Le
Premier Ministre Daniel Kablan Duncan a récemment déclaré que plus de 90% des
routes ivoiriennes ont dépassé leur durée de vie théorique. C’est donc pour
cette raison que de nombreux axes routiers sont actuellement en pleine
réhabilitation. Si l’on se félicite de la décision des autorités ivoiriennes de
redonner une nouvelle allure à nos routes, force est de constater que très souvent les entreprises
chargées des travaux routiers ne respectent pas scrupuleusement le cahier de
charges auquel elles ont librement souscrit. C’est ainsi qu’il n’est pas rare
de voir des routes à peines rénovées (comme celle d’Agboville) avec des trous
béants par endroits, si ce ne sont pas des bitumes avec de minces couches de
goudron comme à la Palmeraie, notamment vers la rue prétendument « Ministre »
qui n’a pratiquement de goudron que de nom. Tout se passe comme si nous sommes
dans un no man’s land où chacun fait ce qu’il veut, comment il veut et sans
aucun contrôle. On a même le net sentiment qu’on fait tout pour ne pas
terminer le chantier afin d’être toujours dans la course pour les prochains
appels d’offre et
continuer ainsi à grossir sur le dos de l’Etat. Pourtant
l’Ageroute est là. Le Bnetd également. Ainsi que l’Autorité nationale de
Régulation des marchés publics. Faut-il alors soupçonner les commissions et
retrocommissions d’être à l’origine de la dégradation du réseau routier
ivoirien ? On pourrait aisément le penser quand il est difficile de comprendre que les goudrons mis au
temps d’Houphouët-Boigny sont plus résistants que ceux de nos ères qui
charrient le temps de l’argent en vitesse et des richesses subites, très
souvent tirées de marchés alambiqués. Le plus important est de se faire
son beurre. Pour le reste, on s’en fout…
Maxwell A. Médah (La Tribune de l’Economie)
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cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui
ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu
qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et
des Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à
faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la «
crise ivoirienne ».
Source :
La Dépêche d'Abidjan 21 Novembre
2015
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