mercredi 18 juin 2014

Quand l’œuvre survit à son génial créateur malgré lui

…Et, sans tambours ni trompettes, Mamadou Koulibaly quitta (aussi) Audace Institut Afrique ? 

 

A l’origine, c’était un scoop de L’Intelligent d’Abidjan, que le site Connectionivoirienne.net reprit le 9 novembre 2013 :


« Le président de Lider, le professeur Mamadou Koulibaly, sauf changement de dernière minute quitte la tête de AIA aujourd’hui, écrivait un certain SD. Il en avait inspiré l’idée et participé à sa création en 2010, peu avant la présidentielle. Selon une source proche de AIA, le départ du professeur serait lié à l’orientation nouvelle du think tank. Toutes les activités de l’institut avaient du mal à se démarquer de l’image de son fondateur. De bonne ou de mauvaise foi, on liait les séminaires et ateliers de réflexion de cette école de pensée à l’activisme politique du président de Lider. « Il fallait se débarrasser de cette image erronée, car AIA est avant tout une sorte de creuset où s’entremêlent des gens de toute obédience sociopolitique », explique notre source. Ce qui est aussi en vue, c’est de faire de AIA une plateforme émergente de réflexion débarrassée de toute arrière-pensée politique, une équipe de cerveaux de tout horizon (sic), une organisation non plus pyramidale avec un président. C’est, dit-on, l’essence même de la philosophie et du combat pour la conquête des libertés économiques dont AIA se veut le vecteur. Koulibaly part pour éviter que sa propre emprise pèse sur l’institution et pour l’inscrire dans une dynamique nouvelle et moderne ».


Assez curieusement, cette nouvelle ne fit guère de bruit en son temps. Ni Mamadou Koulibaly, ni aucun membre de l’entreprise qu’il désertait, ne jugea utile de s’en expliquer vraiment. En soi, cette absence d’explication vaut confirmation de ce dont se doutaient déjà beaucoup de ceux qui connaissent bien le personnage. En effet ceux-là ont toujours su que dans son fameux think tank, Mamadou Koulibaly n’était que la façade, et que les personnages les plus importants, c’étaient plutôt ceux qui étaient embusqués derrière lui. Lui-même n’était que l’appât, le leurre au bout de l’hameçon, pour attraper les gogos – et tout spécialement les étudiants, les jeunes diplômés – et les livrer encore vierges à la propagande de l’Internationale ultralibérale. Ce qui fut confirmé par le fait que le départ de la présidence d’Audace Institut Afrique de celui qui, nous avait-on dit, en « avait inspiré l’idée et participé à sa création » n’y fit apparemment pas plus de remous que s’il s’était agi du départ à la retraite d’un portier ou d’une femme de ménage.

Il faut bien lire ce communiqué : « Le départ du professeur serait lié à l’orientation nouvelle du think tank. Toutes les activités de l’institut avaient du mal à se démarquer de l’image de son fondateur. De bonne ou de mauvaise foi, on liait les séminaires et ateliers de réflexion de cette école de pensée à l’activisme politique du président de Lider. Il fallait se débarrasser de cette image erronée, car AIA est avant tout une sorte de creuset où s’entremêlent des gens de toute obédience sociopolitique ». Après cela, trois questions viennent tout de suite à l’esprit : 


1. Qui a décidé que désormais les activités d’AIA devaient nécessairement se démarquer de l’image de son fondateur ?

On a peine à croire que c’est le « président-fondateur » lui-même. Mais, si tel était le cas, qu’est-ce qui aurait empêché Mamadou Koulibaly de rester en place et d’apporter lui-même le remède idoine au problème diagnostiqué ? S’il était absolument nécessaire qu’il s’en aille pour que cela puisse se faire, c’est donc qu’il ne s’est pas agi de son choix à lui, mais de celui de quelqu’un d’autre. En d’autres termes, Mamadou Koulibaly n’a pas « quitté » AIA, il en a été proprement chassé, tout comme il le fut naguère du Congrès national pour la République et la démocratie (CNRD) et du Front populaire ivoirien (FPI). Et ce constat appelle naturellement la deuxième question. 


