Aux premières heures de la crise, à l’avènement du Mouvement Patriotique du Grand Ouest (MPIGO) une faction de rebelles dirigée par Doh Félix, des rumeurs faisaient état de ce que le Président du PDCI-RDA, monsieur Henri Konan Bédié était le principal soutien de ce mouvement rebelle. Que n’avons-nous pas fait ? Du secrétariat général du PDCI-RDA à l’union des femmes en passant par la jeunesse du parti, nous sommes allés en tournée à travers tout le pays pour expliquer aux populations que le Président Bédié n’est mêlé ni de prêt ni de loin à ce mouvement rebelle. Pour nous c’était clair, le PDCI-RDA, ce parti de paix, ce parti qui se vante d’être le parti bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne ne pouvait pas participer à sa destruction. Le Président Henri Konan Bédié, disciple d’Houphouët-Boigny, homme de paix ne pouvait pas s’allier à des rebelles. Pendant près de dix ans, la rébellion armée nous a fait subir toutes sortes de souffrance et d’humiliation. Ce n’est un secret pour personne, les rebelles venus occupé les zones Centre-Nord et Ouest ont toujours été clair parlant du père de leur mouvement. Ils sont tous unanimes que c’est monsieur Alassane Dramane Ouattara qui est le père de la rébellion. Rien ne doit nous échapper dans l’histoire récente de notre pays où nous sommes tous autant que nous sommes, acteurs ou témoins. Les preuves sont encore là, les éléments audiovisuels existent encore et les rebelles aussi sont encore là. Alors monsieur Alassane Dramane Ouattara, candidat du RDR à l’élection présidentielle de 2010 avec les méthodes anti-démocratiques qu’il utilise, avec toutes les exactions commises par ses rebelles devrait être sanctionné dans les urnes. Le peuple de Côte d’Ivoire en était conscient ; les ivoiriens ne sont pas des dupes pour donner leur voix à celui qui, depuis son arrivée en Côte d’Ivoire, le pays n’a plus connu de paix.
Après le premier tour de l’élection présidentielle, après l’échec cuisant du PDCI-RDA dont monsieur Bédié lui seul a le secret, nous voici au second tour devant opposé le Président Laurent Gbagbo à monsieur Alassane Dramane Ouattara. Pour nous ce n’était plus une affaire de parti politique à ce niveau de la lutte. Il fallait faire de l’échec de monsieur Alassane Dramane Ouattara une affaire nationale. Que seraient encore nos différents partis politiques si notre pays tombait aux mains des rebelles envahisseurs ? Il fallait redonner à la Côte d’Ivoire la totalité de son territoire (322 462 km2) pour mettre fin à la souffrance du peuple qui n’avait déjà que trop duré. Il fallait avoir de la hauteur et un esprit de dépassement pour mettre de coté ses intérêts personnels et voir plus grand c'est-à-dire prendre des décisions dans l’intérêt général du peuple de Côte d’Ivoire. On est ivoirien et on se connaît. On sait qui est Gbagbo Laurent, son parti le FPI et ses méthodes de lutte et on sait aussi qui est Alassane Dramane Ouattara, son parti le RDR et ses méthodes de lutte. C’est à partir de ce moment qu’est né deux types d’ivoiriens dans deux différents camps. Le Président Laurent Gbagbo l’avait déjà prédit lorsqu’il disait : « Un jour viendra où dans ce pays il y aura deux camps. D’un coté celui dont le territoire et la nation se confondent pour la défense de ce que nous sommes et de l’autre celui pour lequel ni la nation, ni le territoire, encore moins la république que nous tentons de bâtir n’a de sens, encore moins de valeur… ». Oui ! On peut ne pas aimer Gbagbo mais pour la Côte d’Ivoire, il n’y avait pas mieux que Gbagbo. Nous, à notre humble niveau, en tant que leaders politiques dans le milieu scolaire et universitaire, avons mis de coté les problèmes et les frustrations qu’on rencontrait avec nos camarades d’en face pour voir la Côte d’Ivoire notre cher pays. Nous n’avons donc pas hésité à choisir l’original Gbagbo Laurent. Pour ce qu’on a appelé l’élection de sortie de crise, à notre sens d’abord en tant que jeune puis en tant que patriote pour l’amour qu’on a pour notre pays, il fallait faire mordre la poussière à Alassane Dramane Ouattara et ses rebelles.
