« Réflexions d'une nuit sans sommeil »
par Tiémoko Antoine Assalé
Heureux, ceux qui ne savent pas et qui mènent leur petite vie tranquille et paisible. Vous ne savez pas la chance que vous avez.
Parlement godillot, députés analphabètes,
sénateurs inutiles à venir, compromissions au sommet, fuite des cerceaux,
injustices partout, détournements massifs, haute autorité pour la bonne
gouvernance gangrénée par des conflits d'intérêts et le chantage à l'audit, structure
de lutte contre la corruption corrompue, Inspection générale d'État
tétanisée par les deals politiques, multinationales au-dessus des lois qui
écrasent les PME nationales avec l'aimable assistance des décideurs, la
jeunesse corrompue par les mensonges politiques et les faux modèles, le système
éducatif public qui s'effondre (20 mille bacheliers 2017 orientés dans le
public contre 61 mille dans le privé en raison surtout des rétro-commissions
sur les prises en charges), PME nationales ruinées par le PPU...
Pauvre pays. Ceux parmi tes enfants qui
suent, qui te consacrent leur intelligence, qui veulent résister aux
tentations, essayer de rester honnêtes autant qu'ils le peuvent, sont poussés
au désespoir, humiliés par les parvenus, piétinés par les pourris, les
pistonnés....... et se demandent s'ils sont normaux ou s'ils ne devraient pas
participer comme les autres à la dilution de l'autorité de l'État, à la
déconstruction de la République, bref, à l'exécution de l'avenir des
générations futures. Impossible de faire une projection sur cinq ans, sur dix
ans, sur quinze ans. Avons-nous le droit d'hypothéquer l'avenir de ces
générations ?
Comment trouver le sommeil en sachant le
dessous des cartes qui sont distribuées chaque jour, sous nos yeux ébahis ? En
sachant le niveau de célébration de l'inconscience et de l'insouciance dans
l'administration publique ? Comment peut-on aller à l'émergence en abaissant le
niveau de l'éducation et de la formation de la jeunesse ? Comment ne pas
devenir fou en découvrant chaque jour ce qui se passe, ce qui se trame, les
dangers au-devant desquels, résignés, nous courons, les terribles surprises
politiques qui nous attendent dans quelques mois, les comportements quotidiens,
l'aveuglement qui nous inclinent à penser que 20 ans de crise politique et
plusieurs milliers de morts n'ont pas réussi à étancher notre soif
d'affrontements nouveaux.
Il nous reste, parait-il, juste deux ou trois ans pour prendre conscience et redresser la barre.
Autrement, ce serait la fin. Il ne se trouvera plus personne pour gérer la situation qui se profile à l'horizon.
Il nous reste, parait-il, juste deux ou trois ans pour prendre conscience et redresser la barre.
Autrement, ce serait la fin. Il ne se trouvera plus personne pour gérer la situation qui se profile à l'horizon.
Ah Dieu, ne nous envoie plus tes anges et
autres prophètes. Viens toi-même, maintenant.
Tiémoko Antoine Assalé
Source : http://www.lebanco.net 04-03-2018
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