Le 20 juillet 2012, à Duékoué, prenant prétexte d’un braquage perpétré par des bandits dans le quartier Kokoma, les populations Malinké soupçonnant les bandits de provenir du camp de Nahibly et soutenues par les Frci vont incendier ce camp causant officiellement 13 morts parmi les populations Wè réfugiées dans ce camp. Toutefois, de nombreuses autres sources sur le terrain font état de 200 morts et des nombreuses disparitions.
Précédemment, le 12 juillet 2011 à Arrah, les populations autochtones excédées par les nombreuses exactions des Frci se soulèvent contre ceux-ci. Les populations du Nord se joignent aux Frci et attaquent les autochtones causant la mort d’environs 5 personnes.
Les exemples sont légion, à Anonkoua Kouté, Vavoua, Bonoua, Lakota, Sikensi, Dabou, Abengourou pour ne citer que ces cas connus et médiatisés. Mais partout des exactions sont quotidiennement perpétrées par des milices tribales (Dozos et supplétifs Frci) contre les communautés autochtones en complicité parfois avec les populations malinkés originaires du Nord installées dans ces régions.
Par ailleurs, l’on observe que le Nord de la Côte d’Ivoire est devenu la zone d’incarcération par excellence des prisonniers politiques. Après le Président Gbagbo incarcéré à Korhogo avant son transfèrement à la Haye, de nombreuses personnalités politiques de Lmp et des militaires sont emprisonnées au Nord dans notre région : Simone Gbagbo à Odienné, Affi N’Guessan à Bouna, Aboudramane Sangaré et bien d’autres à Katiola et Boundiali.
Enfin, Le président Ouattara pratique depuis sa prise de pouvoir une politique outrancière de rattrapage ethnique qui se traduit dans les faits par la nomination des nordistes dans les postes-clés de l’administration et de l’armée au détriment des autres communautés, par l’expropriation des terres à l’Ouest au profit des populations du Nord et des étrangers Burkinabé principalement et par un découpage électoral totalement partisan au profit du Nord dénonce même par son allie du Pdci.
Précédemment, le 12 juillet 2011 à Arrah, les populations autochtones excédées par les nombreuses exactions des Frci se soulèvent contre ceux-ci. Les populations du Nord se joignent aux Frci et attaquent les autochtones causant la mort d’environs 5 personnes.
Les exemples sont légion, à Anonkoua Kouté, Vavoua, Bonoua, Lakota, Sikensi, Dabou, Abengourou pour ne citer que ces cas connus et médiatisés. Mais partout des exactions sont quotidiennement perpétrées par des milices tribales (Dozos et supplétifs Frci) contre les communautés autochtones en complicité parfois avec les populations malinkés originaires du Nord installées dans ces régions.
Par ailleurs, l’on observe que le Nord de la Côte d’Ivoire est devenu la zone d’incarcération par excellence des prisonniers politiques. Après le Président Gbagbo incarcéré à Korhogo avant son transfèrement à la Haye, de nombreuses personnalités politiques de Lmp et des militaires sont emprisonnées au Nord dans notre région : Simone Gbagbo à Odienné, Affi N’Guessan à Bouna, Aboudramane Sangaré et bien d’autres à Katiola et Boundiali.
Enfin, Le président Ouattara pratique depuis sa prise de pouvoir une politique outrancière de rattrapage ethnique qui se traduit dans les faits par la nomination des nordistes dans les postes-clés de l’administration et de l’armée au détriment des autres communautés, par l’expropriation des terres à l’Ouest au profit des populations du Nord et des étrangers Burkinabé principalement et par un découpage électoral totalement partisan au profit du Nord dénonce même par son allie du Pdci.
Notre analyse
Nous, jeunes leaders du Nord en exil observons que depuis l’accession au pouvoir du Président Ouattara, les tensions interethniques sont sans précédents dans le pays et la cohésion sociale est fortement entamée.
Nous constatons aussi que c’est la première fois dans l’histoire de notre jeune nation que des Ivoiriens sont soit refugiés dans leur propre pays (dans des camps et dans les forêts à l’Ouest du pays) soit en exil en si grand nombre dans d’autres pays. Nous constatons enfin que c’est aussi la première fois qu’une communauté prédomine tant dans tous les aspects de la vie politique, économique et sociale au détriment des autres dans un pays où cohabitent une mosaïque d’ethnies. Et tout cela sous la gouvernance Ouattara.