2. Qui avait le pouvoir de chasser le sémillant président d’AIA d’un organisme dont il est le principal créateur ?

Question absurde puisqu’il n’y a qu’une seule réponse possible : si Mamadou Koulibaly a pu être aussi facilement évincé d’AIA, c’est qu’il n’y était que ce que d’autres gens avaient voulu qu’il y soit, et parce que c’était ces autres gens-là qui en étaient les vrais fondateurs et les vrais patrons ! 


3. Pourquoi, après avoir échoué à s’emparer du FPI et du CNRD à la faveur de la catastrophe de 2011 et alors que désormais il n’est plus rien dans le dispositif attrape-nigauds de l’Internationale ultralibérale, Mamadou Koulibaly continue-t-il à se comporter comme si sa position sur l’échiquier politique ivoirien n’était absolument pas changée et qu’il a encore un rôle à y jouer ?

On a beau savoir que la Côte d’Ivoire est un pays où, apparemment, la politique n’use pas ses hommes – voyez Bédié, voyez Charles Konan Banny, pour ne prendre que ces deux-là… A titre personnel ils n’ont plus la moindre justification à rester en course, et de toute façon il n’y a plus aucun objectif à leur portée, mais voyez combien ils sont glorieux, comme si c’était une grande prouesse que d’être ainsi réduits à n’être que des marchepieds pour l’ascension d’un autre –, on a beau savoir cela, dis-je, le cas Mamadou Koulibaly reste néanmoins incompréhensible. A quoi et pour qui travaille-t-il désormais ? Ou pour le dire autrement, peut-il vraiment croire qu’il retrouvera la confiance de ceux qui tablaient sur lui au temps de sa splendeur et qui viennent de le jeter comme un kleenex parce qu’ils ne lui voient plus d’avenir, simplement en continuant de relayer leur propagande toxique sous le signe de son fantomatique « LIDER » ? Ou bien, espère-t-il reconquérir la ferveur de cette belle jeunesse qu’il subjuguait naguère par son bagout, et qui l’a payé (et le paye encore) si cher ? Mais c’est oublier qu’alors notre belle jeunesse était tellement avide de héros qu’elle aurait adoré même une souche si on la lui avait présentée comme l’un des idéologues d’un mouvement anticolonialiste ivoirien en pleine résurrection ! Aujourd’hui plus personne n’est dupe des simagrées de cet imposteur, et c’est en vain qu’il s’échine à demeurer sur le devant de la scène. Il suffit de lire les réactions des internautes à chacune de ses sorties récentes pour s’en convaincre.

Alors, pourquoi Mamadou Koulibaly s’accroche-t-il ? C’est une autre question absurde, car elle aussi n’a qu’une réponse possible : les marionnettes et les fantoches ne le deviennent pas par hasard, c’est dans leur nature. Certains hommes ne peuvent exister qu’en se prêtant à d’autres pour leur servir d’instrument à leurrer, blouser, mystifier leurs semblables. Et, en général, une fois qu’ils ont été bien remontés, ils ne savent plus s’arrêter…

 

Mamadou Koulibaly, tel un perpétuel moulin à paroles vides, …Aboli bibelot d’inanité sonore ! 

