mercredi 27 avril 2016

Quand les frondeurs amochent l’image de Laurent Gbagbo

Le président Laurent Gbagbo

Justifier obstinément une candidature de Laurent GBAGBO au congrès du FPI, en dépit des règles, sous prétexte qu’elle serait spéciale, au regard de la qualité « spéciale » du requérant, affecte l’image du défenseur de la légalité et du combattant intrépide de la démocratie.

Si selon l’article 23 de la constitution ivoirienne, toute personne vivant sur le territoire national est tenue de respecter la Constitution, les lois et les règlements de la République, les Articles 17 et 21 des statuts du FPI stipulent également que le militant accepte les textes fondamentaux du parti, se conforme à la législation en vigueur en Côte d'Ivoire mais qu’il doit, à travers ses actes et son attitude, diffuser l'esprit démocratique autour de lui et combattre, sans cesse, la dictature sous toutes ses formes.
L’égalité devant la loi et les règlements fonde l’appartenance au FPI.
En la matière, Laurent GBAGBO doit doublement s’y soumettre, au regard de sa qualité de membre fondateur mais surtout de son acharnement à défendre la liberté et la justice pour tous devant la loi.
De ce qui précède, quel que soit le contexte, je m’en voudrais de croire que Laurent Gbagbo puisse agir différemment des traces qu’il a laissées.
Cet « autre » Gbagbo que l’on s’évertue à nous vendre, qui persiste et signe sur la justesse de sa candidature à la présidence du 4ème congrès ordinaire du Front Populaire Ivoirien, est en déphasage avec le « vrai ».
C’est la raison pour laquelle l’image que les « Gbagbo ou rien » donnent de Laurent Gbagbo s’apparenterait à une piètre représentation du genre :
Je m’appelle Laurent GBAGBO, je suis ici (à la Haye) parce que j’ai respecté la constitution de mon pays... Il faut que les Africains respectent les règles qu’ils se sont eux-mêmes données. Cependant, en ce qui concerne le FPI, parce que je suis Laurent GBAGBO, je me distrais de toute réglementation de ce parti. Parce que je suis Laurent GBAGBO, président fondateur du FPI, ma candidature à la présidence du FPI, ne doit nullement respecter les conditions fixées par le président du Congrès, le camarade Dano DJEDE. Parce que je suis Laurent GBAGBO, président fondateur du FPI, la lettre manuscrite ne peut donc m’être exigée. Parce que je suis Laurent GBAGBO j’acquiesce à la demande de 4 fédéraux de me porter candidat au détriment de celle de 62 qui trouvent cette candidature inopportune. Parce que je suis Laurent GBAGBO, président fondateur du FPI, toute proposition de ma candidature peut se faire dès l’ouverture de la réception des dossiers, contrairement à l’article 12 des statuts. Parce que je suis Laurent GBAGBO, je suis candidat spécial ; un président spécial, par son pouvoir d’ubiquité, peut être à La Haye et à Abidjan en temps réel. Parce que je suis Laurent GBAGBO, je soutiens les « Gbagbo ou rien », en ne recevant pas AFFI N’guessan. Parce que je suis Laurent GBAGBO, homme si spécial, qu’à période spéciale, le spécial ne serait que moi, le super homme,… le spécialiste ?
Un tel Gbagbo, créé de toutes pièces par les « Gbagbo ou rien », détruit le vrai Laurent Gbagbo qui, fidèle à lui-même, poursuit inlassablement la lutte qu’il a initiée.
Devant l’histoire, que prospère le vrai Laurent Gbagbo et que meurt de sa belle mort, le Gbagbo falsifié.
A moins que… La prison ait fini par avoir raison de Laurent Gbagbo au point qu’à défaut d’en être l’instigateur, il cautionnerait les actions de la fronde ?
Bientôt il fera jour !!

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