UN QUI RÊVE DEBOUT…
Par Marcel Amondji
Le journaliste Raphaël Lakpé s’offrit un
beau moment de gloire en 1990 en osant, le premier, traiter publiquement Alassane
Ouattara, alors Premier ministre, chef du gouvernement ivoirien, d’étranger.
Aujourd’hui, c’est le coryphée de la meute des griots de celui qu’il trouvait alors
tellement indigne d’être le chef du gouvernement de la Côte d’Ivoire. C’est ce
qui s’appelle retourner sa veste. C’est un exercice aujourd’hui en passe de
devenir un véritable sport national tant le nombre de ses adeptes s’est accru
depuis le 11 avril 2011. Mais, quand on lit un texte comme celui que nous
reproduisons ci-après (voir encadré), on doit reconnaître que Raphaël Lakpé en
est incontestablement le champion toutes catégories. Qualité à laquelle il
joint encore un art consommé du maniement de la brosse à reluire.
Avec Ouattara tout sent
bon
Par Raphaël Lakpé
(source : Le Patriote 06
septembre 2011)
Au propre comme au figuré, le grand public
sent déjà les effets positifs de la gouvernance ADO. Et ce, après seulement un
trimestre de présence effective. A Abidjan comme à l’intérieur du pays, la
lutte acharnée menée contre les ordures ménagères porte ses fruits. Les tas
d’immondice qui obstruaient la vie des populations et mettaient à rude épreuve
leurs appareils respiratoires, disparaissent les uns après les autres. En tout
cas, pourrait-on dire pour paraphraser une publicité qui a fait les beaux jours
d’un produit de consommation local : depuis qu’Alassane Ouattara est là, la
Côte d’Ivoire respire bien. L’air est plus sain. Les promeneurs des bords de la
lagune Ebrié ne sont plus obligés de se boucher le nez pour éviter d’inhaler
les mauvaises odeurs. Quand vous parcourez les rues de la capitale économique
du pays et certaines villes de l’intérieur, vous constatez tout le bien que
fait l’opération déguerpissement initiée, il y a quelques semaines, dans le
cadre du programme d’urgence du gouvernement, par la ministère de la Salubrité
urbaine. Les quartiers retrouvent leurs couleurs et les espaces perdus à cause
des occupations anarchiques. Le carrefour « Mel » cesse, tous les jours que
Dieu fait, d’être un cauchemar pour les automobilistes après la pluie. Les
effets des travaux entrepris en amont de cet ouvrage se sentent déjà. Quel
bonheur !
Avec Ouattara au pouvoir, il faut le
reconnaître également, ce n’est pas seulement le paysage qui change. Les
rapports de l’Ivoirien au travail ont également évolué. Les embouteillages,
signaux premiers de la reprise des activités à Abidjan, se forment désormais à
partir de 6h du matin au lieu de 8h. C’est donc tout frais et le soleil encore
endormi que les travailleurs et surtout les agents de l’Etat arrivent dans
leurs bureaux. Sous l’ancien régime, le monde s’éveillait à la mi-journée. Le
soir, les bars et les boîtes de nuit faisaient le plein. La baie des
milliardaires recevaient les bateaux de plaisance des nouveaux riches. C’était
à qui aurait le dernier pavillon ou la voiture la plus rutilante. Pendant ce
temps, les rues se remplissaient de teuf-teuf. Or, rien que par le contrôle
rigoureux des pièces afférentes aux véhicules, l’ordre revient dans les
transports urbains. Les vieux tacots Woro-woro partent au garage ou à la casse.
Une aubaine pour les propriétaires des taxis-compteurs qui subissaient une
concurrence déloyale de la part des conducteurs de ces voitures sans papiers et
souvent en très mauvais état. Les guimbardes bruyantes, perdant des pièces en
pleine circulation sont désormais retirées des circuits. Pour arriver à ces
résultats, nul n’a été besoin de faire de grands discours ou des opérations
spectaculaires. La simple volonté de faire a suffi. Avec Alassane Ouattara, ce
qui apparaissait impossible, devient réalité rien que par la méthode. Il avait
bien dit, au cours de sa campagne électorale, qu’il était la solution et qu’il
avait les solutions aux problèmes qui assaillent les Ivoiriens. Comme il fait
toujours ce qu’il dit, à mesure que les jours passent, le grand public découvre
que tel ou tel problème a trouvé solution.
S’il y a un autre niveau où les Ivoiriens
sentent la douceur de la vie, c’est bien à celui du discours politique. Depuis
l’avènement d’Alassane Ouattara, la population a rompu avec le ton guerrier,
les invectives inutiles. Le monde n’est plus divisé en deux parties. Les amis
du président qui seraient les bons et les adversaires politiques, des damnés de
la terre. Alassane Ouattara a bien dit qu’il sera le président de tous les
Ivoiriens et il l’est, le démontre à chaque instant et dans chaque discours. Il
parle toujours pour « ses chers compatriotes, ses frères et sœurs » qui sont
les habitants de ce pays. Cet air frais fait du bien au pays. Les animosités
baissent, la fraternité gagne du terrain. Les voisinages ne présentent plus des
foyers de tension. Cette atmosphère de convivialité est à mettre au crédit du
nouveau président de la République. On espère seulement que le FPI qui reprend
du service ne va pas venir rompre cette quiétude avec son discours de guerre et
de provocation inutile.
C’est vrai que la sécurité reste encore
une épine et que l’activité économique n’a pas encore atteint sa vitesse de
croisière et que la vie est encore trop chère mais, avec ces frémissements
évoqués plus haut, il y a fort à parier que les lendemains des Ivoiriens seront
meilleurs. Il n’y a pas de doute.
Raphaël Lakpé
Marcel Amondji
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