« La foule devant la scène centrale… une foule jeune, très jeune ». |
Le mal élu à la présidence de la
République française, 8 Français sur 10 n’ont pas voté pour lui, le déjà
défraichi Macron, peut être assuré au moins d’une chose : il
figurera au Guinness des records de la muflerie.
Souvenez-vous de quelques-uns de ses
bons mots :
« Si j’étais chômeur, j’essaierai de me battre
d’abord » ;
« Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir
milliardaires » ;
Et encore « femmes illettrées », « libéralisme valeur de gauche », « je n’aime pas ce terme de modèle social », « la meilleure façon de se payer un
costard c’est de travailler » et plus récemment « faignants et cyniques ». Avec une petite dernière sur
les « grincheux ».
J’en arrive à penser qu’en sortant du
ventre de sa mère, la première chose que Macron s’est demandé c’est combien de
gens il pourrait emmerder au cours de sa vie. Macron est un expert en matière
de goujaterie. Pas seulement.
Il est aussi le produit
de ces « gagneurs », ces « compétiteurs », bref cette
génération accouchée par les banques et la grande bourgeoisie qui lui ont
confié trois objectifs : casser les conquêtes sociales au nom de la « réforme » et du « modernisme », installer
durablement l’ultralibéralisme, tenter une opération rassemblant les ventres
mous du spectre politique français dans une formation « En Marche », qui bat déjà sérieusement de l’aile.
Il est aussi le produit d’une
stratégie du spectacle de la communication contrôlée au millimètre près,
frisant le ridicule comme récemment sur l’ile ravagée de Saint Martin. Son
entourage avait laissé croire que le président avait dormi sur un lit de camp et
s’était lavé avec un seau d’eau, alors qu’il avait été hébergé et avait dormi
dans la chambre d’ami d’une gendarmette.
Il y a aussi les copains et les
coquins à recaser. Dernier exemple, la nomination de Stéphane Bern à la défense
du patrimoine national. Un bouffon de la télévision venu du « Figaro », comme s’il n’y
avait pas des spécialistes, notamment les architectes des bâtiments de France,
pour assurer une telle fonction. Mais peut-être existe-t-il un lien entre le
lourd endettement contracté par M. Bern après l’achat d’un château en Eure et
Loir et sa nouvelle mission.
Au beau milieu de ce marigot, un
moment de fraternité : la fête de « L’Humanité ».
Un beau succès cette année, malgré le temps incertain et des mesures
d’organisation obligatoires par ces temps troublés. Du monde partout à La
Courneuve le week-end dernier. La foule devant la scène centrale, la foule dans
les avenues de la fête, la foule aux dizaines et dizaines de débats. Et
retenez bien un fait prometteur : une foule jeune, très jeune.
Comment expliquer le succès de la
fête de L’Huma que certains veulent inscrire au patrimoine national. Il
s’agit en fait d’un cocktail mêlant la lutte contre les injustices, pour le
progrès social et la solidarité internationaliste ; un cocktail aux
multiples ingrédients allant de l’envie de faire la fête au besoin de se
retrouver, de dialoguer, de confronter, de s’aimer. Bref, une folle envie de
communisme, au sens plein du terme.
Avez-vous remarqué que dans ce
rassemblement à plusieurs centaines de milliers de personnes, aucun incident
n’est à déplorer ? Avez-vous noté que le succès de cette fête repose sur
le bénévolat de milliers de militants communistes ? Avez-vous observé que
les sans-grades deviennent harangueurs de foules tandis que les intellos
s’agrippent aux fourneaux des cuisines ? Avez-vous aussi regretté que
d’une phrase banale de Pierre Laurent sur le thème « personne n’a le monopole de la vérité », une vague
médiatico-politico-mélenchoniste ait voulu réduire la fête à leur sport préféré :
la tambouille politicienne ?
Le succès de la plus grande fête populaire de France donne des
couleurs aux communistes et plus généralement à toute la gauche.
José Fort (Radio Arts-Mada 18 septembre 2017)
Titre original : « Le
goujat, la tambouille et la plus grande fête populaire de France »
Source : mur FBK de José Fort
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