En 2015, la Russie a engagé une opération militaire en Syrie pour mettre un
terme à l’expansion de l’Etat islamique et apporter une solution à la crise
syrienne. Cette démarche – pourtant parfaitement prévisible – a pris l’Occident
au dépourvu.
Depuis 2003, Moscou a observé avec patience les forces dirigées par les
Etats-Unis semer le chaos en Asie centrale, au Proche-Orient et en Afrique du
nord. Mais l’année 2015 est devenue celle où Vladimir Poutine a dit « stop »
aux Etats-Unis, affirme Robert Bridge, journaliste américain travaillant pour
la chaîne de télévision russe RT.
« A une époque où les diplomates correspondent entre eux à l’aide de
firewalls et de comptes Twitter, la méthode utilisée par Moscou pour annoncer à
ses partenaires américains qu’il allait commencer des bombardements en Syrie
fait penser à un geste digne de l’époque chevaleresque », souligne Robert
Bridge.
Washington affirme avoir appris les plans de Moscou en Syrie de la part
d’un général russe qui s’est personnellement présenté à l’ambassade des
Etats-Unis à Bagdad. Quelques heures plus tard, l’aviation russe soutenue par
Damas a étonné le monde en lançant une opération musclée contre l’Etat
islamique (Daech).
« Cette démonstration de force a ajouté un point d’exclamation aux propos
du président russe Vladimir Poutine qui, un jour plus tôt, avait critiqué les
puissances occidentales lors de l’Assemblée générale de l’Onu pour le chaos
qu’elles avaient provoqués dans la région », affirme le journaliste américain.
Il rappelle que la déclaration de Poutine selon laquelle Daech n’a pas
surgi du néant, mais a été mis en place à la
« Il n’y a donc rien d’étonnant que les responsables politiques américains
aient créé plus de terroristes n’ils n’aient éliminés, car utiliser ces forces
pour renverser un gouvernement indésirable constitue dès le début une partie
constitutive de leur stratégie. La Russie s’est rendu compte que son inaction à
l’égard de l’Etat islamique permettrait à ce groupe de sauvages de prospérer
pratiquement sans entraves en Syrie, à une proximité dangereuse de la frontière
russe, sans parler de la base navale russe de Tartous. Néanmoins, cette
décision – d’ailleurs parfaitement prévisible – de Moscou a pris l’Occident au
dépourvu », affirme l’analyste.
« L’opération militaire russe en Syrie a dévoilé un
nid de frelons d’activités illégales dont la majeure partie était indirectement
liée à l’Etat islamique. Il est encore prématuré de dire où mèneront ces révélations
inquiétantes, mais les perspectives de paix en Syrie semblent pour le moment
peu probables », conclut le journaliste américain.
Sputnik News
Source : La Dépêche d'Abidjan 30 Décembre 2015
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