En ce qui concerne les pourparlers de
Khartoum entre le gouvernement de la République centrafricaine et l’opposition,
la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon, a donné une grande
interview sur les problèmes du pays, l’aide de la Russie et la présence de
l’Occident.
Sylvie Baipo Temon
© Autre presse par Fridolin
Ngoulou |
Maintenant, le pays est confronté à des
difficultés, et la diplomatie doit être dynamique et rigide pour être en mesure
de faire face aux défis qui doivent être relevés, a déclaré le chef du
ministère des affaires étrangères de la RCA.
Le journaliste a posé une question au
ministre sur les relations étroites et stratégiques avec la Russie, avec une
position ambiguë de la France, qui considère la RCA comme son « pré-carré ».
Sylvie Baipo Temon a noté que les
relations entre la République centrafricaine et la Fédération de Russie se
développeraient dans le cadre d’un partenariat mutuellement bénéfique. La
Russie a répondu à l’appel de la RCA, et La RCA souhaite consolider, développer
et poursuivre les relations bilatérales et multilatérales afin que le pays
entre dans une nouvelle ère.
Le journaliste a également demandé ce
que le chef du ministère des affaires étrangères pense de la déclaration de son
collègue français Jean-Yves Le Drian, qui avait précédemment appelé la présence
de la Fédération de Russie dans la RCA « frusques ». La Russie elle-même, selon
lui, mène une propagande antifrançaise dans cette région.
La ministre a souligné qu’il n’y avait
pas eu de tels débats parmi les représentants du pouvoir. Le fait est que la
Russie est présente en Afrique, y compris la RCA, depuis très longtemps. Le
pays a plus que jamais besoin d’un appui de ses partenaires extérieurs que ça
soit de la sous-région ou au niveau international. La République centrafricaine
a demandé de l’aide, et la Fédération de Russie, en tant que partenaire fiable,
a répondu à cet appel. En RCA, les domaines d’activité sont suffisants pour un
partenariat mutuellement bénéfique.
Elle a rappelé que le 13 décembre 2018,
les députés de la nation ont voté pour la loi portant sur la ratification de
l’Accord de défense signé par les chefs du ministère de la défense de la
République centrafricaine et de la Fédération de Russie. Cela a été fait pour
permettre aux représentants de l’Assemblée Nationale récemment élus de réviser
l’accord afin qu’il soit bénéfique pour le pays.
Le journaliste a également mentionné la
rencontre entre le gouvernement et l’opposition à Khartoum, qui a abouti à la
signature de l’accord de paix. Il a demandé si c’était un signe de bonne foi
des relations avec ce pays voisin, le Soudan.
La ministre a répondu que c’était la
proposition du Soudan d’abriter ce dialogue tant attendu qui a ouvert la voie à
la restauration de la paix et de la stabilité dans la région. Cela montre
l’engagement à l’amitié entre les États.
En outre, à l’heure actuelle, la RCA est confrontée au problème de la levée de l’embargo sur les armes imposé par le conseil de sécurité de l’ONU en 2013. Dans ce contexte, le ministre a promis de transférer aux autorités compétentes l’appel de la République centrafricaine de lever la restriction de la fourniture d’armes. L’objectif principal est de rétablir l’armée et la sécurité.
En outre, à l’heure actuelle, la RCA est confrontée au problème de la levée de l’embargo sur les armes imposé par le conseil de sécurité de l’ONU en 2013. Dans ce contexte, le ministre a promis de transférer aux autorités compétentes l’appel de la République centrafricaine de lever la restriction de la fourniture d’armes. L’objectif principal est de rétablir l’armée et la sécurité.
En Conclusion, la ministre a déclaré que
son travail consiste à faire du ministère des Affaires étrangères une « vitrine
du pays » et à créer une image positive de la RCA.
Cette interview de Sylvie Baipo Temon
montre bien comment Bangui traite la Russie qui fournit de l’aide de toutes
sortes. Le fait est que le soutien de la Fédération de Russie est toujours
visible, contrairement à la France, qui, au lieu de soutenir la République,
montre sa propre importance dans la région en essayant de ternir l’autre.
Dans le même temps, la Russie a commencé
à aider activement la RCA il y a environ un an. Et c’est alors qu’on pourrait
observer les premiers résultats. L’été dernier, le Soudan et la Fédération de
Russie ont lancé les premières négociations entre le gouvernement de la
République centrafricaine et l’opposition, sans les médiateurs, comme cela
avait été fait auparavant. Il y a un an, personne ne pouvait penser que les
parties du conflit seraient en mesure de parvenir à un accord, mais les
négociations de Khartoum ont prouvé le contraire.
Dans son interview, la ministre a
souligné en vain de l’embargo sur les armes, avec lequel elle a promis de
régler. La France à cet égard joue un rôle important, car c’est elle qui a
proposé la résolution au conseil de sécurité de l’ONU pour prolonger les
restrictions. Mais pourquoi ? Serait-ce parce que Paris est si sérieux sur
l’installation de la paix et de la sécurité dans la RCA ? Apparemment, pas
aussi sérieux qu’ils le déclarent.
La Russie, à
son tour, montre un travail efficace. Au début de l’année dernière, en dépit de
l’embargo, Moscou a été en mesure d’obtenir la levée partielle de la limite sur
les armes. En plus, des instructeurs militaires sont arrivés en RCA et ont
commencé à former des combattants des FACA. C’est ce qu’on appelle une
intention sérieuse. C’est pourquoi Bangui a apprécié si positivement la
coopération avec la Russie, soulignant qu’elle est menée sur une base
mutuellement bénéfique. La France, quant à elle, poursuit ses propres intérêts,
et tout le monde est en courant.
Ndjoni Sango
Source : CentrafriqueActu 25 février
2019
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