"Nous avons fait savoir à tous les États voisins de la Côte d’Ivoire que nous ne saurions tolérer d’ingérences susceptibles de déstabiliser encore davantage ce pays. Nous, ainsi que d’autres, avons particulièrement souligné ce point au président Compaoré du Burkina Faso et au président Taylor du Liberia. Bien que les deux présidents nient tout lien avec les rebelles et tout appui en leur faveur, les éléments d’information dont nous disposons laissent à penser qu’il y a tout lieu de s’inquiéter et de rester vigilants. Plusieurs des mutins avaient trouvé sanctuaire pendant un certain temps au Burkina Faso, immédiatement avant la tentative de coup d’État. Le degré de coordination et de planification ainsi que l’infrastructure et les armes mises à la disposition des rebelles suggèrent l’existence d’une aide extérieure. Il est certain que des Libériens combattent aux côtés des deux groupes rebelles dans l’Ouest, le long de la frontière libérienne. Bien que le président Taylor affirme s’opposer au conflit en Côte d’Ivoire, il ne fait aucun doute qu’il existe d’importants mouvements à la frontière libério-ivoirienne. Les Libériens ramènent chez eux des articles pillés tandis que les mercenaires passent sans difficulté en Côte d’Ivoire. Je voudrais signaler, en outre, que plusieurs groupes ethniques sont à cheval sur la frontière et qu’il est facile de recruter des guerriers tout disposés à régler de vieux comptes. Nous surveillons attentivement la situation aux frontières de la Côte d’Ivoire et maintenons un haut niveau d’activité diplomatique afin de nous assurer que d’autres États prêtent une attention particulière au comportement des présidents Taylor et Compaoré."
(SOURCE : Bendré (Burkina Faso) 16 février 2003).
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