Michel Camdessus et son épouse ont posé leurs valises à Abidjan. Ils sont les hôtes du chef de l’état du 28 mai au 2 juin prochain, venu en personne les accueillir à leur descente d’avion.
Mr
Camdessus et son épouse Brigitte d'Arcy, sont des gens simples, semble-t-il,
bons chrétiens ; monsieur a même été conseiller financier du pape Jean-Paul II
qui lui a aussi confié la mission de faire connaître la vision sociale de
l'Église catholique. Madame, diplômée de l’Institut d’Études Politiques de
Paris comme son époux, est également psychologue clinicienne et conseillère
conjugale. Un couple uni et marié depuis plus de 61 ans. De quoi faire rougir
plus d’un couple décomposé et recomposé, n’est-ce pas Messieurs et Mesdames
Sarkozy et Ouattara ?
Ils
connaissent bien la Côte d’Ivoire en mode Ouattara, puisque 6 mois après sa «
prise de fonction », Alassane Ouattara invitait déjà son ancien patron à
visiter son nouveau fief, la Côte d’Ivoire. Dès janvier 2012, le voilà décoré
Grand officier de l'Ordre national de Côte d'Ivoire. Pour quels services rendus
? Certainement pas ceux rendus à son prédécesseur Laurent Gbagbo. Un mois plus
tard, lors du Gala annuel de Children of Africa, le voilà qui est assis à côté
de la très gracieuse Walkyrie Ira von Fürstenberg, la très chère amie de Frau
Dominique, maîtresse de céans.
Le
11 avril 2016, soit 5 ans après le coup d’Etat français qui l’a porté sur les
fonts dictatoriaux, Ouattara toute honte bue déclarait aux côtés de son ancien
patron du FMI : « Tous les êtres humains
naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et
de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de
fraternité », reprenant le paragraphe 1 de la Déclaration universelle des
droits de l'homme lors du "Forum des marchés émergents". Le chef
d’Etat, notre premier Ivoirien Nouveau, n’était pas gêné en ce funeste 5ème
anniversaire du 11 avril de parler de l’importance des Droits de l’Homme.
Aujourd’hui,
7 ans plus tard, ces droits sont toujours encore bafoués quotidiennement :
droit des travailleurs, droits des locataires, droits des élèves, droits des
malades, droits des prisonniers, droits des journalistes, droits des opposants
politiques… Mais en langage vertueux du FMI et de la Com, retenez que le 11
avril 2011 a apporté la liberté, la prospérité, la réconciliation, l’opulence,
la sécurité et la croissance à deux chiffres à la Côte d’Ivoire, grâce à un
économiste tiré de sa condition pauvre, instruit, formé et formaté par le FMI,
cette machine à broyer les peuples. Écouter Camdessus ou Ouattara, voire
Christine Lagarde, l’actuel patron du FMI, c’est se nourrir du même langage,
des mêmes codes, de la même approche.
De
ce chaos qui a été imposé à la Côte d’Ivoire, de ce viol de la Constitution
ivoirienne, doit jaillir l’émergence, un concept suffisamment vague, aux
allures de carotte intouchable qui mène un âne martyrisé, devenu docile et
obéissant, à travers des épreuves et des larmes, voire des sacrifices «
nécessaires » pour enfin « émerger » un tant soit peu, en acceptant des P.A.S.,
ces fameux plans d’ajustements structurels, censés encadrer un retour à la
prospérité après s’être serré la ceinture à l’excès. Telle la promesse faite à
une personne anorexique au seuil de la mort, qu’elle pourra bientôt se goinfrer
sans aucun problème !
