La Centrafrique se
dirige vers une solution à la crise qui la frappe. Avec le soutien de la Russie
et du Soudan, les principaux groupes armés centrafricains ont en effet signé
une déclaration d’entente. Alors que les pays occidentaux n’ont jamais causé
que des problèmes, la Russie et ses autres alliés apportent des solutions.
Vers une sortie de crise en
Centrafrique ? La mission de bons offices de la Russie semble avoir porté ses
fruits, malgré les tentatives de la diplomatie française de stopper la montée
en puissance des relations russo-centrafricaines.
En effet, les principaux
représentants des groupes armés centrafricains viennent de signer à Khartoum,
la capitale soudanaise une déclaration d'entente. Parmi les signataires
figurent Nourredine Adam (Front populaire pour la renaissance de la
Centrafrique), Ali Darassa (l'Union pour la paix en Centrafrique), Mahamat
al-Khatim (Mouvement patriotique pour la Centrafrique) et Maxime Mokom (l'un
des représentants du groupe anti-balaka). Ils ont apposé leurs signatures
respectives en indiquant leur volonté d'une paix durable et d'une
réconciliation. Une approche d'ailleurs saluée par les autorités
centrafricaines.
Par son rôle dans cette affaire,
Moscou a démontré toute sa détermination à non seulement défendre ses propres
intérêts, mais également ceux de ses alliés. Finalement, l'efficacité russe en
Syrie, aussi bien dans le cadre de la lutte antiterroriste, qu'au niveau
politico-diplomatique, s'exporte sur le continent africain.
En effet, la Russie souhaite voir une
Afrique stable, prospère, et avec laquelle il sera possible de collaborer dans
un cadre gagnant-gagnant, et sans imposer quoi que ce soit. Sinon, comment
expliquer que moins de 200 spécialistes russes aient pu, aussi rapidement,
faire tellement plus pour la stabilisation de la Centrafrique, que les 15.000
militaires français passés par là depuis de nombreuses années ? Le Quai d'Orsay
aura très certainement du mal à donner une réponse digne de ce nom.
Ne doutons pourtant pas que Paris, à
l'instar d'autres capitales occidentales, tente, comme dans le passé récent,
d'entraver ce processus de paix en Centrafrique. Et ce pour plusieurs raisons.
Au-delà de perdre définitivement un pays majeur issu de son prétendu «
pré-carré », l'élite française comprend parfaitement aussi que ce processus
essaimera au-delà de la République Centrafricaine.
Pourtant, le peuple centrafricain est
plus que jamais mobilisé à faire face à toute tentative néocoloniale de diviser
la société centrafricaine sur une base religieuse ou ethnique. De plus, il peut
compter sur des alliés sûrs, respectant sa souveraineté et apportant des
solutions à des problèmes créés exclusivement par les représentants
occidentaux. Des problèmes créés d'ailleurs à tellement d'autres endroits de
l'Afrique, avec toujours le même objectif: diviser pour mieux régner. Et…
piller.
Mais le monde évolue: le système
multipolaire s'impose de jour en jour. Et les nations du monde, notamment africaines,
refusent désormais la manipulation. La Russie est un acteur majeur dans ce
renouveau mondial, et avec elles ceux ayant décidé de la suivre.
D'ailleurs, le Soudan, l'autre allié
africain de Moscou, qui a aussi beaucoup contribué à ce que cette rencontre ait
lieu, sort lui aussi gagnant. Et son président Omar el-Béchir, tellement
diabolisé par le petit monde occidental, se positionne désormais en médiateur
de paix de premier plan. Après avoir grandement contribué à la signature de
l'accord de paix au Sud Soudan, qui s'est séparé de Khartoum en 2011, non sans
« l'aide » occidentale et est depuis plongé dans le chaos, le leader soudanais
a largement contribué à ce processus de stabilisation si nécessaire à la
République Centrafricaine.
Les solutions aux problèmes africains peuvent et doivent être
africaines, avec le soutien d'alliés sincères.
Mikhail Gamandiv-Egorov
Source : https://fr.sputniknews.com 31 août 2018
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