Bédié vend le PDCI à Ouattara
La Côte d’Ivoire notre pays était à un tournant décisif de son histoire. Le PDCI-RDA, le parti doyen, le parti qui prône le dialogue comme voie de résolution des conflits avait un très grand rôle à jouer à ce niveau précis. En perte de vitesse depuis le coup d’état de décembre 1999, le PDCI-RDA, notre parti avait là une occasion rêvée pour montrer au peuple combien de fois nous sommes attachés à la patrie et dire aux rebelles que les coups d’état et les rébellions ne sont pas les voies d’accès au pouvoir d’état. Mais malheureusement pour nous, sans réunion d’aucune instance de décision, le Président Bédié appelle les militants du PDCI à se rallier à monsieur Alassane Dramane Ouattara. C’est la désillusion dans les rangs des militants du PDCI-RDA. Chacun y va de son côté. La mobilisation des Ivoiriens autour de la Côte d’Ivoire fait trembler le bloc rebelle. Conscient de son échec, le bloc rebelle organise la fraude électorale avec toutes sortes de violence. On a vu des femmes violées, des empêchements de vote, des électeurs battus et le remplissage des urnes. Malgré tout cela le bloc rebelle perd l’élection. Le conseil constitutionnel proclame le Président Laurent Gbagbo vainqueur. La France de Nicolas Sarkozy, voulant coûte que coûte imposer un président qu’elle manipule en Côte d’Ivoire a procédé au kidnapping du Président Gbagbo après avoir bombardé sa résidence pour installer Alassane Dramane Ouattara au pouvoir puis déporter Laurent Gbagbo le Président élu à la CPI. Aujourd’hui c’est le chaos en Côte d’Ivoire, c’est la division totale. Le bloc rebelle avec comme têtes de fil Alassane Dramane Ouattara, Henri Konan Bédié et Guillaume Soro est au pouvoir avec le soutien de la France et le bloc des ivoiriens dignes donc le bloc patriotique avec comme chef l’intraitable et le charismatique Laurent Gbagbo en prison à la CPI. Les éléments qui composent le bloc patriotique sont soit en prison, en exil ou cachés dans les forêts parce que traqués par le bloc rebelle. Pour une fois, fiers ivoiriens, soyons sérieux et ayons un peu de courage pour appeler un chat un chat. Depuis septembre 2002, les viols, les vols et les tueries sont le fait des rebelles ; la vente illicite de nos minerais, de notre café et de cacao, ce sont les rebelles ; les braquages des agences de la BCEAO et des banques en Côte d’Ivoire ne sont rien d’autres que les agissements des rebelles alors nous sommes surpris que ce soient les éléments du bloc patriotique qui sont aujourd’hui poursuivis pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes économiques. C’est vraiment la justice des rebelles installés par la force de frappe des hélicoptères de l’armée française contre les vainqueurs. Peuples de Côte d’Ivoire, nous devons être sereins demeurer dans la prière car une chose est sûre, la victoire obtenue par la force est éphémère. Le problème se situe au niveau des jeunes du PDCI-RDA que nous sommes. Demain, dans 10-15 ans, si le PDCI existe encore, lorsque nous irons à la rencontre des électeurs pour solliciter leur suffrage et que ceux nous poserons la question à savoir dans quel camp étions-nous lorsque le pays a été attaqué et occupé par les rebelles ? Que pourrions-nous leur répondre ?
