« En Afrique, la mémoire et l’histoire sont importantes. La personnalité du président Houphouët-Boigny, le respect qu’il inspire ne sont pas des données négligeables. » (Le Monde 23 mars 1992) Tel est l’argument avancé par Edwige Avice, alors ministre de la Coopération dans le gouvernement d’Edith Cresson, pour expliquer l’indifférence du donneur de leçon de La Baule devant les brutalités dont le régime ivoirien accablait ses opposants et ses contestataires depuis le commencement du processus de démocratisation, à l’aube de la décennie 1990. Outre ce qu’ils laissaient apparaître de préjugés gobiniens chez une femme d’Etat qui avait, même si ce n’était que par délégation, la haute main sur le destin de nombreux peuples du continent noir, ces propos avaient encore l’intérêt de confirmer une rumeur qui circulait dans les milieux ivoiriens de Paris : des émissaires du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), l’un des deux partis de l’opposition parlementaire d’alors, venus à Paris pour rencontrer des dirigeants du parti socialiste – parti avec lequel ils croyaient partager quelques valeurs –, se seraient entendus conseiller avec hauteur d’adopter vis-à-vis d’Houphouët et de ses frasques, le même profil bas qu’ils arboraient eux-mêmes, au motif que ce n’était pas n’importe qui ! L’histoire ne disait pas si c’étaient les mêmes qui allèrent participer à une campagne promotionnelle de Laurent Gbagbo, juste avant l’inexplicable dérapage du 18 février 1992…
Avant d’en arriver au cas particulier de la Côte d’Ivoire, Edwige Avice avait eu à répondre à une question générale sur le thème de la « conditionnalité de l’aide [au développement] » prônée à La Baule par François Mitterrand, le « premier président socialiste de la Ve République » : « Le discours de La Baule n’oblige pas la France à avoir une attitude uniforme, systématique envers tous les pays, alors que nous ne ferions jamais cela avec les pays d’Europe ou d’Amérique latine. » Soit ! Mais dans combien de pays d’Europe ou d’Amérique latine la France disposait(dispose-t)-elle d’autant de moyens de pression, et même d’action souveraine directe, que dans ses anciennes colonies d’Afrique noire, et tout particulièrement en Côte d’Ivoire ? Parce que si on voulait juger la politique de la France, par exemple en Côte d’Ivoire, seulement d’après sa cohérence avec la grande leçon de La Baule, on se condamnerait à n’y rien comprendre. Et que dire de l’argument de « la personnalité du président Houphouët-Boigny et le respect qu’il inspire » ? On sait qu’en 1969, ses propres créatures firent mordre la poussière à un général de Gaulle dont elles s’étaient dégoûtées après seulement dix années d’adulation, mais qui n’avait rien perdu de son prestige international. S’il ne s’agissait que d’appliquer au cas de l’Afrique noire, et à la Côte d’Ivoire en particulier, le même « traitement que l’on applique au reste du monde », Edwige Avice aurait pu se contenter de dire ce que les Ivoiriens étaient depuis longtemps préparés à entendre, quelque chagrin qu’ils en aient. Par exemple, comme l’écrivit un certain Appia dans le N° 5 du périodique L’Eclosion à l’occasion d’une tournée de cette ministre française à Abidjan, que « La France a beaucoup investi dans ce pays dont elle retire énormément d’avantages de tous genres [et qu’]Elle ne bradera jamais ses intérêts sur des questions de principe ». Car nous n’ignorons pas que si les Français « respectaient » tellement Houphouët, c’était à cause du zèle avec lequel il servait les intérêts de leur pays en Afrique et en Côte d’Ivoire. Il suffit d’un simple coup d’œil pour s’apercevoir qu’il y a toujours eu dans notre malheureuse patrie beaucoup de choses autrement précieuses pour la France que le prestige d’Houphouët. Citons, en vrac, des