samedi 17 septembre 2011

"La Côte d'Ivoire est un Etat qui n'existe pas, c'est un Etat jamais fondé..."


Intervention de François-Xavier Verschave durant la journée « Côte d’Ivoire » organisée le 11 janvier 2003 à Grenoble.

"Bonsoir. On m'a demandé de fournir quelques éléments historiques au débat sur la Côte d'Ivoire et une explication sur les causes de la situation actuelle. Je vais donc fournir quelques indications.

Houphouët-Boigny était en 1945 un grand leader africain. Il a milité jusqu'en 1950 pour l'abolition du travail forcé. En 1951, il a été ''retourné'' par diverses pressions sur sa personne – des affaires de mœurs semble-t-il. On lui a également fait peur : un de ses compagnons de lutte a par exemple été assassiné. A partir de 1951, il est donc devenu le fidèle instrument de la néo-colonisation française. Pendant 40 ans, il a fait toute sa carrière en étant entièrement entouré de français : de 1953 où il avait déjà de hautes responsabilités, jusqu'en 1993 date de sa mort. Il n'avait pratiquement aucun conseiller ivoirien. Il était de nationalité française, il avait été parlementaire français. Je ne sais donc pas finalement si l'on peut parler de décolonisation de la Côte d'Ivoire. Houphouët était plutôt un gouverneur à la peau noire entouré de ses conseillers français. C'est lui qui a inventé le terme "Françafrique", mais pas au sens où je l'emploie évidemment. A l'époque la Françafrique était une espèce de continuité rêvée et idéale entre la France et l'Afrique, au profit d'un petit nombre évidemment. C'est ce que Jean-Pierre Dozon, un expert africaniste de ces questions, appelle dans un récent numéro des temps modernes "un Etat franco-africain". Ou, comme dirait André Tarallo d'Elf, "un Etat en indivision", comme disent les Corses. On pourrait dire encore "une marmite commune où tout le monde se sert". Enfin du moins ceux qui ont accès à la marmite... Il faut comprendre que, quand on a comme cela un Etat franco-africain, l'indépendance octroyée est illusoire et partielle. C'est comme si on n'avait jamais coupé le cordon ombilical, c'est comme un enfant dont les parois du crâne n'auraient jamais séché. Dans toute sa carrière, Houphouët-Boigny n'avait aucun problème d'assurance. On lui disait "servez-vous, laissez-nous nous servir". A La fin de sa carrière, sa fortune était égale à 60 milliards de francs. "Laissez-nous nous servir, et nous on va assurer en quelques sorte vos arrières", avec notamment le soutien du franc CFA – Colonie Française d'Afrique, si vous me permettez l'ironie... "Vous n'aurez pas trop à vous soucier de la police ou de la sécurité, parce que ce seront des gens des services secrets français qui vont assurer votre sécurité. Il y aura un tunnel entre votre résidence et l'ambassade de France. Il y aura des accords de défense, et vous n'aurez pas besoin d'une armée nationale ivoirienne. L'armée française sur place se chargera de vous aider à mater les éventuels rebelles. Vous êtes donc assuré contre tout risque économique, politique, ou autre". Bref voici la Côte d'Ivoire dans une sorte de protectorat français.

Je ne vais pas vous refaire toute l'histoire de la Françafrique, de cette négation des indépendances et de la mise en place d'un mécanisme en iceberg où la relation officieuse de négation des indépendances est neuf fois plus importante que la relation officielle de déclaration de l'indépendance. Je voudrais simplement en montrer quelques conséquences, qui ont une importance immédiate sur ce qui se passe aujourd'hui en Côte d'Ivoire.