« Là où M. Camdessus
est passé, les économies émergentes ont trépassé », nous révèle le
monde diplomatique de janvier 2005 sous la plume de Martine Bulard : « En treize ans de règne sur le FMI, il a pu
appliquer son programme. Résultat : une dizaine de crises financières
majeures ». Il semble que son adjoint de l’époque, maintenant à la
veille de briguer un troisième mandat à la magistrature suprême de l’Etat
souverain de Côte d’Ivoire, soit un disciple digne de son maître. D’ailleurs
celui-ci avait aussi brigué un troisième mandat pour la direction du FMI, et
s’était retiré au bout de trois ans sur les cinq…
Jean-Luc
Mélenchon osera écrire en 2009, lorsque Nicolas Sarkozy confiera l’écriture
d’un rapport sur la croissance à M. Camdessus, qu'il était « le Frankenstein du FMI » ; d'ailleurs ce rapport était
tellement excellent que le chef d’Etat français a affirmé en avoir fait son
livre de chevet.
Il
suffit de regarder les photos des retrouvailles sur le tarmac de l’aéroport
d’Abidjan pour vérifier le bonheur du fils à retrouver son père « spirituel »
ou si vous préférez, « dans l’esprit du FMI ». Le Dr Maboule et son disciple
Diafoirus pourront se pencher ensemble sur le malade Côte d’Ivoire à l’agonie
et préconiser des purges, encore des purges, et ô surprise, s'étonner de ce que
le malade est en train de trépasser ; mais qu’importe, même mort on s’acharnera
encore avec le défibrillateur !
L’agenda
de Michel Camdessus est chargé, et je n’ai pas toutes les informations.
Imaginez : « reçu en audience, le 29
mai à Abidjan, par le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly ». Puis
une conférence le même jour sur le thème : « Champions nationaux et l’émergence
ivoirienne », où l’ancien patron du Fmi loue les actions du « gouvernement ivoirien qui a contribué
à faire du pays l’un des premiers, en termes de croissance économique, plaçant
ainsi la Côte d’Ivoire sur une bonne trajectoire pour atteindre
l’émergence ». Puis encore des entretiens avec plusieurs autres hautes
personnalités ivoiriennes, et un déplacement à Yamoussoukro pour rencontrer les
étudiants de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) avec
une conférence sur le thème « défis de l’émergence pour la jeunesse africaine
». Ensuite visite et causerie à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la
recherche de la paix. Le 2 juin, enfin, visite de Grand-Bassam, « la ville balnéaire inscrite depuis
2012 sur la liste du patrimoine culturel mondial de l’Unesco ». A
noter que l’affiche de sa rencontre avec les chefs d’entreprises ou celle de la
rencontre avec les étudiants de l’école polytechnique nous présentent un
Camdessus plein de vigueur, un archange Michel combatif, plein de fougue,
rajeuni, délivré du poids des ans ; celui qui se reposait au salon d’honneur de
l’aéroport après un vol de 6 heures depuis Paris, paraissait fatigué et usé, il
a maintenant 85 ans et son épouse aussi…
Pourquoi
l’ami de Ouattara a-t-il un agenda si chargé à cet âge-là ? Il s’était pourtant
officiellement retiré de la vie active en février 2000, sans aller au terme de
son troisième mandat à la direction du FMI. Pourquoi tant de rencontres quand
il vient en Côte d’Ivoire, juste pour visiter son ancien collaborateur du
département FMI/Afrique ? Certes, il n’est pas le député France insoumise
Michel Larive qui vient constater les dérives du pseudo-démocrate Ouattara.
Non, ce monsieur ne s'est jamais posé la question de savoir par quelle alchimie
son assistant voltaïque – sans autre double nationalité – brusquement s'est
retrouvé président de la Côte d’Ivoire… Il ne s’étonnera donc pas d’entendre la
version soft d’une Côte d’Ivoire nouvelle, en pleine expansion, d’un Ivoirien
nouveau, prospère et en bonne santé ; il se contentera d’une musique douce
; il n’ouvrira pas la fenêtre pour entendre le bruit des marteaux piqueurs et
des clameurs, pleurs et grincements de dents : la réalité, loin des images
bucoliques d’une Côte d’Ivoire florissante et réconciliée, est celle d’un vaste
champ de ruines interrompu par quelques travaux d’infrastructure qui
bénéficient aux seuls amis et sponsors occidentaux qui l’ont hissé sur le
trône.