Marcel Amondji

PRENDRE LES BONNES DECISIONS…

La Côte d’Ivoire est dans un état lamentable à tous points de vue, depuis des années. Cet état a empiré depuis le coup d’Etat de la France aidée de l’ONU et des Etats Unis, pour imposer en 2011 à la tête de l’Etat ivoirien un régime fantoche, prêt à toutes les basses combines en vue d’assouvir des ambitions de médiocrité aux dépens des Ivoiriens. Dans la perspective d’une élection que ce régime veut gagner d’avance, il met en œuvre toutes sortes d’actions à l’effet de saper toutes les normes. Ainsi, la naturalisation en masse des Burkinabé et autres apatrides de la sous-région, pour les récompenser d’avoir commis toutes les atrocités que l’on sait en Côte d’Ivoire. Non satisfait du nombre des mercenaires de la rébellion, illégalement naturalisés et enrôlés dans les institutions de l’Etat (Douanes, impôts, Police et autres, en plus de ceux qui constituent la milice tribale des « Forces Nouvelles » devenue FRCI puis transformée en armée nationale), le régime au pouvoir a décidé de naturaliser ivoiriens tous ceux qui le désirent, par simple déclaration. En plus, on fait entrer par cargaisons impressionnantes des ressortissants de ce pays que le noble et fier Sankara avait voulu « Le Pays des Hommes Intègres », pour les déverser dans les localités tenues en respect par des bandes lourdement armées, pour se constituer un bétail électoral.
A présent, pour parachever l’affaire, on a décidé de faire un recensement général de la population et de l’habitat : ayant déjà, par la violence et les pratiques frauduleuses, modifié les traits caractéristiques de la population et des sites habités, le régime veut peaufiner sa tricherie en produisant un fichier population taillé sur ses intérêts, un fichier qui tiendra à l’écart la population réelle du pays. Et les serviteurs des intérêts français en Côte d’Ivoire contre les Ivoiriens ne s’embarrassent pas des grossièretés dans leurs pratiques félonnes, assurés qu’ils sont que leurs parrains occidentaux les accompagneront dans la préparation du chaos dans le pays ! Ils n’ont vraiment plus rien d’humain, ces Occidentaux ! Evidemment, ils ont démontré, depuis longtemps, leur capacité d’entreprendre toutes les basses cruautés, pour garantir leurs intérêts ! Assurés donc que, comme en 2010-2011, ils seront soutenus quoi qu’il arrive par ces parrains-là, les maîtres du pays ont opté pour un fichier population sur mesure, préfabriqué, le recensement pour lequel les contribuables du pays sont délestés de plusieurs milliards n’étant que de la poudre aux yeux, comme le fut l’opération d’identification précédente, qui engloutit inutilement près de la centaine de milliards, quand SAGEM (une société française) fabriquait les cartes d’identité et les cartes d’électeurs sur la base d’un fichier population préconçu, en dehors de toute identification effective de la population… Ce trafic-là et toutes les autres manipulations n’ayant pas permis la victoire du poulain, la France bombarda les Ivoiriens et leur président pour parachever l’imposture.
Pour en revenir au RGPH 2014, répétons qu’il s’agit d’une cynique supercherie. C’est pourquoi, qu’il soit bien fait ou pas, les hommes du régime ne se soucient pas réellement de sa bonne conduite. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est le boycott que le FPI a lancé, et surtout ses effets si clairement visibles sur le terrain. Ils avaient cru que, comme d’habitude, ils tromperaient les opinions avec une opération trompe-l’œil, et brandiraient leur liste de population conçue en dehors de toute opération digne de ce nom. Avec leurs soutiens, qui contrôlent tous les circuits de l’information, ils passeraient haut les mains, quoi qu’il arrive, comme toutes les précédentes fois. Le ministre en charge de l’opération avait d’ailleurs déjà commencé à donner des statistiques mensongères, des taux complètement loin de la réalité du terrain, comme ils ont coutume de le faire. Seulement, pour ce coup-ci, la flagrance des faits, certainement, semble gêner les parrains, qui somment le régime d’obtenir la levée du mot d’ordre du parti de Laurent Gbagbo. Il s’agit juste de cacher un peu le jeu de tricherie : il est sans doute toujours question de produire un fichier sur mesure, mais sans avoir à gérer la question d’une non-participation de la population qui soit effectivement observable par tous sur le terrain ! C’est pourquoi le président Affi N’guessan et ses camarades auraient tort de lever leur mot d’ordre. En le faisant, ils auraient purement et simplement donné leur aval à la forfaiture, se rendant alors complice du mépris mortel que la France et ses protégés imposent au peuple ivoirien. Le FPI n’a pas besoin de s’associer à l’anéantissement de la Côte d’Ivoire ! Il est quasi certain que le régime, qui n’a pas encore fait preuve d’une réelle volonté de normalisation de la situation, tout ce qu’il a fait jusqu’aujourd’hui n’étant que le strict minimum, choisira, encore une fois le passage en force ; le FPI ne doit pas lui faciliter ce jeu de dupe ! Il faut laisser le régime assumer seul ses crimes devant l’histoire.
Les Ivoiriens ont juste besoin d’une personne, physique ou morale, pour conduire la mise à exécution de leurs aspirations : le parti de Laurent Gbagbo est, pour l’heure, cette personne-là ; il a besoin de le demeurer, en restant à l’écoute du peuple, pour prendre les bonnes décisions, comme le bon marin est à l’écoute du vent, pour user efficacement de sa pagaie. 