facilités militaires tout à fait extraordinaires qui permettaient à la France de tenir l’ensemble de la sous-région sous son contrôle ; une ambassade fonctionnant comme un organe de souveraineté érigé en pays conquis ; une monnaie, le franc CFA, sur laquelle la nation et l’Etat ivoiriens n’avaient (n’ont toujours) aucun pouvoir de contrôle ; des dizaines de fonctionnaires français civils ou militaires logés au vu de tous dans les moindres rouages de la haute administration ivoirienne, sans compter ceux qui gagnent à ne pas être trop voyants ; près de 200.000 ressortissants et protégés français détenant la part la plus substantielle et la plus juteuse de la fortune bancaire, commerciale, industrielle et immobilière du pays, et jouissant de fait – et peut-être même de droit – d'un vrai statut d'extraterritorialité… Toutes choses qui pesaient certainement bien plus lourd dans la balance au moment d’arrêter une attitude vis-à-vis d’Houphouët ou de ses opposants que son « prestige ». La meilleure preuve en est qu’à l’heure où j’écris ces lignes, près de vingt ans après la mort d’Houphouët, l’intérêt de la France pour la Côte d’Ivoire n’a point faibli, au contraire ! Jamais la France ne s’est ingérée aussi ouvertement ni aussi massivement dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire que depuis qu’elle ne peut plus se couvrir du prétexte du respect dû à la personnalité d’Houphouët.
La vérité, c’est que « la mémoire et l’histoire » dont parlait Edwige Avice ne sont pas importantes qu’en Afrique, ni seulement de nos jours. L’attitude ordinaire de la plupart des politiciens français devant la crise du système politique ivoirien renvoie à toute une tradition impérialiste, depuis l’affaire de Saint-Domingue sous le consulat, le 1er Empire et la Restauration, jusqu’à celle de la Nouvelle Calédonie sous François Mitterrand, en passant par les guerres d’Indochine et d’Algérie, sans compter des événements de moindre durée sans être moins significatifs, comme l’affaire de Madagascar en 1947, la guerre contre le Rassemblement démocratique africain (Rda) en Côte d’Ivoire ou celle contre l’Union des populations du Cameroun (Upc).
« Les Français, lit-on dans le roman autobiographique au titre prémonitoire de l’aventurier anglais Aloysius Smith, […] sont de pauvres colonisateurs, on le peut constater en visitant n’importe laquelle de leurs colonies. » (Trader Horn, « La Côte d’Ivoire aux temps héroïques », Stock 1932) En fait, comme colonisateurs, les Français ne sont pas pires que les autres, mais le malheur avec eux, c’est qu’ils ne savent pas s’arrêter… Depuis cinquante ans et plus qu’ils ont « décolonisé » leur ancien domaine tropical, ils continuent d’y faire la politique que Foccart y faisait par ses marionnettes interposées. En Côte d’Ivoire, son instrument s’appelait Houphouët-Boigny. Tant que les peuples supportèrent docilement cette politique et ses agents, tout alla bien. Mais du jour où ils se rebiffèrent, ce qui était jusqu’alors un prodigieux avantage devint un handicap et un fardeau de plus en plus lourd à porter. Etonnant paradoxe d’une politique qui n’eut jamais vraiment les moyens de son ambition – cela dit en sachant bien qu’elle ne se soucia jamais du bien-être ni de la dignité des indigènes de ses possessions africaines –, l’impuissance de la France à la fin des années 1980 devant la crise généralisée de ses anciennes colonies, résulte directement de la position dominante et exclusive qu’elle s’était acharnée à conserver dans les affaires intérieures de ces pays après les prétendues indépendances. Et c’est particulièrement vrai de la Côte d’Ivoire où, du fait de la longévité d’Houphouët, la duperie s’était poursuivie trente années durant. D’où la gravité particulière de l’interminable crise ivoirienne.
