jeudi 22 novembre 2018

« Servir dans la police est un honneur »


École Nationale de Police de Bégoua, samedi 17 Novembre 2018.
Le professeur Faustin Archange Touadera, président de la République Centrafricaine,
a présidé la cérémonie de fin de formation des élèves gardiens de la Paix. © Présidence par DR 

Allocution du président Faustin-Archange Touadera lors de la cérémonie de fin de formation des élèves gardiens de la paix.

Mesdames et Messieurs, Distingués invités,

Je suis heureux de présider personnellement aujourd’hui la cérémonie de fin de formation des jeunes centrafricains recrutés pour renforcer les rangs de nos forces de sécurité intérieures, affaiblies des suites des dures épreuves qui ont ébranlé les fondements de notre chère patrie.
En accédant à la magistrature suprême de l’Etat, je me suis engagé à faire de la sécurité l’une de mes priorités.
C’est pourquoi, j’ai instruis le gouvernement de renforcer, redéployer et redimensionner nos forces de sécurité intérieures en vue d’un maillage territorial.
Grâce au concours des partenaires, un recrutement a été organisé, prenant en compte toutes les sensibilités régionales, ethniques, religieuses ainsi que la question de genre.
L’objectif recherché est de permettre au pays de disposer d’une police républicaine, professionnelle, inclusive, de proximité et respectueuse des droits humains.
Ainsi, cinq cent (500) élèves policiers et gendarmes ont été sélectionnés parmi les candidats pour intégrer les deux écoles.
Je viens de présider une cérémonie similaire qui marque la fin de la formation des élèves gendarmes.
Nous sommes réunis ici, à l’Ecole Nationale de Police pour la cérémonie de sortie des élèves gardiens de la paix.
M’adressant à vous, jeunes Gardiens de la Paix, vous avez librement choisi de servir votre pays, la République Centrafricaine. Vous avez librement choisi, et je l’espère par vocation, de revêtir l’uniforme de la Police centrafricaine afin d’assumer les risques pour la sécurité de vos concitoyens, pour maintenir l’ordre public, pour garder la paix.
Comme l’indique la devise de la police centrafricaine, « Servir dans la police est un honneur ». Vous devez être fiers de votre choix.
Servir dans la police est un honneur reviendrait à observer scrupuleusement la discipline, la déontologie policière ainsi que les valeurs et les devoirs qui contribuent à la reconnaissance du métier par la population.
Vous avez décidé de consacrer votre vie à la protection des personnes et des biens. C’est un sacerdoce.
Vous n’avez pas choisi de servir dans la Police pour devenir riches.
Vous avez plutôt choisi la Police pour assurer entre autres, le maintien de l’ordre public, pour assurer la sécurité quotidienne de vos concitoyens, pour lutter contre l’insécurité routière, les drogues et les stupéfiants, les violences de tout genre et la délinquance qui constituent aujourd’hui des causes de nombreux accidents de circulation et de mortalité dans notre pays.
Les écarts de conduite ne seront plus tolérés. Comme je l’ai rappelé aux nouveaux promus de la Gendarmerie, les rackets sur les paisibles [populations] déjà ruinées par la crise, les abus d’autorité et tout acte de nature à compromettre la tranquillité des citoyens seront sévèrement punis.
A l’occasion, j’instruis fermement les supérieurs hiérarchiques d’appliquer sans complaisance les règles de l’art qui régissent la Police centrafricaine.
Je félicite le comité d’organisation et le cadres qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cette formation. Je les exhorte à poursuivre dans la même dynamique pour les prochains recrutements.
Je tiens à remercier les partenaires internationaux, en l’occurrence la France, les Etats-Unis d’Amérique, la Chine, la Russie, la MINUSCA, le PNUD, l’Union Européenne et Peace Building Fund pour leur appui multiforme.
Nous comptons toujours sur la solidarité internationale agissante pour renforcer les capacités de nos forces de sécurité intérieures.
Jeunes promus, nous comptons sur vous pour rétablir l’ordre et la sécurité, pour rechercher et garder la paix. C’est une grande responsabilité qui vous attend, dans le contexte particulier de notre pays.
Mais le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour vous accompagner dans cette mission.
Je vous souhaite bonne chance dans votre carrière.
Je vous remercie.

Source : https://centrafriqueactu.com 21 novembre 2018

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