dimanche 4 mars 2012

Silence sur la Côte d'Ivoire

Que se passe-t-il réellement dans ce pays ou pendant des mois a coulé tant de sang ? Après l'intervention militaire française qui a entraîné l'arrestation de Laurent Gbagbo et l'installation au pouvoir d'Alassane Ouattara, une chape de plomb s'est abattue sur le pays. Rien ou presque ne filtre sur les exactions commises par les partisans du nouveau maître du pays. Selon diverses sources, la famille de l'ancien président subirait des sévices, certains de ses proches collaborateurs notamment des ministres ayant disparu ou ayant été tout simplement assassinés. Les promesses de « réconciliation » restent lettres mortes dans le silence le plus total des médias si prolixes il y a peu encore.
 
« Le pays a besoin de calme et de tranquillité pour retrouver la voie du développement économique », déclarait il y a quelques semaines à Paris, Alassane Ouattara après avoir été reçu avec faste à l'Elysée. Les partisans de Gbagbo, lorsqu'ils n'ont pas été passés par les armes, ont trouvé refuge loin d'Abidjan, à l'étranger ou ont été retournés avant de faire allégeance au nouveau pouvoir. Quant aux grandes entreprises françaises, elles se frottent les mains : contrairement aux faux amis libyens qui préfèrent passer des accords avec les Etats-Unis et moins avec la France, M. Ouattara adopte une attitude plus conciliante. « Lui, il sait remercier » confie un des proches de Bolloré dont les affaires sont en plein redéploiement dans ce coin de l'Afrique.
L'intervention militaire française en Côte d'Ivoire a été présentée comme une action visant à défendre les populations et à établir la démocratie et la liberté. En fait, sous couvert humanitaire, c'est une nouvelle opération colonialiste qui a été menée avec l'assentiment de ladite « communauté internationale » bien contente de disposer du gendarme français. Ce type d'ingérence devenant une habitude, il paraît logique en cette période de campagne présidentielle d'interroger les candidats à la magistrature suprême : poursuivront-ils ces aventures guerrières ou mettront-ils un terme à une politique colonialiste d'un autre temps.
José Fort – L'Humanité Cactus 1er mars 2012.
(Source : le blog de José Fort 02/03/2012).


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