Ces vérités devaient être rappelées à l’heure où certains de nos compatriotes semblent persuadés que le changement d’homme qui vient de se produire à la tête de l’Etat français annonce un renversement de l’attitude de la France vis-à-vis de la Côte d’Ivoire. Certes, le 6 mai, les Français nous ont débarrassés d’un homme contre lequel nous avions quelques griefs et dont eux-mêmes, pour des raisons bien différentes, avaient plein le dos… Mais Sarkozy n’est pas l’inventeur de la politique qu’il faisait chez nous ; il ne faisait qu’y continuer la politique de tous ses prédécesseurs… Je dis bien tous. Car il ne faut pas rêver : François Hollande, si cela ne devait dépendre que de lui – et même en dilatant ce « lui » jusqu’à y inclure tous ses amis « socialistes » – ne fera pas en Côte d’Ivoire une autre politique que celle que son prédécesseur y faisait. Il suffit de se rappeler ce qu’il disait sur RTL, à propos de la Côte d’Ivoire, le 22 décembre 2010 :
« La Côte d’Ivoire vit une tragédie. Celle d’avoir organisé un processus électoral dont le dénouement lui est volé. C’est grave pour la démocratie en général ; c’est terrible pour l’un des plus éminents pays du continent africain. L’ONU avait donné des garanties sur le bon déroulement du scrutin. Elle paraît hélas incapable d’assurer, au-delà de la proclamation du vainqueur, son installation dans le fauteuil présidentiel.
La faute est d’abord celle de Laurent Gbagbo et de son système. Héritier d’un processus électoral contesté, il a, pendant 10 ans, dirigé son pays sans légitimité démocratique, autre que celle de sa première élection. Certes, il a affronté une rébellion dans le Nord. Certes, il a connu lui-même la violence. Certes, il fut un opposant courageux à Houphouët-Boigny, quand celui-ci présidait la Côte d’Ivoire sous un régime de parti unique.
Mais rien ne pouvait justifier qu’il puisse utiliser le thème de l’"ivoirité" pour écarter pendant des années son rival. Rien ne pouvait expliquer, sauf la peur d’être lui-même renversé, le recours à des milices ou à des commandos pour terroriser ses adversaires. Rien ne pouvait commander au nom de l’habileté, dont il était, paraît-il, passé maître, l’instrumentalisation des difficultés de son pays pour reporter une élection présidentielle tant de fois entrevue. Et je n'oublie pas les opérations qu'il a menées contre les troupes françaises qui étaient là au nom de l'ONU pour séparer les belligérants. Toutes ces raisons font que, comme Premier secrétaire du Parti socialiste en 2004, j’ai considéré que Laurent Gbagbo était devenu "infréquentable". Il est dommage que certains, y compris au PS, ne s’en soient pas rendu compte suffisamment tôt et aient continué à lui prodiguer encore récemment je ne sais quel signe de cordialité, pour ne pas dire de soutien. Du côté de l’Elysée, comme du gouvernement, il y a eu sûrement la tentation de négocier et de parvenir, par je ne sais quel compromis, à une forme de tolérance mutuelle. Et il faut bien le dire, le scrutin du mois de novembre dernier a pu donner des raisons d’espérer en une issue paisible. C’était mal comprendre que Gbagbo, comme hélas d’autres chefs d’Etat en Afrique, a instauré un système fait d’arrangements commerciaux, financiers, politiques, d’utilisation du clanisme, du communautarisme voire de la religion. »
« [Gbagbo] s'était mis en marge d'un processus démocratique qu'il avait pourtant accepté. Il a entravé la proclamation des résultats et empêché le président élu de s'installer au pouvoir: il s'était mis hors jeu. […] Dès octobre 2004, j'ai considéré que Laurent Gbagbo avait transgressé un certain nombre de principes, et le fait qu'il avait des engagements socialistes me heurtait encore davantage. J'ai donc considéré que la meilleure position pour le Parti socialiste était de prendre ses distances avec lui. La suite des événements m'a donné raison. »