Mais
la Côte d’Ivoire, tel un volcan qui couve, gronde et se manifeste bruyamment.
Les rebelles insatisfaits ne sommeillent que d’un œil ; des voix s’élèvent
pour rappeler que la catégorie « prisonniers politiques » existe bel et
bien ; les déguerpis ne sont pas aussi silencieux qu’ils devraient l’être
; il y a même des articles de presse qui osent insinuer que la grande
bénéficiaire de ces terrains rasés serait la première dame : « Des sources au sein du ministère de la
Construction auraient affirmé que l'épouse du chef de l’Etat serait intéressée
par plusieurs terrains de la capitale ayant acquis beaucoup de valeur, dont
celui de Cocody-Danga où la SICOGI avait construit des habitations à vocation
sociale. Elle l'aurait fait savoir aux différents ministres de la Construction
ainsi qu’aux Directeurs qui se sont succédés à tête de la SICOGI, surtout que
ces derniers lui sont redevables de leurs nominations », lit-on dans Les Échos confidentiels.
En
fait – mais l’invité le sait-il ? –, Ouattara a grand besoin d’une brosse à
reluire et Camdessus est cet homme miracle, providentiel, malgré son grand âge,
qui doit booster l’économiste/président à défaut de booster l’économie
ivoirienne ! Le grand journaliste Bally Ferro écrit au sujet du chef de l’Etat
: « Il est reçu par lesdits grands de ce
monde qui le félicitent, et il accueille nombreux chefs d’Etat africains et des
décideurs comme Michel Camdessus, son ancien patron au FMI ». Je ne pense
pas que Camdessus soit en Côte d’Ivoire comme « décideur », mais plutôt comme «
ami personnel » dont la parole forte doit créer le buzz autour de Ouattara.
Aujourd’hui les temps sont durs, et il faut absolument sauver le soldat
Ouattara, qui n’est pas arrivé à démontrer que la page Gbagbo était
définitivement tournée. Jamais encore l’anniversaire du Président Gbagbo n’a
été fêté comme hier : 73 ans. Même Pascal Affi N’guessan a tenu à
enregistrer une petite vidéo.
Tout
le monde espérait que la CPI reprendrait ses activités en mai, mais cette
dernière est comme bloquée. Face à ce tribunal qui ne se prononce pas sur le
procès en cours, mais rappelle régulièrement que Madame Gbagbo est attendue à
la Haye ; face à un juge président Cuno Tarfusser qui joue le « gentil
juge » tout en se reposant confortablement sur les deux « méchants juges
» ; face à une procureure embarrassée, accusée de n’avoir enquêté à charge
durant 7 ans que sur le Président Gbagbo, tentant de se défendre en prétendant
qu’elle aurait été induite en erreur par son supérieur de l’époque, Luis
Ocampo, essayant vainement de faire tomber dans sa nasse quelques menus
poissons, du type com’zones à défaut d’un Soro ou d’un Ouattara plus savoureux
et plus charnus, la CPI est figée dans un profond sommeil. Et pourtant à
l’intérieur c’est une vaste fourmilière : tout le temps il y a des allées et
venues, des concertations avec les avocats, un ballet diplomatique ininterrompu
entre politiciens français et ivoiriens. Tout cela pour nous prouver combien
l’embarras est grand du côté de ceux qui ont manigancé dans l’ombre pour faire
tomber le président Gbagbo, causer la mort à grande échelle et entraîner le déclin
moral et physique de la Côte d’Ivoire.
