Je suis traité comme l'ennemi public numéro 1…
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Hier,
nous étions tous Charlie, à marcher, à se tenir debout, pour les libertés. Pour
que l'on continue à rire de tout.
Tous
les représentants du gouvernement, vous compris, marchaient ensemble dans cette
direction.
Au retour de cette marche,
je me suis senti bien seul.
Depuis
un an, l'Etat m'a dans le viseur et cherche à m'éliminer par tous [les] moyens.
Lynchage médiatique, interdiction de mes spectacles, contrôles fiscaux,
huissiers de justice, perquisitions, mise en examen... plus de quatre-vingt
procédures judiciaires se sont abattues sur moi et mes proches.
Et l'Etat continue de me
pourrir la vie. Quatre-vingt procédures.
Depuis
un an, je suis traité comme l'ennemi public numéro 1, alors que je ne cherche
qu'à faire rire, et à faire rire de la mort, puisque la mort, elle, se rit bien
de nous, comme Charlie le sait, hélas.
Alors
que je propose la paix sous votre autorité depuis plusieurs semaines, je reste
sans réponse [de] votre port.
Mais
dès que je m'exprime, on ne cherche pas à me comprendre, on ne veut pas
m'écouter. On cherche un prétexte pour m'interdire. On me considère comme un
Amedy Coulibaly alors que je ne suis pas différent de Charlie.
A
croire que mes propos ne vous intéressent que lorsque vous pouvez les détourner
pour mieux vous indigner.
Monsieur
le Ministre, je vous le rappelle, puisque vous semblez maintenant m'écouter. Je
propose la paix.
Dieudonné
Mbala Mbala
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