Une de ces conséquences – qu'on retrouve dans l'ensemble de la Françafrique – c'est que cet Etat rentier vit de la différence entre un prix d'achat pas très élevé au producteur de matière première et un prix de vente. Il y a une rente énorme du cacao et du café en Côte d'Ivoire – qui a permis à ce pays de vivre pas trop mal – mais elle est très largement détournée. Et comme cela ne suffisait pas, on a constitué à partir de la fin des années 70 une dette de plus en plus énorme, égale à bientôt deux fois la production annuelle de la Côte d'Ivoire ! Ce qui s'est passé dans la plupart des pays de la Françafrique, c'est que ces Etats rentiers, qui n'encouragent pas le développement productif pour ne pas susciter des classes de salariés ou d'entrepreneurs potentiellement dangereux pour le pouvoir, qui possèdent une rente parfois en baisse du fait des cours de matière première, qui présentent une dette énorme, sont des états qui arrivent systématiquement à la ruine au début des années 90. On ne peut plus payer les fonctionnaires. On ne peut plus assurer l'éducation et la santé, etc. Et à partir de ce moment-là, dans la plupart de ces pays se passe le même phénomène : puisque les responsables politiques confrontés à une poussée démocratique ne peuvent plus dire "je reste au pouvoir parce que je vais faire le bien du peuple et le développement du pays", ils utilisent l'arme ultime du politique, qui marche presque toujours, celle du bouc émissaire : "si je reste au pouvoir ce n'est pas pour faire le Bien, mais si ce n'est pas moi ce sera les autres que vous haïssez". Ce discours d'instrumentalisation de l'ethnisme, on ne l'a pas vu qu'en Côte d'Ivoire. On l'a vu au Rwanda d'une manière hystérique. Ces ressorts là marchent s'il n'y pas une extrême vigilance devant ces mécanismes d'instrumentalisation. Parce que tout cette haine n'existait pas avant. Ce sont des gens qui utilisent cette stratégie pour se maintenir au pouvoir. Il y a un virus contre lequel les africains doivent lutter : c'est se dire que cet ethnisme n'est pas en eux, c'est quelque chose d'instrumentalisé par des politiciens en fin de course.