Robert Anaboko
Titre original : Eviter de se faire complice d’une énième duperie ! 

 
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».
 

Source : Le Nouveau Courrier 17 Juin 2014

mardi 17 juin 2014

Mort suspecte, autopsie suspecte, justice suspecte…

Affaire Nébié : Un rapport d’autopsie qui épaissit le mystère
L’Observateur Paalga (BF) 16 juin 2014 

Jusqu’au moment où nous bouclions la présente édition, l’affaire n’était toujours pas officielle. Ni le pouvoir judiciaire ni le pouvoir exécutif n’en avait fait cas. Pourtant, depuis le vendredi 13 juin 2014, Jeune Afrique a publié sur son site d’information des extraits du rapport d’autopsie du corps du juge Nébié, retrouvé mort le samedi 24 mai 2014 sur la route de Saponé.

Le juge constitutionnel Salifou Nébié
Victime d'un banal accident ?
Selon notre confrère, le document, rédigé par le médecin légiste français Stéphane Chochois, venu réaliser à Ouagadougou une nécropsie «à ciel ouvert» le 4 juin, conclut à une mort «des suites d’un accident de la circulation, avec percussion violente par un engin indéterminé».
La nouvelle, qui circule déjà dans la capitale burkinabè, a fait l’effet d’une bombe. Tant elle prend à contre-pied une bonne partie de l’opinion publique, convaincue d’un acte criminel sur la personne du magistrat et dont les mobiles ne peuvent qu’être politiques.
Mais il n’y a pas que les défenseurs de la thèse de l’assassinat qui doivent manger leur chapeau, si tant est qu’ils soient prêts à gober «un rapport digne du scénario d’un film hollywoodien». Même la justice burkinabè, au regard des conclusions de cet examen médico-légal, s’est complétement fourvoyée dans la qualification de cette mort suspecte : en effet, lors de son second passage sur les antennes de la Télévision nationale le 31 mai dernier, le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Wenceslas Ilboudo, a lui aussi emprunté la piste criminelle : «…on peut se dire qu’on est en présence d’indices précis et concordants d’homicide volontaire. C'est-à-dire que le médecin légiste a retrouvé des blessures provoquées sur le corps de Salifou Nébié. Et donc le terme qui sied c’est l’homicide volontaire. Plus tard, avec l’évolution de l’enquête, on pourra dire s’il s’agit d’un meurtre ou d’un assassinat. Mais pour le moment, on s’en tient au terme d’homicide volontaire».
C’est que, faut-il le signaler, cette déclaration du parquet général est fondée sur un premier rapport d’examen (clichés radios et scanners) réalisé par un spécialiste burkinabè dont le «professionnalisme» a par ailleurs été salué par le procureur général.
Voilà donc la justice écartelée entre deux procès-verbaux d’autopsie contradictoires. Laquelle pèsera plus lourd dans la balance ? Commandera-t-on une contre-expertise pour départager les deux ?
En attendant les réponses à toutes ces questions sans pour autant présumer qu’elles puissent démêler cet écheveau de mystères dans cette affaire Nébié, le moins qu’on puisse dire, pour revenir au rapport Chochois, c’est qu’il tombe comme un véritable pavé dans une mare judiciaire déjà boueuse. Et les ondes d’eau viendront éclabousser davantage un corps qualifié à tort ou à raison de godillot de l’exécutif.
Il faut dire que dans sa gestion, jusque-là, le dossier a souffert de plusieurs maladresses, fortuites ou intentionnelles, c’est selon. Aux «balbutiements et autres hésitations», soulevés par le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB), sont venus s’ajouter les griefs du Syndicat des médecins du Burkina (SYMEB) contre l’autopsie réalisée par l’expert français. Dans une récente déclaration, nos toubibs reprochent au gouvernement d’avoir fait réaliser des examens post-mortem par un étranger au mépris des principes déontologiques et éthiques qui régissent leur profession. En outre jugent-ils exorbitants les frais de cette mission médico-légale dont le montant total aurait pu payer plus de deux kits d’autopsie alors que le pays n’en dispose d’aucun.
Faut-il voir dans toutes ces lacunes constatées dans la gestion du dossier quelque manœuvre pour brouiller les pistes ? Trop tôt pour être affirmatif. Mais force est de constater que tout cela contribue à troubler la sérénité qui doit entourer la conduite d’une affaire aussi sensible que l’affaire juge Nébié.
Avec donc une «justice suspecte», un «rapport suspect» et une «mort suspecte», le tout dans un contexte socio-politique délétère, on a un cocktail suffisamment explosif. Les incidents survenus le jour de l’enterrement le démontrent. Il convient alors de manipuler le dossier avec toute l’attention que requiert la gravité de la situation.
A la justice, qui a déjà reçu le rapport de l’autopsie «à ciel ouvert», de travailler dans la plus grande transparence. Puisqu’au point où nous en sommes, le contenu du document n’est plus qu’un secret de polichinelle, pourquoi ne pas le rendre public ?
Que l’opinion publique et la presse continuent à exiger la manifestation de la vérité tout en se départant de la vision du «coupable idéal».