Monsieur Henri Konan Bédié, Président anti-statutaire du PDCI-RDA, dites-nous ce que nous devrons leur dire. Que voulez-vous nous laisser comme héritage ? Pourtant feu le Président Félix Houphouët-Boigny a tout planifié pour vous. A votre tour, vous faites tout pour que le nom du PDCI-RDA disparaisse. Vous êtes allés jusqu’à vous associer à Alassane Dramane Ouattara pour massacrer les ivoiriens et bombarder le palais du Président Houphouët. Avez-vous oublié les sages enseignements du père fondateur sur la paix, le dialogue, l’union ? Vous êtes à la base de la grande fracture sociale en Côte d’Ivoire. Concrètement à part vos intérêts personnels, que gagne le PDCI-RDA notre parti dans cette affaire où vous êtes assis sur les rivières de sang et des montagnes de corps des ivoiriens ? Sérieusement nous avons peur, pour nous-mêmes et pour nos enfants. Quelle est cette Côte d’Ivoire que vous êtes en train de bâtir ? Vous êtes au pouvoir selon vous, vous sabler le champagne, vous êtes heureux et le Président Gbagbo, sa femme et son fils sont détenus en prison et tout cela ne vous dit absolument rien, vous êtes content, l’essentiel vous êtes un houphouétiste et Alassane Dramane Ouattara gère le pays sous votre autorité. Non ! Monsieur le Président, nous refusons que le nom du PDCI soit associé dans ces sales affaires. Ce qui se passe dans notre pays depuis l’avènement du bloc rebelle est très grave. Avec un peu de recul, vous donnez raison à ceux qui vous accusaient d’être derrière le mouvement rebelle MPIGO. Aujourd’hui, nous vos défenseurs avons honte et sommes muets comme des carpes. Monsieur le Président, convenez avec nous que pour qu’il y ait une réconciliation vraie et durable en Côte d’Ivoire, il faut un dialogue franc entre les deux blocs qui ne se parlent pas. Mais vous vous obstinez à le faire sans les acteurs majeurs du bloc patriotique que votre bloc maintient injustement en prison. Question : le PDCI-RDA ou le RDR peut-il accepter de discuter avec un pouvoir qui a tuer des milliers de ses militants, qui maintient en prison son Président, la femme de son Président, le fils du Président et plusieurs de ses dignitaires ? Il faut qu’on apprenne à se respecter dans ce pays. Arrêtons de jouer avec le feu ! La Côte d’Ivoire ne connaîtra jamais de paix tant qu’on va continuer à refuser de voir la réalité en face.
Monsieur Ahoussou Jeannot ou Maître Ahoussou Jeannot, vous étiez garde des sceaux, ministre de la justice. A notre sens vous maîtrisez le dossier des prisonniers de votre régime, vous les avez maintenus en prison et aujourd’hui nommé premier ministre et voulant plaire à votre chef, vous initiez un dialogue républicain. Mais de quel dialogue faites-vous allusion ? Dialogue entre qui et qui ? Le leader du bloc patriotique a été déporté pendant que vous étiez ministre de la justice. Monsieur le premier ministre, vous devez d’abord faire le point aux ivoiriens. Que recherchez-vous en déportant le Président Laurent Gbagbo à la CPI ? Quel plaisir avez-vous en maintenant en prison les cadres du FPI ? Les Ivoiriens veulent savoir. Quel sens donnez-vous à « Premier ministre issu du PDCI-RDA » lorsque plus de deux millions d’ivoiriens sont en exil ? Vous utilisez le nom du PDCI-RDA pour vous engraisser pendant que les étudiants ne vont plus à l’école, les ivoiriens n’arrivent plus à s’offrir un repas par jour, tout est devenu cher, les licenciements fusent de partout. Mais ce n’est pas de votre faute, vous faites votre boulot, c’est Gbagbo le responsable, ce sont les pro-Gbagbo qui sont les coupables.
A vous les enfants de la nouvelle Côte d’Ivoire, nous suivrons une étoile qui partira de l’orient et qui s’arrêtera dans le midi d’Eburnie et qui brillera sur toute la surface du pays et non seulement jaillira sur tous ceux qui sont assis dans l’ombre de la mort et effacera la honteuse parenthèse que connaît notre beau pays.
Dieu aime la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens.
Yao Kouamé Patrick, Président de la Jeunesse du PDCI-RDA en exil.
Source : www.civox.net 16/08/2012
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenances diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens et que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la «crise ivoirienne ».
Les Triumvirs |
Après le premier tour de l’élection présidentielle, après l’échec cuisant du PDCI-RDA dont monsieur Bédié lui seul a le secret, nous voici au second tour devant opposé le Président Laurent Gbagbo à monsieur Alassane Dramane Ouattara. Pour nous ce n’était plus une affaire de parti politique à ce niveau de la lutte. Il fallait faire de l’échec de monsieur Alassane Dramane Ouattara une affaire nationale. Que seraient encore nos différents partis politiques si notre pays tombait aux mains des rebelles envahisseurs ? Il fallait redonner à la Côte d’Ivoire la totalité de son territoire (322 462 km2) pour mettre fin à la souffrance du peuple qui n’avait déjà que trop duré. Il fallait avoir de la hauteur et un esprit de dépassement pour mettre de coté ses intérêts personnels et voir plus grand c'est-à-dire prendre des décisions dans l’intérêt général du peuple de Côte d’Ivoire. On est ivoirien et on se connaît. On sait qui est Gbagbo Laurent, son parti le FPI et ses méthodes de lutte et on sait aussi qui est Alassane Dramane Ouattara, son parti le RDR et ses méthodes de lutte. C’est à partir de ce moment qu’est né deux types d’ivoiriens dans deux différents camps. Le Président Laurent Gbagbo l’avait déjà prédit lorsqu’il disait : « Un jour viendra où dans ce pays il y aura deux camps. D’un coté celui dont le territoire et la nation se confondent pour la défense de ce que nous sommes et de l’autre celui pour lequel ni la nation, ni le territoire, encore moins la république que nous tentons de bâtir n’a de sens, encore moins de valeur… ». Oui ! On peut ne pas aimer Gbagbo mais pour la Côte d’Ivoire, il n’y avait pas mieux que Gbagbo. Nous, à notre humble niveau, en tant que leaders politiques dans le milieu scolaire et universitaire, avons mis de coté les problèmes et les frustrations qu’on rencontrait avec nos camarades d’en face pour voir la Côte d’Ivoire notre cher pays. Nous n’avons donc pas hésité à choisir l’original Gbagbo Laurent. Pour ce qu’on a appelé l’élection de sortie de crise, à notre sens d’abord en tant que jeune puis en tant que patriote pour l’amour qu’on a pour notre pays, il fallait faire mordre la poussière à Alassane Dramane Ouattara et ses rebelles.