Que nous disent ces phrases énoncées sur ce ton péremptoire, avec cette arrogance et ce sentiment d’omniscience typiques des politiciens français de droite ou de cette « gôche » se disant socialiste quand ils discourent des choses africaines ? Premièrement, que François Hollande, alors seulement candidat à la présidence de la République française, pensait et parlait comme Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin ou Jacques Chirac. Il y a des relents d’un fameux « discours de Dakar » dans cet empilement désinvolte de contrevérités… Deuxièmement, que l’actuel président de la République française ignorait (ou, si vous préférez, il feignait de les ignorer ; mais quant à moi, je suis sûr qu’il les ignore vraiment) les choses dont il parlait. Et c’est d’ailleurs notre principal problème avec ces gens : ceux qui ont la charge d’organiser les relations de la France avec nous sont peut-être ceux qui sont les moins faits pour comprendre ce que nous sommes vraiment et ce que nous voulons. Enfin, il y a aussi dans ces paroles un vrai déni de responsabilité. En effet, à entendre F. Hollande, la France n’aurait absolument aucune part dans le formidable amoncellement de causes en amont de cette crise, non plus que dans la multiplication, depuis son éclatement au grand jour, des obstacles à une solution nationale et sans interférences étrangères. Mais qui peut croire que la France ne s’est ingérée dans cette crise, au risque de s’y embourber, que pour des raisons humanitaires et seulement parce que l’Onu l’en a priée ?
Avant d’aller plus avant, une précision : il va sans dire, n’est-ce pas ?, que ce n’est pas au président d’un pays étranger, même s’il s’agit de l’ancienne puissance colonisatrice, que nous attendons la solution de la crise ivoirienne. Mais il n’y aura pas de solution à cette crise tant que toute la lumière ne sera pas faite sur les agissements de la France en Côte d’Ivoire depuis 1959, l’année où Jacques Foccart en prit la direction effective sous le masque d’Houphouët, jusqu’à la journée tragique du 11 avril 2011… On dit : « crise ivoirienne » ; on devrait plutôt dire : « crise des relations franco-ivoiriennes ». Nous n’attendons pas la solution de notre problème de la France, mais nous devons exiger de la France qu’elle assume courageusement sa part de responsabilité dans les malheurs de notre patrie.
Cette précision faite, examinons plus en détail la position de F. Hollande vis-à-vis de la situation politique en Côte d’Ivoire telle qu’on peut la déduire de son interview sur Rtl que la presse collaboratrice s’est empressée de reproduire le lendemain de son élection.
La « tragédie de la Côte d’Ivoire », ce n’est pas d’avoir « organisé un processus électoral dont le dénouement lui a été volé », mais d’avoir été victime d’une tentative de coup d’Etat fomenté depuis le Burkina Faso et soutenu par …des forces obscures, sans que la France à laquelle elle était liée par des accords de défense très explicites ne vole à son secours. Et cette non intervention, qui rappelait celle de décembre 1999, laissait soupçonner que peut-être la France aussi trouvait son compte dans ces violences réitérées contre les autorités et les institutions légitimes de la Côte d’Ivoire. On ne peut pas parler des événements consécutifs à la proclamation frauduleuse de résultats supposés du scrutin du 28 novembre 2010 comme si depuis l’élection de Laurent Gbagbo en 2000 jusqu’à ce 3 décembre 2010, il ne s’était rien passé d’autre en Côte d’Ivoire. Or c’est exactement ce que fait ici F. Hollande. Et, je le répète, pour ma part, j’aime mieux que ce soit par ignorance plutôt que par calcul. Ce qu’on ignore, on peut toujours l’apprendre quelque jour, pourvu qu’on le veuille…
« Héritier, affirme F. Hollande, d’un processus électoral contesté, [Laurent Gbagbo aurait], pendant 10 ans, dirigé son pays sans légitimité démocratique, autre que celle de sa première élection. » Contesté par qui ? Contesté pour quel motif ? Je doute que F. Hollande le sache vraiment ou, même, qu’il se soucie vraiment de le savoir. A ce socialiste de tendance incolore, peu importe sans doute qu’en 2000, les Ivoiriens aient préféré Laurent Gbagbo au général putschiste Robert Guéi qui, pendant les dix mois qu’il est resté au pouvoir, avait amplement fait la preuve de son incapacité. Peu lui importe sans doute aussi que Gbagbo ait aussitôt appelé au gouvernement tous les partis, y compris le parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) de Bédié et le Rassemblement des républicains (Rdr) de Ouattara. Peu lui importe enfin que même après le 19 septembre, Gbagbo ait manifesté cette extraordinaire volonté d’apaisement en acceptant l’entrée de ministres issus de la rébellion dans son gouvernement, au risque de s’en trouver littéralement paralysé !