La Rédaction
 

 
ANNEXE
Ce qu'en pensent les internautes burkinabè
Dr Stéphane Chochois, le légiste français
auteur du fameux rapport d'autopsie
concluant à un banal "accident routier".
 
 Nidale Lundi, 16 Juin 2014 07:20
Si tels sont les éléments clés du Rapport, on peut dire que l’expertise a été « Nébiaisée ». En effet, l’expert semble partir (se laisser influencer) des circonstances de découverte du corps (axe routier) pour expliquer les blessures, plutôt que de partir des blessures et d’en énumérer toutes les causes possibles (y compris l’accident de la voie publique) ; à charge pour la Justice de retenir la cause probable au regard des autres éléments en sa possession. Merci.
 
Zaksoba Lundi, 16 Juin 2014 07:39
Foutaise !!! On voit sur nos routes des chats fossés par des motos et leur corps ne sont plus regardables. Qui n'a jamais vu un mouton renversé par une voiture ? Qu'on arrête de nous insulté intellectuellement. Une chose est sûr, il difficile qu'on nous dise qu'il est sorti de son véhicule pour prendre de l'air sur la bitume pour se faire renverser par un camion ou gros véhicule sans qu'on ne ramasse son corps avec quoi je ne sais.
Si le gouvernement ne change pas vite les résultats de l'autopsie de ce type "immoral" qui nous traite que rein, alors le feu pour d'ici le 24 mai 2015.
 
gninko Lundi, 16 Juin 2014 07:52
Foutaises ! Ou le médecin légiste français est corrompu, ou l'autopsie a été faite sur une personne autre que le juge Nébié. Qu'à cela ne tienne. Même une mort accidentelle peut être provoquée non ? Ne peut-on pas provoquer un accident pour tuer une personne ? Dites-moi ! Avoir beaucoup bu et se trouver à une centaine de mètres de son véhicule est quand même contradictoire non ? Si le juge Nébié, même saoulé avait pu se déplacer sur 100m, pourquoi le réflexe d'éviter la mort n'a pas marché ? Quand on est saoulé, cela ne veut pas dire qu'on est mort, tout de même !
 
Jamanatigui Lundi, 16 Juin 2014 08:52
Le drame dans cette histoire, c'est pas le fait de falsifier l'histoire. Ce qui est regrettable de la part de ce médecin, c'est le fait de salir la mémoire du défunt en voulant nous faire croire que ce Monsieur s'est soûlé avant d'aller se fracasser la gueule. Un peu du respect pour sa mémoire ne ferait du mal à personne même pas à ses assassins.
 
LoiseauDeMinerve Lundi, 16 Juin 2014 08:59
Rien qu'à voir la photo ce médecin légiste, il y a fort à douter de sa stabilité mentale. Un regard gluant, une forme physique de maître gourou d'une secte. Ce monstre-là ne pouvait aboutir qu'à des conclusions qui protègent un des leurs.
 
