Cadavres de "Jeunes patriotes" jonchant la rue menant à la résidence officielle de Laurent Gbagbo après un raid des hélicoptères français et onusiens |
Depuis 2002, lorsqu’on parle des victimes de la
crise en Côte d’Ivoire on donne l’impression qu’elles sont seulement à Abobo, à
Anyama ou au Nord. Et avec l’annonce de la libération de Gbagbo et de Blé
Goudé, cela se confirme parce qu’il y a un petit groupe qui s’agite en se
présentant comme étant les victimes de la guerre postélectorale et refusant la
libération de Gbagbo et de Blé Goudé.
Soyons vrais et justes. Pour rappel, de 1999
jusqu’aujourd’hui, il y a des millions d’Ivoiriens de toutes ethnies qui ont
subi les affres de la guerre. Des femmes et des hommes ont été tués dans la région
de Duékoué, à Bouaké, à Anonkoua Kouté, à Sikensi, à Bassam, à Adzopé. Des
fonctionnaires ont tout perdu, en abandonnant maison et tout à Bouaké. Des
Ivoiriens ont AVC aujourd’hui parce qu’ils ont tout perdu. Ce n’est pas par
peur qu’on ne parle pas. Mais il y a un moment dans la vie où on fait un pas
vers ce qui est plus grand : la paix. Les victimes de la guerre en Côte
d’Ivoire n’ont ni couleur, ni ethnie : ce sont des femmes et des hommes.
Chaque Ivoirien, de manière directe ou indirecte, a été victime de cette
barbarie occasionnée par des rebelles soutenus par des pays occidentaux.
Aujourd’hui, nous n’allons pas permettre à certains
Ivoiriens de jouer aux victimes et de faire une propagande contre la paix. Et
d’ailleurs, quand le président Ouattara a libéré les prisonniers au nom d’une
amnistie, ou étaient ces victimes d’Abobo et d’Anyama ?
Après l'attaque et le sac du camp de réfugiés de Nahibly dans le Grand-Ouest |
Pourquoi se plaindre et gesticuler lorsqu’on veut
libérer deux Ivoiriens à la CPI ?
Trop c’est trop. Au nom de la vérité et de la
justice, nous ne pouvons pas permettre à des plaisantins illettrés de travestir
l’histoire récente de la Côte d’Ivoire.
Le silence des autres n’est pas une faiblesse.
C’est par éducation, et du fait de leur foi, que les autres se taisent et
luttent pour la paix. Sinon, tout le monde voit en Côte d’Ivoire des tueurs se
pavaner et narguer les victimes en allant même dans leurs propres villages. Il
y a des cœurs qui saignent lorsqu’on voit à la télévision des bourreaux d’hier
devenir vos chefs à qui vous devez servir. Si chaque Ivoirien devait passer
pour parler de ce qu’il a subi et perdu dans cette crise, on ne pourra plus
jamais vivre ensemble.
Le mouton est pacifique mais il peut aussi être
offensif. Nous luttons pour la paix. Nous voulons la paix et la réconciliation
pour laisser à nos enfants et à nos petits-enfants un héritage qui sera une
Côte d’Ivoire dans laquelle il n’y a plus ni « rattrapage ethnique » ni
« ivoirité ». Par conséquent nous invitons les autorités étatiques à
œuvrer pour que la masse silencieuse ne soit pas considérée comme des
imbéciles. Les Ivoiriens ont trop souffert.
Dans une cour de la résidence officielle de L. Gbagbo après les bombardements franco-onusiens |
Dieu a tant aimé la Côte d’Ivoire qu’il donne
toujours aux Ivoiriens, par des petits gestes, l’occasion de fraterniser et de
vivre ensemble dans la paix. Et la libération de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé
est la dernière porte de la réconciliation que Dieu ouvre pour nous. Ne la
fermons pas. C’est pourquoi, au nom de ma foi en Christ et de par ma mission de
prêtre, prophète et roi, je serai parmi ceux qui, par la parole, empêcheront
les diablotins de fermer cette dernière issue de rassemblement et d’unité que
Dieu nous offre.
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Père Marius Hervé Djadji, Docteur en théologie
dogmatique
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provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre
ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou
l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par leur contenu
informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des
mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».
Source : https://www.connectionivoirienne.net
18 janvier 2019
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