mercredi 13 janvier 2016

NOS VŒUX POUR 2016

Avec Jean Ortiz et L’Humanité
« Le campus de Pau est ma ''sierra maestra''»
Jean Ortiz, dans son bureau chez lui 
(photo thierry suire)
Jamás nos daremos por vencidos
(Nous ne nous rendrons jamais !)

Je Nous souhaite en 2016 de ne pas trembler de ne pas désespérer du bonheur un jour pourtant.
Je Nous souhaite en 2016 de ne pas renoncer
à la révolution, aux grands sentiments,
de rétablir le sens des mots
de renverser l’ordre homicide des choses
de ne jamais accepter l’injustice comme naturelle
de proclamer permanente l’insurrection des consciences
contre le monstre des monstres,
ce capital dégoulinant de sang, de fric, de malheur,
qui pousse la majorité au cannibalisme

Je Nous souhaite en 2016 de rester éveillés
de ne pas croire l’aliénation immuable
même si beaucoup s’y résignent par abandon,
et préfèrent lui ressembler au lieu de se rassembler,
se corrompre au lieu de rompre
se taire alors que les bouches ont tant à dire,
renoncer à toute espérance fût-elle désespérée,
abdiquer toute pensée émancipatrice

Je Nous souhaite en 2016 de ne pas trembler
de ne pas désespérer du bonheur un jour pourtant
de ne pas s’habituer lâchement au servage
de ne pas imaginer autre chose que le factice
de ne pas vivre que pour l’espace étriqué du soi
de ne pas renoncer à faire monde, à exister avec et pour tous,
à être « autre » en ouvrant cœur et frontières
aux « barbares » qui campent aux portes de nos cités
et qui ne devraient effrayer que les bourgeois

Je Nous souhaite en 2016 de revenir aux grandes colères
d’en réinvestir le chant de la lutte des classes
de les mettre au service du « oui » à un monde nouveau
de mépriser ces quelques-uns qui carriérisent, qui se servent,
au lieu de servir, avec tendresse et altruisme,
de mettre au diapason le dire et le faire
loin de tout spectacle fétide qui régale le système,
de bannir ceux qui ne sont que baudruches gonflées à la comm.

Assez de vivre de miettes, de frustrations, de haines, de peurs,
assez de concurrences fratricides, de compétitions létales,
assez de tout ce qui déshumanise !

Entends camarade, même le dos au mur et sous les ruines,
entends ce frémissement, cette pulsation, ce bourgeonnement.
Entends camarade, tant qu’il y aura un/e résistant/e,
le rouge rougeoiera. 

Source : lhumanite.fr 29 Décembre 2015

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