Lumière Lundi, 16 Juin 2014 09:15
En plus du juge Nebié ils ont commandité la mort d'un autre citoyen en le faisant écrasé par un camion et en demandant à ce que le Médecin légiste français fasse l'autopsie sur ce dernier cadavre pour brouiller les pistes.
 
neilson Lundi, 16 Juin 2014 09:47
« Deal sur autopsie » pourrait être le titre du navet que M. Chochois nous a servi. Alors, avait-on besoin de payer cher ce monsieur, faire attendre dans la douleur la famille Nébié et tous les burkinabè épris de justice pour nous servir ces conclusions ? C’est quoi dans le rapport de ce monsieur qui soit au-dessus des compétences de nos légistes ? Messieurs les trucideurs, respectez nos morts et notre douleur. Une chose est sûre, ce monsieur a la chance d’être hors de portée des burkinabè, sinon, on lui aurait fait rendre gorge, et il aurait remboursé (sous des coups) en pleurant les sous du contribuable.
Allons-nous maintenant vers une contre autopsie, où allons-nous avaler les couleuvres de cet imposteur, puisqu’il semble qu’il ne soit pas légiste pour un sous !
Expert, expert ; complice oui !
 
Sidpayétka Lundi, 16 Juin 2014 10:07
BONJOUR A TOUS !
Héi les gars, vous vous attendiez à quoi ? Dites le moi ! Que ce monsieur qui n'est pas venu de lui-même ni qui n'as été mandaté par le Quai d'Orsay encore moins recruter sur test ou sur titre par comparaison d'au moins 5 dossiers vienne vous dire que Le Juge NEBIE est mort par suite d'un homicide volontaire. Pensez-vous qu'il allait pouvoir reprendre tranquillement son avion et aller produire son rapport en France. En d'autres temps, il devait y avoir contre-expertise et un rapport a chaud ou conférence de presse si vous y tenez avant que ce monsieur ne prenne la voie des airs pour aller se la couler douce et aux frais du pauvre contribuable que vous, moi, eux, nous sommes. Qui est fou. Mon professeur Blanco me disait un jour en cours de comptabilité que c'est bon de s'amuser avec l'argent des autres. Nos dirigeants sont-ils arrivés a cette conclusion ?
 
Noyesman Lundi, 16 Juin 2014 10:10
Ce légiste manque de probité intellectuelle. Sans doute, un contact de la clique françafricaine de Jean Guillon, cette bande d’amis qui bosse pour nos princes africains. J’espère que le cachet perçu par Stéphane Chochois auprès des autorités du moment est à la hauteur du risque encouru en termes de perte de crédibilité professionnelle. De toute façon, une contre-expertise s’avère nécessaire, peu importe le temps la lumière sera faite sur cette affaire et toutes les autres enfouies dans les placards du régime Compaoré.
 
Fernando LeChe Lundi, 16 Juin 2014 10:28
Il est grand temps que les burkinabés se réveil !!! De quelle mort accidentelle nos autorités nous rabattent les oreilles. Comment un accident de la circulation peut impacté les yeux qui selon les témoin ont été mutilés. Est-ce le Burkina est gouverné ????
 
le soucieux Lundi, 16 Juin 2014 10:31
Ce rapport vient réconforter l'opinion publique sur la volonté des autorités actuelles de brouiller les pistes de la vérité sur un énième crime de sang perpétré sur des citoyens burkinabè. C'est une insulte à l'intelligence du peuple Burkinabè par Chochois dont le regard n'inspire pas confiance. Il est venu en tourisme pour repartir avec des dizaines de millions de francs CFA et les résultats de son rapport sont à la hauteur du montant perçu. C'est un deal entre le ministère de la justice et ce fameux autopsien français. La quête de la justice sur la mort de Nébié ne sera pas distraite par ce faux rapport. On attend la publication officielle de ce rapport par le procureur général et la suite qui sera donnée.
 