Bédié vend le PDCI à Ouattara
La Côte d’Ivoire notre pays était à un tournant décisif de son histoire. Le PDCI-RDA, le parti doyen, le parti qui prône le dialogue comme voie de résolution des conflits avait un très grand rôle à jouer à ce niveau précis. En perte de vitesse depuis le coup d’état de décembre 1999, le PDCI-RDA, notre parti avait là une occasion rêvée pour montrer au peuple combien de fois nous sommes attachés à la patrie et dire aux rebelles que les coups d’état et les rébellions ne sont pas les voies d’accès au pouvoir d’état. Mais malheureusement pour nous, sans réunion d’aucune instance de décision, le Président Bédié appelle les militants du PDCI à se rallier à monsieur Alassane Dramane Ouattara. C’est la désillusion dans les rangs des militants du PDCI-RDA. Chacun y va de son côté. La mobilisation des Ivoiriens autour de la Côte d’Ivoire fait trembler le bloc rebelle. Conscient de son échec, le bloc rebelle organise la fraude électorale avec toutes sortes de violence. On a vu des femmes violées, des empêchements de vote, des électeurs battus et le remplissage des urnes. Malgré tout cela le bloc rebelle perd l’élection. Le conseil constitutionnel proclame le Président Laurent Gbagbo vainqueur. La France de Nicolas Sarkozy, voulant coûte que coûte imposer un président qu’elle manipule en Côte d’Ivoire a procédé au kidnapping du Président Gbagbo après avoir bombardé sa résidence pour installer Alassane Dramane Ouattara au pouvoir puis déporter Laurent Gbagbo le Président élu à la CPI. Aujourd’hui c’est le chaos en Côte d’Ivoire, c’est la division totale. Le bloc rebelle avec comme têtes de fil Alassane Dramane Ouattara, Henri Konan Bédié et Guillaume Soro est au pouvoir avec le soutien de la France et le bloc des ivoiriens dignes donc le bloc patriotique avec comme chef l’intraitable et le charismatique Laurent Gbagbo en prison à la CPI. Les éléments qui composent le bloc patriotique sont soit en prison, en exil ou cachés dans les forêts parce que traqués par le bloc rebelle. Pour une fois, fiers ivoiriens, soyons sérieux et ayons un peu de courage pour appeler un chat un chat. Depuis septembre 2002, les viols, les vols et les tueries sont le fait des rebelles ; la vente illicite de nos minerais, de notre café et de cacao, ce sont les rebelles ; les braquages des agences de la BCEAO et des banques en Côte d’Ivoire ne sont rien d’autres que les agissements des rebelles alors nous sommes surpris que ce soient les éléments du bloc patriotique qui sont aujourd’hui poursuivis pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes économiques. C’est vraiment la justice des rebelles installés par la force de frappe des hélicoptères de l’armée française contre les vainqueurs. Peuples de Côte d’Ivoire, nous devons être sereins demeurer dans la prière car une chose est sûre, la victoire obtenue par la force est éphémère. Le problème se situe au niveau des jeunes du PDCI-RDA que nous sommes. Demain, dans 10-15 ans, si le PDCI existe encore, lorsque nous irons à la rencontre des électeurs pour solliciter leur suffrage et que ceux nous poserons la question à savoir dans quel camp étions-nous lorsque le pays a été attaqué et occupé par les rebelles ? Que pourrions-nous leur répondre ?