L'autre conséquence de ce fonctionnement type Françafrique, c'est que la Côte d'Ivoire a été l'une des bases pendant très longtemps d'un certain nombre de manœuvres aventuristes de la Françafrique. Houphouët était le grand allié de Foccart. Ils se téléphonaient tous les jours. Il y avait une extrême connivence entre eux. Citons deux de ces aventures : la guerre du Biafra pour arracher les provinces pétrolières du Nigéria (une guerre de 2 millions de morts). Une autre qui a des conséquences directes : le complot de la France avec Foccart, de la Libye avec Kadhafi et d'Houphouët pour renverser et tuer Sankara en 1987. Sankara gênait énormément de monde. D'abord la Libye, qui comme tout le monde ne le sait pas, est une grande alliée de la Françafrique depuis une quinzaine d'années. La Libye excelle dans ses entreprises de déstabilisation. Le jour de l'assassinat de Sankara, il y avait à Ouagadougou un personnage qui deviendra célèbre par la suite : Charles Taylor, déjà l'ami de Blaise Compaoré. En fait le meurtre de Sankara est en quelques sorte un meurtre fondateur d'un pacte de sang, ce que j'appellerai le "consortium de Ouaga". Celui-ci allie la Libye, Compaoré, des gens en Côte d'Ivoire dont le général Guéï, Houphouët à l'époque, des gens comme Taylor, et un bout de Françafrique, d'obédience plutôt pasquaïenne. A partir de 1987, le Burkina sous Compaoré est devenu la plateforme centrale de manœuvres de déstabilisation en Afrique : le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée. Des manœuvres hautement profitables menées par des seigneurs de la guerre, où l'on voit fleurir trafic d'armes, de drogues, de matières premières, de diamants, etc. Un garde du corps de Kadhafi racontait que celui-ci, avec sa légion entretenue en Libye, a attiré des gens qui avaient des envies révolutionnaires, dans toute l'Afrique. Et on comprend qu'un certain nombre de gens aient des envies révolutionnaires en Afrique… Mais Kadhafi les a attirés en leur disant "je vais vous entraîner, vous fournir des armes, etc.". Et quand un chef d'Etat venait en Libye – pour recevoir généralement une valise – on lui montrait en même temps l'une des 253 rébellions africaines entretenues par Kadhafi dans ses différents camps d'entraînement et qui pouvaient éventuellement être envoyées contre ce chef d'Etat si celui-ci se mettait à ennuyer la Libye. Il y a donc une espèce de stratégie permanente de la Libye à jouer à la fois à la carotte et le bâton, procédé très classique. Et on connaît les dégâts extraordinaires que cela a provoqué en Afrique. Deux ans à peine après l'installation de Compaoré au Burkina, Taylor a attaqué le Libéria. Il a tellement détruit ce pays qu'à la fin les gens ont voté pour lui en le suppliant d'arrêter l'horreur. Deux ans après, il a envoyé le RUF en Sierra Leone. Donc tous ces gens là – Compaoré, Taylor, Houphouët- ne sont pas vraiment des enfants de chœur. A la mort d'Houphouët, la succession est très difficile : il n'y a en quelque sorte pas d'Etat ivoirien, et Houphouët avait tout fait – comme les gens qui veulent rester longtemps au pouvoir – pour saboter sa succession, pour la rendre inextricable. Il y a en liste le fils adoptif Bédié – dont certains affirment qu'il serait le fils naturel – mais aussi un certain Ouattara, qui était le premier ministre. Et ces deux là se sont disputés pendant ces quelques années. Il y a aussi Laurent Gbagbo, opposant authentique, mais qui se rendait compte que sa base électorale était insuffisante. Au début des années 90, Gbagbo s'est donc mis lui aussi à emboîter sur le slogan de Bédié, l'ivoirité. Tous ces successeurs potentiels se sont dit "pourquoi ne pas utiliser l'arme ultime du politique ? Celle du bouc émissaire." Et cela nous considérons que c'est un crime. On parle de 3 armes de destruction massive : nucléaire, biologique, chimique. On oublie de dire qu'au Rwanda a été inventée une arme extraordinaire à travers l'incitation à la haine ethnique. Celle-ci est capable de mobiliser deux millions de civils à travers la radio de la haine pour en massacrer un million d'autres. Et ce type d'armes est aussi condamnable du tribunal pénal international qui est en gestation. Il faut apprendre à reconnaître cette arme et à la dénoncer avec la plus extrême vigueur car une fois qu'elle est déclenchée on ne peut plus l'arrêter. Et bien entendu si la guerre reprend, et s'il y a des massacres dans les villages, Gbagbo pourra dire "ce n'est pas moi qui ai massacré, je n'y suis pour rien." Sauf que quand on a mis en place ce type de mécanisme, on doit rendre des comptes.

