vendredi 25 septembre 2015

« Ainsi donc Gilbert Diendéré et ses hommes ont lamentablement échoué. »

Face à face Jeunesse burkinabè - RSP
à Ouagadougou
Nous devons tous tirer les leçons de l’échec du pronunciamiento le plus stupide de l’histoire contemporaine de l’Afrique. Nous regrettons tous les nombreux morts et blessés ainsi que la destruction des biens publics et privés. Le peuple vient de prouver encore une fois qu’il est vigilant et exigeant sur la finalité de la page démocratique qu’il veut lui-même écrire face au vent de l’histoire.
Nous exprimons ici une reconnaissance vraie aux différents acteurs de la transition et à toutes les forces positives qui ont aidé le peuple à pousser les foireux au mur de leur propre forfaiture étalant ainsi leur négativité et leur malfaisance aux yeux du monde entier.
Ainsi donc Gilbert Diendéré et ses hommes ont lamentablement échoué.
Revenons sur cette loi qui écarte les partisans de la réforme constitutionnelle en faveur du criminel Blaise Compaoré. Aux Français qui avec des arrières pensées de politique politicienne ne se rappellent même plus de leur propre histoire douloureuse. C’est comme si à la Libération on demandait au général de Gaulle de composer avec les partisans de la collaboration : Philippe Pétain, Pierre Laval, Etienne Flandin, Raphaël Alibert, François Darlan et consorts.
Qu’ils se souviennent des femmes qui couchaient avec les Allemands, tondues et humiliées lors de l’épuration, à la Libération. Ne parlons même pas des exécutions sommaires, la pendaison des margoulins du marché noir, sans compter les tribunaux d’exception pour juger les collabos et le gouvernement de Vichy. Dont les membres furent frappés d’indignité nationale, confiscations des biens, dégradation nationale et autres peines de mort exécutées sans ménagement.
Au Burkina-Faso, les pro-Compaoré n’ont pas été tondus, ni pendus et, croyez nous, ce n’est pas l’envie qui manquait à de nombreux burkinabés de leur faire subir le sort que les frères Compaoré avaient réservé à Norbert Zongo et ses compagnons de route, près de Sapouy, le 13 décembre 1998.
Mais la paix civile et la concorde nationale ont poussé le peuple à une retenue que les collabos d’hier, hautains et arrogants, ont considérée comme une faiblesse. C’est eux qui, à force de menaces et de connivence avec leurs réseaux extérieurs, ont poussé et encouragé le conspirateur et général poisseux qu’est Gilbert Diendéré, de s’appuyer sur son régiment foireux (RSP) pour faire un coup d’Etat pour les besoins de leur seule cause.
Que faisait le général félon Diendéré à Abidjan une semaine avant le putsch ?

Serge-Nicolas NZI
(Extrait de « Burkina-Faso : La CEDEAO, le peuple et les foireux ».)

Source : eburnienews.net 25 septembre 2015

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