Ainsi, après avoir instrumentalisé le Nord pour conquérir le pouvoir d’Etat, Alassane Ouattara utilise notre communauté comme bouclier dans sa politique de terreur pour satisfaire les intérêts économiques de ses maîtres Occidentaux et des étrangers. Le Nord n’est donc pas en réalité bénéficiaire de cette politique. En effet, depuis qu’il a été 1er ministre puis Président de la République, aucun acte de développement visible n’a jamais été posé dans le Nord par M. Ouattara. La seule chose que le Président Ouattara a réussie avec brio, c’est d’opposer le Nord aux autres régions du pays.
Nous constatons aussi que c’est la première fois dans l’histoire de notre jeune nation que des Ivoiriens sont soit refugiés dans leur propre pays (dans des camps et dans les forêts à l’Ouest du pays) soit en exil en si grand nombre dans d’autres pays. Nous constatons enfin que c’est aussi la première fois qu’une communauté prédomine tant dans tous les aspects de la vie politique, économique et sociale au détriment des autres dans un pays où cohabitent une mosaïque d’ethnies. Et tout cela sous la gouvernance Ouattara.
Ainsi, après avoir instrumentalisé le Nord pour conquérir le pouvoir d’Etat, Alassane Ouattara utilise notre communauté comme bouclier dans sa politique de terreur pour satisfaire les intérêts économiques de ses maîtres Occidentaux et des étrangers. Le Nord n’est donc pas en réalité bénéficiaire de cette politique. En effet, depuis qu’il a été 1er ministre puis Président de la République, aucun acte de développement visible n’a jamais été posé dans le Nord par M. Ouattara. La seule chose que le Président Ouattara a réussie avec brio, c’est d’opposer le Nord aux autres régions du pays.
Notre position
Face à ces graves dérives et à cette politique ethno-régionale qui met en péril la cohésion sociale et l’unité nationale, il est temps, grand temps de réagir. C’est pourquoi, nous, jeunes leaders du Nord en exil :
1. condamnons fermement et vigoureusement la politique ethno-tribale et génocidaire du régime Ouattara
2. interpellons vivement nos parents et frères sur les dangers que font courir les agissements du Président Ouattara sur notre communauté :
Chers parents, ne nous rendons pas complices de la politique «d’aseptisation et de nettoyage» prônée par Amadou Soumahoro, secrétaire général du Rdr, contre les populations qui nous accueillent dans leur région sur leurs terres et avec qui nous avons toujours entretenu des relations harmonieuses de fraternité et de paix depuis plusieurs décennies.
Chers parents, rappelons-nous que les hommes passent mais les institutions demeurent. Qu’adviendra-t-il demain si Ouattara n’est plus au pouvoir ? Quelle pourrait être la réaction des autres groupes ethniques brimés, persécutés qui se terrent et se réfugient dans leur propre pays en ce moment ? En quoi être un pro-Gbagbo est-il un crime ? Comment nous, populations du nord, pourrions regarder les autres en face ? Pourquoi est-ce que c’est le Nord qui accueille dans ses prisons les responsables politiques de Lmp et les militaires ?
Chers parents, l’histoire ne doit pas retenir que c’est sous le règne d’un nordiste que la Côte d’Ivoire a basculé dans la fracture sociale et la guerre civile. Le malheur de la Côte d’Ivoire ne doit pas venir du Nord.
3. Enfin, nous, jeunes leaders du Nord en exil, interpellons la communauté internationale qui a soutenu M. Ouattara dans sa conquête du pouvoir sur les graves dangers qu’il fait courir à la Côte d’Ivoire et à la sous-région. En effet, sous vos yeux et dans votre silence coupable se créent par cette politique dangereuse, les germes et les conditions d’une guerre comme au Rwanda en 1994 entre Tutsis et Hutus.
Soucieux de la préservation de la cohésion nationale et du développement de notre région dans une Côte d’Ivoire une et indivisible, nous lançons un vaste appel au Rassemblement de tous les fils et filles du Nord.