Vous avez donc à la fin des années 90 Bédié, pas très bon chef d'Etat, qui mène mal la Côte d'Ivoire – qui par ailleurs est ruinée. Et aussi un autre phénomène en jeu à travers l'Afrique : un certain mouvement de sous-officiers avec des envies révolutionnaires. Là-aussi on ne peut pas leur jeter totalement la pierre, car la situation de l'Afrique n'est pas terrible… Cependant, par expérience je pense que le choix de la violence dans les renversements de régime donne assez rarement des résultats positifs. Un certain nombre d'entre eux à travers différents pays se sont échangés des idées en se disant "et si on renversait un certain nombre de choses ?". Certains ont renversé au Niger et ont organisé des élections démocratiques parmi les moins contestée depuis 40 ans. Quelque part, certains des officiers qui ont renversé Bédié en Noël 1999 étaient un peu de cette trempe. Houphouët se méfiait de son armée, il n'en voulait pas. Donc il n'y avait pas vraiment d'armée en Côte d'Ivoire, juste une armée dépenaillée. Il y avait simplement quelques petits commandos d'élites formés par la France et le général Guéï. Ce sont des officiers de ces commandos-là qui ont pris le pouvoir fin 1999. Mais comme ils sentaient un peu le soufre au niveau de la Françafrique, ces officiers se sont dits "on va mettre au-dessus de nous un protecteur, quelqu'un bien en cours : le général Guéï". Le problème, c'est que le général Guéï n'avait pas du tout l'intention de servir leurs objectifs. Au bout de 2 ou 3 mois, lui-même a recruté sa propre milice, et il a affronté ces officiers. Tortures, exils, etc. Leur projet a donc échoué, et ils se sont réfugiés au Burkina pour préparer un éventuel retour. Entre temps, élections en Côte d'Ivoire : Gbagbo a dribblé le général Guéï qui voulait le pouvoir, et on a vu les premiers éclatements de manifestations de pogroms et de haine ethnique à l'occasion des charniers de Yopougon. Gbagbo a été très mal élu, car à l'aide d'un certain nombre de constitutionnalistes français – comme d'habitude –, on a truqué les élections. Depuis 15 ans, il y a des constitutionnalistes qui s'arrangent pour dire que si le principal opposant du régime a 63 ans, on limite l'âge pour se présenter à 62 ans. Là, on a ergoté indéfiniment avec beaucoup plus de venin, sur le fait que Ouattara avait exercé dans d'autres pays en tant que fonctionnaire international. Par conséquent on a tout fait pour éliminer deux des quatre principaux candidats. Chaque candidat est en quelque sorte représentatif d'une des quatre régions de Côte d'Ivoire : Guéï, Gbagbo, Bédié et Ouattara. On s'est arrangé pour éliminer deux d'entre eux. Gbagbo a été élu par une toute petite minorité du corps électoral, donc sa légitimité n'est pas terrible. A partir de là, se sentant minoritaire, dans un pays en grande difficulté financière, il décide de s'appuyer à fond sur ses partisans. Il recrute dans la gendarmerie sur les bases de se région d'origine : il met en place des miliciens capables de mener la terreur dans les quartiers. Il tombe également sous la coupe de pasteurs charismatiques évangéliques américains. Personnellement, je suis croyant, mais là je ne suis pas sûr que les conseils donnés à Gbagbo soient forcément terribles… Ce sont à peu près les mêmes types de conseil que doit recevoir le président Bush lorsqu'il met le mot "Dieu" à chacune de ses déclarations. Il ne fait pas l'ombre d'un doute que les commandos de la mort qui sévissent dans les quartiers remontent directement à la présidence. Tout ça n'est donc pas formidable.