Alors
la visite d’un « ami », un économiste blanc qui plus est, proche de Nicolas
Sarkozy, aux titres ronflants d’ancien gouverneur de la Banque de France et
directeur général du FMI, est du pain béni pour l’économiste voltaïque qui
selon la doxa immuable a sorti la Côte d’Ivoire de l’ornière Gbagbo pour la
faire avancer …juste quelques mètres de plus vers l’émergence, qui mathématiquement tend plutôt vers l’infini. Cette émergence attendue en 2020, notre brave
octogénaire, président honoraire du FMI, la promet juste un tout petit peu
avant, tout en disant qu’elle ne doit pas être perçue « comme une ligne d’arrivée, mais plutôt comme une ligne de
départ » ; En somme, la Côte d’Ivoire n’est pas encore sur la ligne de
départ en juin 2018, mais elle aura progressé en 2020, car elle aura chaussé
les bonnes baskets ! « Votre chemin a été ardu, mais celui qui vous attend
sera marathonien », prévient-il. D’ailleurs les chefs d’entreprise l’ont
bien compris : « Nous pouvons vous
assurer de l’engagement du secteur privé ivoirien à être au rendez-vous de
2050. Nous avions écrit 2040 mais aujourd’hui, nous devons être dans une
actualisation permanente. Et nous sommes sûrs qu’avec la qualité du partenariat
qui existe avec le gouvernement, avec la qualité des échanges que nous avons,
nous trouverons les voies et moyens pour une économie ivoirienne forte pouvant
s’appuyer sur un secteur privé ivoirien solide et avec des champions qui seront
au rendez-vous de 2050 », dira Jean-Marie Ackah, le président de la
Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).
Ainsi
donc, l’émergence est une ligne
d’horizon en perpétuelle fuite : 2020 pour l’ivoirien moyen ; 2040
puis 2050 pour les entrepreneurs. Mais qu’importe, ce mot est magique : il fait
briller de mille feux tous les coins d’ombre et de tristesse. Il fait
apparaître des pièces virtuelles d’or et d’argent dans les bourses dégarnies
des Ivoiriens ; il fait pleuvoir des milliards de fliyers qui sont pour
qui sait les regarder avec des verres colorés autant de billets de francs CFA
tombés du ciel grâce au carnet d’adresses de l’économiste-président ; il fait
apparaître des pluies d’étoiles filantes aux pauvres déguerpis qui dorment dans
la rue. Dès qu’il est prononcé, ce mot miracle alourdit miraculeusement le
panier de la ménagère transformant un minuscule bouillon cube au goût de viande
en une énorme pièce de bœuf.
Face
à la CPI qui honnêtement a beaucoup de mal à charger le Président Gbagbo, il
s’agit pour le soldat Ouattara, son équipe et son épouse, de redorer leur
blason auprès de la CPI et des États et lobbies qui ont voulu la peau du
président Gbagbo. Nicolas Sarkozy aussi n’a pas vraiment envie d’un scandale
supplémentaire pour allonger la liste de ses méfaits !
Tout
de même la parenthèse Ouattara n’a été que du bonheur pour les Ivoiriens. Tous
ceux qui sont à la rue à cause des déguerpissements bénéficient d’une pluie
d’étoiles ; en cette saison pluvieuse, quel bonheur de vivre dehors, de
fouiller dans les gravats pour trouver quelques affaires à sauver ! D’ailleurs,
non content de n’avoir pu aller au bout de ses réformes, il serait même prêt à
embrayer sur un nouveau mandat présidentiel pour, tel un Josué, enfin
accompagner le peuple ivoirien dans la terre promise, la nouvelle Côte
d’Ivoire, sans loi, sans terre, sans instruction, sans avenir, sans
argent ; un pays de Com à défaut d’être de Cocagne, où la mort est juste
une bonne régulation des naissances, pour atteindre les objectifs du FMI,
l’ignorance, l’inculture et la violence, des moyens de « participation » du
peuple au bien commun ; où la vie difficile et sans argent permet au
peuple de ne pas perdre son temps dans des grèves et des contestations
inutiles.