C’est une inqualifiable malhonnêteté d’attacher le nom de Gbagbo à l’"ivoirité" alors qu’il n’a absolument rien à voir avec l’invention de ce concept. Et surtout, ce n’est pas lui qui l’a utilisé « pendant des années pour écarter son rival ». Quand F. Hollande proférait cette contrevérité, la scène ivoirienne offrait en spectacle au monde une espèce de monstre politique à trois têtes associant Bédié, l’inventeur de l’"ivoirité", Ouattara qui a comparé le putsch de décembre 1999 – dont il se croyait le bénéficiaire désigné – à une « révolution des œillets » et Soro, le chef apparent des assassins du 19 septembre 2002. Mais F. Hollande, lui, n’y a vu que Laurent Gbagbo, « [sa] peur d’être lui-même renversé, [son] recours à des milices ou à des commandos pour terroriser ses adversaires », alors même qu’il serait bien en peine de prouver ces imputations diffamatoires.
Laurent Gbagbo aurait « mené des opérations contre l’armée française ». C’est sans doute une allusion aux 9 soldats français tués à Bouaké, d’après la version la plus avantageuse pour la France, suite à un raid de l’aviation ivoirienne. Neuf morts, ou même un seul, on aimerait mieux ne pas avoir eu à le déplorer. Mais, avant et depuis ce tragique accident, combien d’Ivoiriens désarmés ont été massacrés impunément par des militaires français ? Nous les avons vus à l’œuvre le 4 novembre 2004 devant l’hôtel Ivoire et sur le pont Charles de Gaulle ; puis encore dans tout Abidjan en mars-avril 2011. Pas F. Hollande ? Si, bien sûr. Et la morale qu’il en tirait était déjà tout à fait digne d’un bon président de la République française :
« Ils ont une mission. S’ils sentent qu’ils sont agressés, ils ont la possibilité d’une légitime défense. Je pense aussi aux français qui sont là-bas, je ne parle pas simplement des militaires, je parle des civils, de ceux qui ont une activité commerciale, économique voire même familiale ; c’est ceux-là aussi qu’il faut protéger. Il faut toujours être sur ces affaires-là, comme sur les autres, sérieux et responsable. Il faut faire attention, il faut faire attention que la population française sur place ne soit pas utilisée, Gbagbo l’a déjà fait en 2004 précisément… »
Ce n’est d’ailleurs pas un reproche. Simple constat.
Les temps, dit-on, ont changé. Les temps peut-être, mais quid des acteurs de la politique africaine de la France ? Du temps d’Edwige Avice, ils se défaussaient de leurs responsabilités sur de soi-disant chefs vénérables et intouchables dont ils avaient eux-mêmes construit et doré la légende. Aujourd’hui, ils s’inventent de prétendus monstres afin de justifier leurs exactions et pour se donner bonne conscience après coup. L’intention est la même, mais nous ne sommes plus dupes. Tel est le vrai signe de ces temps. Le vrai changement, c’est nous. Ne nous laissons pas distraire par le chant de toutes ces sirènes qui nous assiègent depuis le soir du 6 mai 2012.
Marcel Amondji
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