Le président Laurent Gbagbo |
Justifier obstinément une candidature de
Laurent GBAGBO au congrès du FPI, en dépit des règles, sous prétexte qu’elle
serait spéciale, au regard de la qualité « spéciale » du requérant, affecte
l’image du défenseur de la légalité et du combattant intrépide de la
démocratie.
Si selon
l’article 23 de la constitution ivoirienne, toute personne vivant sur le
territoire national est tenue de respecter la Constitution, les lois et les
règlements de la République, les Articles 17 et 21 des statuts du FPI stipulent
également que le militant accepte les textes fondamentaux du parti, se conforme
à la législation en vigueur en Côte d'Ivoire mais qu’il doit, à travers ses
actes et son attitude, diffuser l'esprit démocratique autour de lui et
combattre, sans cesse, la dictature sous toutes ses formes.
L’égalité
devant la loi et les règlements fonde l’appartenance au FPI.
En la
matière, Laurent GBAGBO doit doublement s’y soumettre, au regard de sa qualité
de membre fondateur mais surtout de son acharnement à défendre la liberté et la
justice pour tous devant la loi.
De ce qui
précède, quel que soit le contexte, je m’en voudrais de croire que Laurent
Gbagbo puisse agir différemment des traces qu’il a laissées.
Cet « autre
» Gbagbo que l’on s’évertue à nous vendre, qui persiste et signe sur la justesse
de sa candidature à la présidence du 4ème congrès ordinaire du Front Populaire
Ivoirien, est en déphasage avec le « vrai ».
C’est la raison pour laquelle l’image que les « Gbagbo
ou rien » donnent de Laurent Gbagbo s’apparenterait à une piètre représentation
du genre :
Je
m’appelle Laurent GBAGBO, je
suis ici (à la Haye) parce que j’ai respecté la
constitution de mon pays... Il faut que les Africains respectent les règles
qu’ils se sont eux-mêmes données. Cependant, en ce qui concerne le FPI,
parce que je suis Laurent GBAGBO, je me distrais de toute réglementation de ce
parti. Parce que je suis Laurent GBAGBO, président fondateur du FPI, ma
candidature à la présidence du FPI, ne doit nullement respecter les conditions
fixées par le président du Congrès, le camarade Dano DJEDE. Parce que je suis
Laurent GBAGBO, président fondateur du FPI, la lettre manuscrite ne peut donc
m’être exigée. Parce que je suis Laurent GBAGBO j’acquiesce à la demande de 4 fédéraux
de me porter candidat au détriment de celle de 62 qui trouvent cette
candidature inopportune. Parce que je suis Laurent GBAGBO, président fondateur
du FPI, toute proposition de ma candidature peut se faire dès l’ouverture de la
réception des dossiers, contrairement à l’article 12 des statuts. Parce que je
suis Laurent GBAGBO, je suis candidat spécial ; un président spécial, par
son pouvoir d’ubiquité, peut être à La Haye et à Abidjan en temps réel. Parce
que je suis Laurent GBAGBO, je soutiens les « Gbagbo ou rien », en ne recevant
pas AFFI N’guessan. Parce que je suis Laurent GBAGBO, homme si spécial, qu’à
période spéciale, le spécial ne serait que moi, le super homme,… le spécialiste
?
Un tel
Gbagbo, créé de toutes pièces par les « Gbagbo ou rien », détruit le vrai
Laurent Gbagbo qui, fidèle à lui-même, poursuit inlassablement la lutte qu’il a
initiée.
Devant
l’histoire, que prospère le vrai Laurent Gbagbo et que meurt de sa belle mort,
le Gbagbo falsifié.
A moins que…
La prison ait fini par avoir raison de Laurent Gbagbo au point qu’à défaut d’en
être l’instigateur, il cautionnerait les actions de la fronde ?
Bientôt il fera jour !!
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