Monsieur Henri Konan Bédié, Président anti-statutaire du PDCI-RDA, dites-nous ce que nous devrons leur dire. Que voulez-vous nous laisser comme héritage ? Pourtant feu le Président Félix Houphouët-Boigny a tout planifié pour vous. A votre tour, vous faites tout pour que le nom du PDCI-RDA disparaisse. Vous êtes allés jusqu’à vous associer à Alassane Dramane Ouattara pour massacrer les ivoiriens et bombarder le palais du Président Houphouët. Avez-vous oublié les sages enseignements du père fondateur sur la paix, le dialogue, l’union ? Vous êtes à la base de la grande fracture sociale en Côte d’Ivoire. Concrètement à part vos intérêts personnels, que gagne le PDCI-RDA notre parti dans cette affaire où vous êtes assis sur les rivières de sang et des montagnes de corps des ivoiriens ? Sérieusement nous avons peur, pour nous-mêmes et pour nos enfants. Quelle est cette Côte d’Ivoire que vous êtes en train de bâtir ? Vous êtes au pouvoir selon vous, vous sabler le champagne, vous êtes heureux et le Président Gbagbo, sa femme et son fils sont détenus en prison et tout cela ne vous dit absolument rien, vous êtes content, l’essentiel vous êtes un houphouétiste et Alassane Dramane Ouattara gère le pays sous votre autorité. Non ! Monsieur le Président, nous refusons que le nom du PDCI soit associé dans ces sales affaires. Ce qui se passe dans notre pays depuis l’avènement du bloc rebelle est très grave. Avec un peu de recul, vous donnez raison à ceux qui vous accusaient d’être derrière le mouvement rebelle MPIGO. Aujourd’hui, nous vos défenseurs avons honte et sommes muets comme des carpes. Monsieur le Président, convenez avec nous que pour qu’il y ait une réconciliation vraie et durable en Côte d’Ivoire, il faut un dialogue franc entre les deux blocs qui ne se parlent pas. Mais vous vous obstinez à le faire sans les acteurs majeurs du bloc patriotique que votre bloc maintient injustement en prison. Question : le PDCI-RDA ou le RDR peut-il accepter de discuter avec un pouvoir qui a tuer des milliers de ses militants, qui maintient en prison son Président, la femme de son Président, le fils du Président et plusieurs de ses dignitaires ? Il faut qu’on apprenne à se respecter dans ce pays. Arrêtons de jouer avec le feu ! La Côte d’Ivoire ne connaîtra jamais de paix tant qu’on va continuer à refuser de voir la réalité en face.
Monsieur Ahoussou Jeannot ou Maître Ahoussou Jeannot, vous étiez garde des sceaux, ministre de la justice. A notre sens vous maîtrisez le dossier des prisonniers de votre régime, vous les avez maintenus en prison et aujourd’hui nommé premier ministre et voulant plaire à votre chef, vous initiez un dialogue républicain. Mais de quel dialogue faites-vous allusion ? Dialogue entre qui et qui ? Le leader du bloc patriotique a été déporté pendant que vous étiez ministre de la justice. Monsieur le premier ministre, vous devez d’abord faire le point aux ivoiriens. Que recherchez-vous en déportant le Président Laurent Gbagbo à la CPI ? Quel plaisir avez-vous en maintenant en prison les cadres du FPI ? Les Ivoiriens veulent savoir. Quel sens donnez-vous à « Premier ministre issu du PDCI-RDA » lorsque plus de deux millions d’ivoiriens sont en exil ? Vous utilisez le nom du PDCI-RDA pour vous engraisser pendant que les étudiants ne vont plus à l’école, les ivoiriens n’arrivent plus à s’offrir un repas par jour, tout est devenu cher, les licenciements fusent de partout. Mais ce n’est pas de votre faute, vous faites votre boulot, c’est Gbagbo le responsable, ce sont les pro-Gbagbo qui sont les coupables.
A vous les enfants de la nouvelle Côte d’Ivoire, nous suivrons une étoile qui partira de l’orient et qui s’arrêtera dans le midi d’Eburnie et qui brillera sur toute la surface du pays et non seulement jaillira sur tous ceux qui sont assis dans l’ombre de la mort et effacera la honteuse parenthèse que connaît notre beau pays.
Dieu aime la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens.
Yao Kouamé Patrick, Président de la Jeunesse du PDCI-RDA en exil.
Source : www.civox.net 16/08/2012
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenances diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens et que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la «crise ivoirienne ».
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