Dabnet.net Lundi, 16 Juin 2014 10:40
Attention chers camarades forumistes. Avant d'accuser le médecin Français Chochois, il faut nous assurer qu'il a eu affaire au corps du juge. Puisqu'à l'autopsie, il n'y avait aucun membre de la famille ni leur représentant. Alors méfiance !
Toujours est-il que un accident de cette envergure ne peut se faire sans que le corps ne soit broyé et que ne serait-ce qu’une goutte de sang se verse sur le sol alors messieurs ?
Mais où sont-passés ses yeux et l'historique de ses appels téléphoniques ?
DIEU SAUVE LE BURKINA DES OVNIS et DES SOUCOUPES VOLANTES
 
wendso Lundi, 16 Juin 2014 10:54
Encore un nouveau dossier classé dans le pays des hommes intègres. Il faut respecter la vie que Dieu a donnée. Ce Médecin légiste a-t-il une famille ? Ou bien, chez eux, la notion de famille n'existe plus ? Sinon il devrait se mettre à la place de cette famille et des milliers de burkinabés qui réclament justice, et au nom de son cernent en tant que Médecin refaire ses analyses afin de faire valoir ses qualités et aussi honorer son pays s'il est un vrai patriote de la France. Il faut que la lumière soit faite pour que l'âme du juge puisse se reposer dans la paix et soulage les cœurs des burkinabés et surtout la famille du juge.
 
LoosersOnTheRun Lundi, 16 Juin 2014 10:56
Ainsi donc, le juge Nebie – qui, soit dit en passant, se savait déjà menacé puisqu'il s'était ouvert à plusieurs de ses proches-après qu'il a quitté son ami GBN à 19h, c'est-à-dire la nuit, a pris le risque monstre de rouler tout seul jusqu'à Saponé pour on ne sait quelle raison ?... Et arrivé là pour, je répète, on ne sait quelle raison, il se serait arrêté sur la route, se serait éloigné à 200m de son véhicule, sans doute pour satisfaire un besoin naturel (?). Et toujours dans cette position, si l'on en croit le « docteur » Stephan Chochois, légiste de campagne en France – précision utile – il aurait été tué sans doute par un « chauffard » qui aurait pris la fuite ? Ah ! Oui ! Que n'imagineront-ils pas comme scénario ? Mes frères, mes sœurs, c'est le scénario qui sera imaginé, peaufiné et servi aux Burkinabé dans les jours à venir. Quand Stephan Chochois parle de « forte alcoolisation », on voit où ils veulent en venir. Mais le Peuple sait qui a tué Salifou Nébié
 
Watamé ! Lundi, 16 Juin 2014 11:08
Que cet objet contondant soit si agile jusqu'à crever les yeux du juge ? Quelqu'un le tenait !
 
KEBIYA Lundi, 16 Juin 2014 11:21
Je vous l'avais dit. Si Thom Sank est mort de mort naturelle, c'est pas Nébié qui ne va pas mourir suite à un accident. Mais je crois que c'est le mort de trop. Qu'est-ce que les parents du juge NEBIE attendent pour sortir les fétiches, si le bon Dieu ne veut pas lui-même dire que « stop, trop c'est trop, je vous aie laissé faire trop longtemps. Mais là c'est le mort de trop ».
Source : L'observateur Paalga

lundi 16 juin 2014

LE COÛT D’HOUPHOUËT…

La basilique Notre-Dame-de-la-Paix de Yamoussoukro haut lieu de spiritualité et fleuron du tourisme ivoirien est en train de tomber en ruine, faute d’entretien ! Non, il ne s’agit pas d’un gag. C’est la triste réalité que Le Nouveau Consommateur Hebdo a pu constater, le 21 mai, dans la « capitale politique et administrative ». 

Consacrée, le 10 septembre 1990, par Jean-Paul II, la basilique Notre-Dame-de-la-Paix de Yamoussoukro, le plus grand édifice religieux chrétien au monde d’après le livre Guinness des records, est aujourd’hui à l’abandon. Faute d’entretien, après seulement vingt-quatre ans, l’édifice a commencé à se dégrader. Ce 21 mai, nous décidons de constater de visu l’ampleur et la nature des dégradations en cours dans ce haut lieu de spiritualité et de pèlerinage.  

État des lieux 

En nous approchant de l’édifice, nous apercevons que la peinture de la clôture a été rafraîchie. Les jardins sont bien tenus. Ce qui donne envie de pousser plus loin la visite. Mais, dès que nous entrons à l’intérieur de la bâtisse, une première surprise nous attend. Entre les marches, une moisissure noire trône, sans inquiétude. Un coup d’œil sur le parvis, à l’entrée principale, et nous découvrons des traces d’eau de pluie qui ont terni par endroits la couleur du précieux marbre. À l’opposé, de l’autre côté de l’église, des flaques d’eau sont bien visibles. Des projecteurs installés aux pieds des colonnes tournés vers le ciel baignent dans de l’eau.
 
