samedi 19 janvier 2019

Les victimes de la crise de 2011 en Côte-d’Ivoire sont-elles uniquement à Abobo, à Anyama ou au Nord ?

Cadavres de "Jeunes patriotes" jonchant la rue menant
à la résidence officielle de Laurent Gbagbo après un raid
des hélicoptères français et onusiens

Depuis 2002, lorsqu’on parle des victimes de la crise en Côte d’Ivoire on donne l’impression qu’elles sont seulement à Abobo, à Anyama ou au Nord. Et avec l’annonce de la libération de Gbagbo et de Blé Goudé, cela se confirme parce qu’il y a un petit groupe qui s’agite en se présentant comme étant les victimes de la guerre postélectorale et refusant la libération de Gbagbo et de Blé Goudé.
Soyons vrais et justes. Pour rappel, de 1999 jusqu’aujourd’hui, il y a des millions d’Ivoiriens de toutes ethnies qui ont subi les affres de la guerre. Des femmes et des hommes ont été tués dans la région de Duékoué, à Bouaké, à Anonkoua Kouté, à Sikensi, à Bassam, à Adzopé. Des fonctionnaires ont tout perdu, en abandonnant maison et tout à Bouaké. Des Ivoiriens ont AVC aujourd’hui parce qu’ils ont tout perdu. Ce n’est pas par peur qu’on ne parle pas. Mais il y a un moment dans la vie où on fait un pas vers ce qui est plus grand : la paix. Les victimes de la guerre en Côte d’Ivoire n’ont ni couleur, ni ethnie : ce sont des femmes et des hommes. Chaque Ivoirien, de manière directe ou indirecte, a été victime de cette barbarie occasionnée par des rebelles soutenus par des pays occidentaux.
Aujourd’hui, nous n’allons pas permettre à certains Ivoiriens de jouer aux victimes et de faire une propagande contre la paix. Et d’ailleurs, quand le président Ouattara a libéré les prisonniers au nom d’une amnistie, ou étaient ces victimes d’Abobo et d’Anyama ?
Après l'attaque et le sac du camp de réfugiés de Nahibly dans le Grand-Ouest
Pourquoi se plaindre et gesticuler lorsqu’on veut libérer deux Ivoiriens à la CPI ?
Trop c’est trop. Au nom de la vérité et de la justice, nous ne pouvons pas permettre à des plaisantins illettrés de travestir l’histoire récente de la Côte d’Ivoire.
Le silence des autres n’est pas une faiblesse. C’est par éducation, et du fait de leur foi, que les autres se taisent et luttent pour la paix. Sinon, tout le monde voit en Côte d’Ivoire des tueurs se pavaner et narguer les victimes en allant même dans leurs propres villages. Il y a des cœurs qui saignent lorsqu’on voit à la télévision des bourreaux d’hier devenir vos chefs à qui vous devez servir. Si chaque Ivoirien devait passer pour parler de ce qu’il a subi et perdu dans cette crise, on ne pourra plus jamais vivre ensemble.
Le mouton est pacifique mais il peut aussi être offensif. Nous luttons pour la paix. Nous voulons la paix et la réconciliation pour laisser à nos enfants et à nos petits-enfants un héritage qui sera une Côte d’Ivoire dans laquelle il n’y a plus ni « rattrapage ethnique » ni « ivoirité ». Par conséquent nous invitons les autorités étatiques à œuvrer pour que la masse silencieuse ne soit pas considérée comme des imbéciles. Les Ivoiriens ont trop souffert.
Dans une cour de la résidence officielle de L. Gbagbo
après les bombardements franco-onusiens
Dieu a tant aimé la Côte d’Ivoire qu’il donne toujours aux Ivoiriens, par des petits gestes, l’occasion de fraterniser et de vivre ensemble dans la paix. Et la libération de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé est la dernière porte de la réconciliation que Dieu ouvre pour nous. Ne la fermons pas. C’est pourquoi, au nom de ma foi en Christ et de par ma mission de prêtre, prophète et roi, je serai parmi ceux qui, par la parole, empêcheront les diablotins de fermer cette dernière issue de rassemblement et d’unité que Dieu nous offre. 
« Partagez cet article sans peur ! »

Père Marius Hervé Djadji, Docteur en théologie dogmatique


EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».


Source : https://www.connectionivoirienne.net 18 janvier 2019

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