Oublier
ce qu'il s'est passé ce jour du 06 novembre 2004, c'est accorder définitivement
un permis de tuer à la France. Et c'est d'ailleurs parce que nous ne sommes pas
allés au-delà de la simple indignation que ce pays s'est permis de récidiver et
de tuer encore plus d'Ivoiriens en avril 2011.
En
novembre 2004, les Français ont commis un crime contre l'humanité, puis nous
ont demandé de tourner la page, avant de recommencer en avril 2011.
Aujourd'hui,
ce sont ces mêmes Français qui ont envoyé à la Haye le président Gbagbo à qui
ils avaient demandé de tourner la page du massacre de dizaines d'Ivoiriens, et
après en avoir tué des centaines d'autres en avril 2011. Il aurait fait tuer 7
femmes à Abobo un jour de manifestation, de marche sur la RTI, disent-ils sans
en apporter la moindre preuve, alors qu'ici les preuves abondent et même
...surabondent.
Notre
histoire s'écrira sans doute autrement à partir du jour où nous défendrons
notre droit à la vie et notre droit à une vie décente que nous refusent les
dirigeants français.
En
France, on ne tourne une page que s'il y a prescription du crime par une loi.
Sinon, ceux qui ont été du mauvais côté pendant la deuxième guerre mondiale,
comme Paul Touvier, René Bousquet et Maurice Papon, sont encore poursuivis ici
lorsqu'ils sont découverts, pour qu'aucun crime contre l'humanité ne reste
impuni.
Nos pays devraient donc s'inspirer de cela, car un peuple qui oublie une histoire aussi tragique se condamne à la revivre.
Nos pays devraient donc s'inspirer de cela, car un peuple qui oublie une histoire aussi tragique se condamne à la revivre.
Alexis Gnagno
EN
MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique,
nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas
nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en
rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou
que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la
compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne
».
Source :
La Dépêche d'Abidjan 7 Novembre 2015
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