N. Sarkozy le 21 mars 2018
(REUTERS/Benoit
Tessier TPX IMAGES OF THE DAY)
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D’abord, il est étonnant que TF1 donne la
parole à un individu qui, si on était dans un pays normal, devrait être
derrière les barreaux depuis longtemps car là est sa vraie place. Mais, comme
le disait Emmanuel Todd, « la France
n’est plus une démocratie, on est dans un monde d’illusions ». En tous
les cas, il était dans tous ses états, ce 22 mars 2018 ; abondamment et
énergiquement, il insulta, jura de défendre son honneur, joua les victimes et
promit de ne pas se laisser faire mais ne convainquit personne in fine parce
que ses gesticulations et objurgations n’impressionnent plus.
Excepté quelques Sarkolâtres comme Nadine
Morano ou les Balkany qui peut-être eurent un peu de compassion pour lui, peu
de gens crurent à son récit. Même sa famille politique, obligée de feindre de
le soutenir, doit avoir sérieusement des doutes sur l’innocence de ce grand
criminel et fieffé menteur. Comme un gant, ces deux qualificatifs lui vont bien
; ils résument parfaitement sa vie et son parcours politique. Fier d’avoir
organisé la traque et l’assassinat de Kadhafi, il a osé affirmer qu’il était
absent de Paris, le 26 janvier 2007 et donc qu’il ne pouvait pas avoir
rencontré Ziad Takieddine. Un vrai mensonge puisque, ce jour-là, il était bel
et bien présent à la cathédrale Notre Dame de Paris où étaient célébrées les
obsèques de l’abbé Pierre.
Bref, en
écoutant ce sinistre personnage, je ne pus m’empêcher de penser à Jérôme
Cahuzac, ancien ministre du Budget de F. Hollande qui, lui aussi, se défendait
d’avoir trahi la confiance des Français mais qui finit par reconnaître qu’il
avait un compte caché en Suisse. En attendant la suite et le dénouement de
cette affaire scabreuse, on peut juste dire ceci : le nabot peut mentir avec
aplomb comme l’autre qu’il a installé à la tête de notre pays, il peut avoir de
puissants amis comme Bouygues qui complaisamment le laissent fanfaronner sur un
plateau de télévision, il peut tuer qui il veut mais il y a une chose qu’on
appelle la justice immanente. Certes, elle est « rarement imminente »
(Pierre Dac) mais elle finit par sévir contre les voyous et les assassins,
console et réhabilite toujours les victimes innocentes.
Jean-Claude DJEREKE
Source : connectionivoirienne.net 24 Mar 2018
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