Simplement, je voudrais dire deux mots sur le coup d'Etat du 19 septembre. Ne versons pas dans l'angélisme. Les sous-officiers réfugiés au Burkina ont leurs objectifs : poursuivre la prise de pouvoir avortée en 1999. Ils disent vouloir la démocratie. Peut-être certains d'entre eux sont sincères. Mais encore une fois, la démocratie par les armes et par un coup d'Etat sanglant, c'est discutable. Il faut surtout voir les soutiens à ce coup d'Etat : derrière, il y a à nouveau le consortium de Ouaga : Libye, Compaoré, et des gens ayant déjà fait leur preuve au Libéria et au Sierra Leone. Ceux-là ont aidé les rebelles. Ils continuent actuellement à fournir carburants et armes. Et il y a parmi eux un bout de réseau françafricain. Tout le monde sait également que du côté de Jacques Chirac, on n'était pas très content de Gbagbo qui voulait remettre en cause le monopole de Bouygues dans l'électricité et dans l'eau, qui voulait aussi éventuellement refuser qu'un troisième pont prévu à Abidjan aille au Chinois plutôt qu'à Bouygues. Donc, cette rébellion, quels que soient les objectifs de certains de ces dirigeants, est une rébellion qui est soutenue par des gens peu recommandables. Elle augure des faits semblables à la destruction du Sierra Leone et du Liberia. Pour nous, il est clair que dans l'état actuel de la Côte d'Ivoire, quels que soient les responsabilités passées, si on déclenche la guerre totale dans un sens ou dans l'autre, il y aura d'immenses massacres. C'est pourquoi notre position est claire : la priorité pour les militants que nous sommes c'est d'éviter les massacres, éviter un autre Rwanda, éviter que les bouts de braise s'enflamment. A la fin tout le monde sera victime, tout le monde est détruit. Quand un peuple s'entretue, tout le monde a sa vie ruinée. Il s'agit d'éviter cela. Je vais vous dire quelque chose d'étonnant : La France dans cette affaire a eu d'abord un réflexe positif, qui devait venir sans doute de la honte et du crime commis au Rwanda. L'armée française, parfaitement informée, savait que la poursuite de cette rébellion – qui à un moment donné était tout à fait incontrôlée – aboutirait à des massacres. Donc elle a joué un rôle d'interposition. Nous disons que c'est très bien, c'est ce qu'il fallait faire. On pourrait souhaiter qu'il y ait un pompier interafricain, mais on a vu malheureusement que ce pompier mettait trois ou quatre mois minimum à se déplacer… Mieux vaut un mauvais pompier pas très légitime que pas de pompier du tout. Situation paradoxale : la France a eu un bon réflexe pour éviter que cela dégénère, et se trouve maintenant dans l'obligation d'être vertueuse, ce qui reste étonnant. Elle sait qu'une reprise de la guerre civile et qu'une conquête des rebelles aboutirait à des désastres. Donc elle veut une solution politique. Et il n'y a effectivement aucune autre solution : la Côte d'Ivoire est un Etat qui n'existe pas. C'est un Etat jamais fondé, dont les frontières de biens communs, de légitimité et de citoyenneté n'ont jamais été établies. Aujourd'hui, on est incapable de dire avec précision qui est citoyen de Côte d'Ivoire et qui ne l'est pas. Cette incertitude juridique est mortelle. Les Ivoiriens ne pourront pas vivre ensemble s'ils ne décident pas qui est citoyen, comment on le devient, et dans quelle mesure tous les habitants de Côte d'Ivoire depuis une date récente sont les fondateurs de ce pays. Quand on dit que pour être Ivoirien il faut être né de mère Ivoirienne, alors qu'une grande partie des Ivoiriens ont des parents qui étaient sous la colonisation avant que la Côte d'Ivoire existe, alors que le problème des frontières indéfinies n'est pas résolu, alors que tous les grands leaders indépendantistes étaient panafricains, c'est pour le moins paradoxal. Les Ivoiriens doivent résoudre trois problèmes : la définition de la citoyenneté, le problème foncier, la création d'une bonne constitution. Une constitution calquée sur le 5ème République est absurde. Car à chaque élection, 2/3 des individus ont l'impression d'être exclus d'un scrutin où le président surpuissant va avoir tendance à privilégier ses électeurs. La cinquième République est une mauvaise constitution. Il faut retrouver dans la pensée africaine un fonctionnement moins imbécile que la 5ème République à la française. Si la France, dans une position très délicate – car l'interposition c'est se prendre des coups de part et d'autre – va jusqu'au bout de l'obligation d'être vertueuse, c'est-à-dire de pousser à une solution politique, aider les ivoiriens a définir ensemble leur citoyenneté, etc. Alors nous, à Survie, nous dirons que ce rôle aura été pour une fois positif. Fait quasi-historique : toutes les ONG françaises se sont rassemblées en demandant que la France assume ce rôle de "pousseur vers une solution politique". Nous voulons que le gouvernement français obtienne un mandat de l'ONU, demande des commissions d'enquête sur les crimes commis en Côte d'Ivoire, et des enquêtes sur les sources des trafics d'armes et de mercenaires qui une fois de plus conditionnent toute cette horreur.



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