son œuvre. Un tel personnage
ne peut œuvrer dans le sens des attentes légitimes des Ivoiriens. Comme tout
homme de compromission, il est en mission. Et cette mission heurtera
nécessairement. Banalisant nos attentes, cet homme a affirmé il y a quelques
semaines qu’il créait un dispositif spécifique au sein du parti pour traiter le
problème de la libération de Gbagbo. Le disant, il montrait clairement que ce
problème ne l’avait jamais intéressé. On ne décide de traiter que ce qu’on n’a
pas traité ou bien traité. Pourquoi ne l’a-t-il pas traité convenablement alors
qu’il disposait de tous les outils pour le faire ; voulait-il seulement dire
qu’il ferait mieux en créant ce nouveau cadre ? Si tel était le cas, convenons
que c’est une curieuse manière d’affronter un problème dont la résolution
engage la vie d’un pays. Non, on ne peut personnellement s’impliquer quand on
évite d’être le centre des possibilités. En vérité, Affi a voulu s’écarter du
problème Gbagbo très gênant pour ses propres perspectives. En déléguant à
d’autres cette tâche, il évite les critiques en cas d’inaction ou de résultats
insatisfaisants. Au total, le cas Affi n’a pas été traité adéquatement à
l’intérieur du FPI. Et comme tout ce qui est mal traité, il va faire très mal.
Pour comprendre l’ampleur des choses, il faut rappeler qu’il est inacceptable
que le FPI reçoive Hollande qui a très tôt affirmé que Gbagbo était infréquentable,
ouvrant la voie de la destruction du pays à son compatriote Sarkozy. Tous les
deux sont également criminels. On ne reçoit pas un criminel. Aucun patriote
français n’aurait reçu avec joie un envoyé d’Hitler. Or c’est ce qu’Affi
s’apprête à faire comme de nombreux inconscients du parti. Poltrons et refusant
de libérer le pays des griffes de la France, ils ont choisi de jouer leurs
propres cartes. Nous regrettons déjà d’avoir nuit et jour œuvré à la libération
de certains détenus politiques. Nous demandons ici et maintenant qu’Akoun et
les dignes fils du pays prennent rapidement leurs responsabilités et qu’ils ne
laissent pas Affi livrer définitivement les Ivoiriens dignes aux fossoyeurs de
nos attentes légitimes. Hollande est un ennemi. Attendre quelque chose de cet
homme, d’ailleurs peu respecté par les français, c’est être inconscient. On ne
peut aisément fréquenter celui qui fait de votre ultime symbole un être
infréquentable. Pour être fréquentable, Affi a fait l’effort de s’écarter de
l’infréquentable qu’est Gbagbo à travers le dispositif déjà évoqué. Ses
nouvelles décisions et nominations au sein du secrétariat général en sont de
toute évidence la concrète configuration. A vos plumes, chers patriotes.
Critiquez sans retenue le FPI d’Affi. Qu’on ne nous dise pas que le temps de la
critique n’est pas encore arrivé. Ce temps est justement arrivé : Affi l’a
annoncé. Tout silence à compter de maintenant vaut culpabilité.
Dr Oyissé, Suisse
EN
MARAUDE DANS LE WEB
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».
Affi veut s'essayer au "repli tactique" du faux sage d'Afrique, c'est vraiment dommage. Voici ce qui arrive quand on n'a pas de culture politique.
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