Michel
Camdessus est venu en Côte d’Ivoire pour dire que la Côte d’Ivoire va bien, le
malade ne mourra pas, le malade est entre de bonnes mains, quelques saignées
encore et ce sera le miracle. Le second miracle selon Christine Lagarde.
Serrez-vous la ceinture ; regardez le rattrapage
[ethnique] sans intervenir ; continuez de vous disputer ancienne
majorité présidentielle ; contentez-vous de quelques ravalements de
façades, de quelques promesses, de quelques réalisations pharaoniques du type
métro aérien d'Abidjan, de quelques hôpitaux d’avant-garde, comme l’hôpital
mère enfant de Bingerville que Dame Ouattara a fait visiter à Madame Camdessus,
où les services proposés ne correspondent pas du tout au budget dont disposent
les Ivoiriens, et où on propose 135 lits pour des milliers de malades, petits
et grands ! Même Albert Schweitzer de retour au Gabon en 1924, a vite compris
que les 150 lits de son second hôpital ne sont pas suffisants, et s’est dépêché
de construire plus grand, tellement les besoins étaient immenses !
Il
ne faut rien attendre de cette visite du vieil homme du FMI ; il ne fera
de compte rendu de la situation grave dans laquelle se trouve la Côte d’Ivoire
à personne, si ce n’est peut-être à Nicolas Sarkozy, le possible commanditaire
du séjour ; Camdessus est venu pour rapporter des échos favorables à la CPI et
aux décideurs, ceux qui doivent continuer d’être persuadés que Ouattara est, a
été un « bon » président, et répondra encore présent pour un troisième mandat,
sauf si d’ici 2020 les « décideurs » auront trouvé mieux et plus docile encore.
La vraie mission de Camdessus, au-delà des encouragements « gratuits » aux
entrepreneurs et aux étudiants, c’est de dire aux entrepreneurs étrangers que
le climat est encore favorable aux bonnes affaires – c’est ça faire entrer le
secteur privé dans la sphère de l’état –, que l’ère Ouattara va continuer, que
Laurent Gbagbo est bien au chaud à la CPI et qu’il serait dommageable d’ouvrir
une ère de turbulences. L’émergence
est là, à portée de main, comme la lune pour l’enfant qui saute haut, toujours
plus haut pour l’attraper.
Bonnes
gens qui désirez sincèrement tourner la page Ouattara et la page de la France,
de grâce sortez du temps de l’émergence
pour rentrer dans le temps qui passe, qui a passé. Il n’a que trop duré ce
temps de la mort, de l’échec et de la nuit ! Place au peuple debout, qui renaît
de ces cendres ; place à des hommes et à des femmes qui veulent
reconstruire la Côte d’Ivoire avant de se servir au passage ; place à des
hommes et à des femmes intègres mais qui n’auront pas à cœur à se venger, car
le mal ajouté au mal n’engendre que le malheur et la concupiscence. Le pays a
trop souffert, les caisses sont trop vides pour imaginer et envisager des
décaissements à des privilégiés. Aujourd’hui c’est une vraie révolution qu’il
faut. Il faut instaurer une pyramide à l’envers pour ce qui est des compétences
et des responsabilités, mais une base unie où tous les sachants comme les non
sachants retrousseront leurs manches, conscients de travailler sans poches à
garnir, parce que le temps de la récolte n’est pas arrivé. Place au défrichage
des mauvaises herbes. Place à l’écobuage puis à la terre retournée, aux
semailles, aux arrosages.
Le printemps s’annonce, ne le laissons pas
passer. La CPI et ses pays bienfaiteurs doivent recevoir le cri-signal, celui
d’un peuple debout qui ne craint plus ses tuteurs à des milliers de kilomètres
et qui est prêt à sonner le glas des traîtres collaborateurs !
Shlomit Abel
EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons
des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à
l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec
l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par
leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des
causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».
Source : La Dépêche
d'Abidjan 3 Juin 2018
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