Les poignets des portes d’entrée sont l’objet d’une attaque systématique et en règle de la rouille. Devant ce spectacle affligeant, un soldat de l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, de type européen, lance, « toutes ces usures parce que c’est en Afrique. En Europe, on ne permettrait même pas un début d’abîme sur un tel trésor ». Nous poursuivons notre visite après avoir jeté vers lui un regard approbateur. Vus de l’extérieur, les vitraux (la basilique en possède la plus grande surface au monde, 7 363 m2) sont recouverts d’une épaisse couche de
Vitrail de la Basilique ND de la Paix 
représentant Houphouët et Césaréo à genoux
parmi les apôtres, sous l’image du Christ (détail).
poussière ne laissant personne indifférent.
 
À l’intérieur, les dossiers de nombreux sièges ont pris un coup de vieillesse, sous les efforts conjugués de l’usure et de la pluie. Un agent, auprès de qui nous cherchons à savoir pourquoi à l’intérieur de la basilique la pluie laisse des traces, nous explique qu’il s’agit de fuites provoquées par la dégradation de membranes au niveau de la coupole. Elles (ces membranes) n’ont pas été remplacées depuis des années, contrairement à ce qui devait être fait. Il est bon de noter que la coupole fait de la basilique, la plus haute au monde avec 158 mètres. Elle cache un escalier vertigineux servant de passage aux agents de la maintenance en vue de son entretien.
Les haut-parleurs logés dans le baldaquin ne répondent plus convenablement, au point où actuellement ce sont des enceintes extérieures exposées sur les marches de l’hôtel qui sonorisent les célébrations, comme à un concert.
À l’extérieur, l’une des quatre chapelles – chacune représente les évangélistes : Paul, Jean, Mathieu et Pierre (sic) – s’est inclinée et menace dangereusement la sécurité des visiteurs. Pour prévenir le danger, un cordon de sécurité a été dressé tout autour.  

« Le vrai problème, c’est la réduction du personnel » 

Pour connaître les raisons de cet abandon de la basilique, nous nous adressons à un employé présent sur les lieux. Sans retenue, il vide son sac. « Le vrai problème, c’est la réduction du personnel technique de moitié. De 120 employés, nous ne sommes plus qu’une soixantaine après compression de la moitié. Ceux qui restent peuvent faire quoi quand leur tâche est doublée pour le même temps de travail ? » La conversation suscite la curiosité d’un autre employé qui se rapproche. « Je vous observe depuis un moment. Vous êtes journaliste ? » Pour éviter des ennuis, nous évitons de lui répondre. Mais tenace, le nouvel arrivant persiste, « si vous êtes journaliste, pardonnez, aidez-nous parce que nous souffrons. À part les vigiles, nous sommes tous employés du Vatican, mais payés au SMIG ivoirien. D’autres sont morts comme ça sans assurance. Comment peut-on vivre ainsi en travaillant dans une maison de Dieu ? Pourtant on sait que le Vieux (Ndlr : Houphouët-Boigny) a laissé de l’argent pour tout ça. En plus, les visites sont payantes. Où va tout cet argent pour qu’on soit autant maltraité ? Ce n’est pas du tout juste ! »
La majorité du personnel rencontré s’est dit soucieux de l’avenir. Nos investigations nous ont permis de découvrir que la gestion de la basilique a été cédée au Saint-Siège. Le Pape Jean Paul II l’a alors confiée aux Pères de la Société de l'Apostolat Catholique encore appelés « pères pallottins ». 

« Envoyez-nous un questionnaire » 

Le 28 mai, nous avons approché le rectorat de la basilique pour avoir sa réaction sur les interrogations soulevées. Inès Anoman, proche collaboratrice du recteur, nous a indiqué que conformément à la procédure, nous devrions déposer un questionnaire au bureau du recteur et attendre la réponse par le Net. Ce à quoi nous nous sommes pliés.  

Natacha Koné
Titre original : « La basilique en ruine : Les agents mécontents de leur traitement » 

 
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Source : Le Nouveau Consommateur Hebdo 2 juin 2014