En
exprimant « la solidarité de la France » avec Israël sous le prétexte de tirs
de roquettes en provenance de Gaza sans prononcer le moindre mot sur les bombardements,
les assassinats, les rafles et les ratonnades à Gaza et en Cisjordanie occupée,
le président de la République vient d’impliquer notre pays dans une opération
criminelle contre un peuple en lutte pour sa survie : le peuple palestinien. Il
y a pire. En déclarant qu’il appartient « au gouvernement israélien de prendre
toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces », le président
de la République incite à la guerre.
Il ne
s’agit plus seulement de complicité. Il s’agit de l’implication officielle de
la France dans le camp de la droite israélienne. Désormais, Paris ne s’en tient
plus aux formules diplomatiques qualifiant les actions israéliennes de «
disproportionnées ». Paris joue ouvertement la carte de l’affrontement,
des destructions, des meurtres et des emprisonnements de masse.
Les
autorités françaises acceptent que des citoyens français intègrent une armée
étrangère (l’armée israélienne) violant ainsi les lois internationales. Elles
acceptent un mur de près de 700 kilomètres, une construction condamnée par les
instances internationales. Elles acceptent l’apartheid instauré en Cisjordanie
occupée. Elles acceptent et incitent à la guerre alors que tous les efforts
devraient viser l’arrêt des violences et la construction de la paix. François
Hollande a choisi son camp. Ce n’est pas celui des pacifistes israéliens.
Encore moins celui du peuple palestinien martyrisé, écartelé, réprimé.
Source : L’Humanité 10 Juillet 2014
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