mardi 13 janvier 2015

Dieudonné répond à Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur, qui l'a accusé publiquement d'attiser la haine


Je suis traité comme l'ennemi public numéro 1…
Hier, nous étions tous Charlie, à marcher, à se tenir debout, pour les libertés. Pour que l'on continue à rire de tout.
Tous les représentants du gouvernement, vous compris, marchaient ensemble dans cette direction.
Au retour de cette marche, je me suis senti bien seul.
Depuis un an, l'Etat m'a dans le viseur et cherche à m'éliminer par tous [les] moyens. Lynchage médiatique, interdiction de mes spectacles, contrôles fiscaux, huissiers de justice, perquisitions, mise en examen... plus de quatre-vingt procédures judiciaires se sont abattues sur moi et mes proches.
Et l'Etat continue de me pourrir la vie. Quatre-vingt procédures.
Depuis un an, je suis traité comme l'ennemi public numéro 1, alors que je ne cherche qu'à faire rire, et à faire rire de la mort, puisque la mort, elle, se rit bien de nous, comme Charlie le sait, hélas.
Alors que je propose la paix sous votre autorité depuis plusieurs semaines, je reste sans réponse [de] votre port.
Mais dès que je m'exprime, on ne cherche pas à me comprendre, on ne veut pas m'écouter. On cherche un prétexte pour m'interdire. On me considère comme un Amedy Coulibaly alors que je ne suis pas différent de Charlie.
A croire que mes propos ne vous intéressent que lorsque vous pouvez les détourner pour mieux vous indigner.
Monsieur le Ministre, je vous le rappelle, puisque vous semblez maintenant m'écouter. Je propose la paix. 
Dieudonné Mbala Mbala

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