Dans un quartier du sud d'Abidjan, face à face tendu entre la population et la police |
Le mouvement étudiant toujours vent debout ! |
Des sources généralement
crédibles ont laissé fuiter quelques bribes d’informations selon
lesquelles le pouvoir ivoirien pourrait être confronté à des menaces de
diverses natures et diverses sources, en interne comme en dehors.
Letempsinfos.com apprend également que les récentes tentatives manquées de
« destitution » du président de l’Assemblée nationale pourrait mettre
le feu aux poudres et précipiter les attaques contre le régime Ouattara accusé
par ses détracteurs de pousser le pays dans « l’incertitude ».
Soro conseille l’humilité à Ouattara
«J’ai compris pourquoi certains
hommes veulent être adorés : c’est parce qu’ils ne savent pas pardonner ! C’est
parce qu’ils ont tourné, ingratement, le dos à la signature sublime de Dieu :
le pardon qui permet aux créatures de découvrir Son Amour ! »,
a écrit Guillaume Soro sur sa page Facebook ce vendredi 15 septembre, jour de
prière de la communauté musulmane à laquelle appartient la majorité des
militants du Rdr, le parti d’Alassane Ouattara. Signe prémonitoire ?
Les cadres du Rdr redoutent le pire
Dans le milieu des affaires,
toutes les initiatives sont sujettes à une perspective à très court terme. Au
sommet de l’Etat ivoirien, les institutions, les personnalités
ministérielles, les directions générales ou centrales, en gros tous ceux qui
possèdent un pouvoir décisionnel remettent tout à « après
septembre ». Même les plus gros dossiers d’investissement et de
financement venant de l’étranger et gérés par les cadre du Rdr sont gelés, en
attendant que le pouvoir ivoirien se donne une claire visibilité.
L’Afrique se méfie de Ouattara
Autres problèmes. De sources
diplomatiques renseignées, les démarches entreprises ces derniers temps
par les autorités ivoiriennes envers les pays limitrophes pour exécuter les
mandats d’arrêt contres certains exilés Ivoiriens ne seraient pas du goût des
responsables des pays concernés. Ce d’autant que la plupart des dirigeants de
la sous-région sont déjà confrontés au regain de nationalisme et ne
souhaiteraient pas se mettre à dos leurs populations. Un nationalisme exacerbé
par la révolte panafricaniste contre le Franc Cfa et la sempiternelle présence
militaire française en Afrique francophone.
Le pouvoir Ouattara – au-delà
des campagnes médiatiques – n’a plus le même intérêt qu’il avait cinq ans
en arrière. Des dirigeants Africains commencent même à prendre leurs distances
vis-à-vis des autorités ivoiriennes. En gros, l’Afrique en a marre de la
surmédiatisation du pouvoir Ouattara par l’Occident, qui voile la réalité que
vivent les populations locales. Et s’en méfie.
Le Nord : de la force de frappe au talon
d’Achille du Rdr
Mercredi 13 septembre, la
ville de Bouaké a été réveillée par des tracts signés par un groupuscule se
revendiquant de l’ancienne milice ayant combattu pour Alassane Ouattara. Si
nouvelle mutinerie il devait y avoir, elle a été tuée dans l’œuf par un
dispositif militaire très dissuasif. Mais tout laisse à croire que ce
n’est que partie remise. En effet.
Autre signe typique de la
grogne, alors qu’on croyait définitivement close l’affaire des primes des
soldats, il n’en est rien du tout. Les ex-combattants de la ville de Korhogo
sont là pour le rappeler aux autorités d’Abidjan. Hier jeudi 14 septembre, la
ville de Korhogo a failli s’embraser. Plusieurs dizaines d’ex-combattants se
sont donné rendez-vous à la préfecture pour demander des comptes sur la
suite de leurs revendications. Ils réclament 17 millions comme leurs frères
d’armes au nombre de 8400 qui avaient menacé de « chasser Ouattara pour faire revenir Gbagbo pour régler leur
problème ».
Malgré la présence des
détachements de la gendarmerie et des gardes de la préfecture, les
ex-combattants auraient paralysé une fois encore la ville n’eût été
l’intervention de leurs hiérarchies qui leur ont demandé d’attendre l’issue de
la rencontre entre eux et les émissaires du Premier ministre Amadou Gon
Coulibaly, lui-même fils de la ville. Les ex-combattants ont été stoppés net
par Mory Diomandé, le délégué de Ouangolo. Le responsable des ex-combattants
explique pourquoi :
« Hier mercredi 13
septembre, nous avons eu l’information de notre hiérarchie qui dit que nous
devons marcher sur la préfecture, mais nous avons été dissuadés par nos chefs.
Ce jeudi matin, des jeunes de notre groupe sont allés à la préfecture. Informé
de la situation, le délégué en charge de la région m’a dépêché sur les lieux.
J’ai demandé aux jeunes gens de rester tranquilles car c’est ensemble que nous
devons faire le mouvement pour être plus efficaces. Nous nous sommes repliés à
la demande du délégué de Ouangolo qui nous a dit que les chefs de canton de
Ouangolo et Korhogo doivent aujourd’hui rencontrer le Premier ministre Gon
Coulibaly. Si à l’issue de cette rencontre rien de bon ne sort, nous allons
paralyser le pays. Cela fait plusieurs fois que les gens nous donnent des rendez-vous
qui ne sont jamais respectés. A l’approche du référendum, on nous a dit de
patienter. Après ce fut la fête de l’indépendance. On ne sait plus quoi faire »,
se désole Mory Diomandé.
Pour les ex-combattants « Ouattara se
fout de nous »
Et
pour dire que le régime n’est pas encore sorti de l’auberge, les ex-combattants
de Korhogo y vont de leurs menaces : « Nous
avons combattu au même titre que ces militaires qui ont eu 17 millions en plus
d’avoir un salaire régulièrement payé. C’est le président Alassane Ouattara qui
se fout de nous et non personne d’autre. Nous avons combattu pour qu’il soit là
où il est présentement et pour nous remercier, il prend comme de la farine
pétrie dans de l’huile chaude. Qu’il nous paye ce qu’il nous a promis et nous
resterons tranquilles. Sinon les jours qui arrivent seront mouvementés », a
prévenu leur responsable local, au micro du confrère Jean Togbé qui rapporte
les faits pour son journal ivoireactu.net.
Simplice
Allard ( Letempsinfos.com)
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons
des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à
l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec
l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par
leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des
causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».
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