Face à face Jeunesse burkinabè - RSP
à Ouagadougou
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Nous devons tous tirer les leçons de
l’échec du pronunciamiento le plus stupide de l’histoire contemporaine de
l’Afrique. Nous regrettons tous les nombreux morts et blessés ainsi que la
destruction des biens publics et privés. Le peuple vient de prouver encore une
fois qu’il est vigilant et exigeant sur la finalité de la page démocratique
qu’il veut lui-même écrire face au vent de l’histoire.
Nous exprimons ici une reconnaissance
vraie aux différents acteurs de la transition et à toutes les forces positives
qui ont aidé le peuple à pousser les foireux au mur de leur propre forfaiture
étalant ainsi leur négativité et leur malfaisance aux yeux du monde entier.
Ainsi donc Gilbert Diendéré et ses
hommes ont lamentablement échoué.
Revenons sur cette loi qui écarte les
partisans de la réforme constitutionnelle en faveur du criminel Blaise
Compaoré. Aux Français qui avec des arrières pensées de politique politicienne
ne se rappellent même plus de leur propre histoire douloureuse. C’est comme si
à la Libération on demandait au général de Gaulle de composer avec les
partisans de la collaboration : Philippe Pétain, Pierre Laval, Etienne
Flandin, Raphaël Alibert, François Darlan et consorts.
Qu’ils se souviennent des femmes qui
couchaient avec les Allemands, tondues et humiliées lors de l’épuration, à la Libération.
Ne parlons même pas des exécutions sommaires, la pendaison des margoulins du
marché noir, sans compter les tribunaux d’exception pour juger les collabos et
le gouvernement de Vichy. Dont les membres furent frappés d’indignité nationale,
confiscations des biens, dégradation nationale et autres peines de mort
exécutées sans ménagement.
Au Burkina-Faso, les pro-Compaoré
n’ont pas été tondus, ni pendus et, croyez nous, ce n’est pas l’envie qui
manquait à de nombreux burkinabés de leur faire subir le sort que les frères
Compaoré avaient réservé à Norbert Zongo et ses compagnons de route, près de
Sapouy, le 13 décembre 1998.
Mais la paix civile et la concorde
nationale ont poussé le peuple à une retenue que les collabos d’hier, hautains
et arrogants, ont considérée comme une faiblesse. C’est eux qui, à force de
menaces et de connivence avec leurs réseaux extérieurs, ont poussé et encouragé
le conspirateur et général poisseux qu’est Gilbert Diendéré, de s’appuyer sur
son régiment foireux (RSP) pour faire un coup d’Etat pour les besoins de leur
seule cause.
Que faisait le général félon Diendéré
à Abidjan une semaine avant le putsch ?
Serge-Nicolas
NZI
(Extrait de « Burkina-Faso : La CEDEAO, le peuple et les
foireux ».)
Source : eburnienews.net 25 septembre 2015
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