Chers Parents, cultivons donc avec nos frères des autres régions des relations de fraternité et d’amour pour une nation forte qui préserve durablement la paix et la sécurité pour l’ensemble des communautés sans exclusive et méditons ensemble cette poignante interpellation du M. Charles Konan Banny, Président de la Cdvr : « aucune victoire par la force ne peut être tenue pour définitive, car le vaincu d’aujourd’hui fourbira ses armes dans l’espoir de devenir le vainqueur de demain. Et c’est ainsi que s’installe l’escalade ».
Ensemble, sauvons le Nord et les nordistes !
1. condamnons fermement et vigoureusement la politique ethno-tribale et génocidaire du régime Ouattara
2. interpellons vivement nos parents et frères sur les dangers que font courir les agissements du Président Ouattara sur notre communauté :
Chers parents, ne nous rendons pas complices de la politique «d’aseptisation et de nettoyage» prônée par Amadou Soumahoro, secrétaire général du Rdr, contre les populations qui nous accueillent dans leur région sur leurs terres et avec qui nous avons toujours entretenu des relations harmonieuses de fraternité et de paix depuis plusieurs décennies.
Chers parents, rappelons-nous que les hommes passent mais les institutions demeurent. Qu’adviendra-t-il demain si Ouattara n’est plus au pouvoir ? Quelle pourrait être la réaction des autres groupes ethniques brimés, persécutés qui se terrent et se réfugient dans leur propre pays en ce moment ? En quoi être un pro-Gbagbo est-il un crime ? Comment nous, populations du nord, pourrions regarder les autres en face ? Pourquoi est-ce que c’est le Nord qui accueille dans ses prisons les responsables politiques de Lmp et les militaires ?
Chers parents, l’histoire ne doit pas retenir que c’est sous le règne d’un nordiste que la Côte d’Ivoire a basculé dans la fracture sociale et la guerre civile. Le malheur de la Côte d’Ivoire ne doit pas venir du Nord.
3. Enfin, nous, jeunes leaders du Nord en exil, interpellons la communauté internationale qui a soutenu M. Ouattara dans sa conquête du pouvoir sur les graves dangers qu’il fait courir à la Côte d’Ivoire et à la sous-région. En effet, sous vos yeux et dans votre silence coupable se créent par cette politique dangereuse, les germes et les conditions d’une guerre comme au Rwanda en 1994 entre Tutsis et Hutus.
Soucieux de la préservation de la cohésion nationale et du développement de notre région dans une Côte d’Ivoire une et indivisible, nous lançons un vaste appel au Rassemblement de tous les fils et filles du Nord.
Chers Parents, cultivons donc avec nos frères des autres régions des relations de fraternité et d’amour pour une nation forte qui préserve durablement la paix et la sécurité pour l’ensemble des communautés sans exclusive et méditons ensemble cette poignante interpellation du M. Charles Konan Banny, Président de la Cdvr : « aucune victoire par la force ne peut être tenue pour définitive, car le vaincu d’aujourd’hui fourbira ses armes dans l’espoir de devenir le vainqueur de demain. Et c’est ainsi que s’installe l’escalade ».
Ensemble, sauvons le Nord et les nordistes !
Fait en exil le 1er août 2012
Signataires :
• Idriss Ouattara, président des Agoras et parlements de Côte d’Ivoire (Bouna)
• Moussa Zeguen Touré, Coalition nationale des résistants de Côte d’Ivoire (Touba)
• Abdallah Coulibaly, Alliance des jeunes patriotes (Korhogo)
• Yousssouf Fofana, président de la Voix du Nord (Séguéla)
Contact: sursautnord@gmail.com
• Idriss Ouattara, président des Agoras et parlements de Côte d’Ivoire (Bouna)
• Moussa Zeguen Touré, Coalition nationale des résistants de Côte d’Ivoire (Touba)
• Abdallah Coulibaly, Alliance des jeunes patriotes (Korhogo)
• Yousssouf Fofana, président de la Voix du Nord (Séguéla)
Contact: sursautnord@gmail.com
source : CIVOX. NET 7 Août 2012
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