jeudi 24 novembre 2016

PAS DE QUOI ÊTRE FIERS



Il y a quelques années, du temps de Georges W. Bush – un criminel de haut vol, un sot à brouter la carpette – mes amis de New York de passage à Paris m’avouaient leur honte de partager le même passeport que l’ancien président des Etats-Unis. « Ce type est un imbécile, un provocateur, un danger pour notre sécurité et celle du monde avec ses guerres à répétition. Il se complaît aussi et surtout dans une bêtise crasse à nous faire passer pour des abrutis », me disaient mes copains yankees à l’époque.

Le temps s’est écoulé et ces mêmes amis toujours de passage à Paris me balançaient l’autre jour. « Nous avions honte. Avec Hollande, Valls, Sarkozy, Le Pen et les autres, t’as pas aussi un peu honte ? ».

J’ai eu beau me démener en affirmant mes distances avec ces personnages et leurs politiques, rien n’y a fait : les quolibets me revenaient direct avec un brin de moquerie.

C’est vrai. Nous n’avons pas de quoi être fiers. Un président carbonisé, des sous-fifres fuyant le navire en perdition, une gauche en mal de rassemblement polluée par un nouveau Bonaparte aux allures de général Boulanger, des frondeurs couards, une droite et son extrême baignant dans le pétainisme nouvelle manière, pas de quoi donner des leçons. Il y a plus.

L’autre soir, j’ai entendu un commentaire affirmant, je cite, que « Hollande pouvait afficher à son actif une bonne politique étrangère ».

Une bonne politique étrangère alors qu’il s’est aligné sur la politique nord-américaine sauf lorsque cette dernière n’a pas voulu bombarder Damas ?

Une bonne politique, celle consistant à mener des opérations militaires au Mali pour laisser, après, ce pays sans perspective politique ?

Une bonne politique celle de vendre des armes aux pires régimes du Moyen-Orient ?

Une bonne politique étrangère, celle de refuser le dialogue avec la Russie, d’insulter ce grand pays, de rompre des relations commerciales comme si une véritable politique étrangère (quelle que soit l’opinion sur le régime en place) ne passait pas irrémédiablement par le dialogue et la négociation ?

Une bonne politique celle qui appuie l’actuel gouvernement criminel et fascisant israélien responsable du martyr du peuple palestinien ?

Une bonne politique, celle du deux poids deux mesures, celle qui fait preuve d’une grande réserve concernant le respect des droits de l’homme dans certains pays ?

Tenez, la Turquie par exemple, avec actuellement des rafles monstres, des prisons pleines, des journaux interdits, des élus embastillés.  Quelques réactions discrètes du côté de l’Élysée  et une complicité côté cour. J’exagère ? Voici un exemple de la duplicité des gens qui nous gouvernement.

La chaîne de télévision kurde Med Nûçe vient d’être fermée par le dictateur Erdogan. Il a suffi au despote de demander à Eutelstat, qui gère le satellite Hotbir, d’éteindre la chaîne. Eutelsat a accepté. Et qui est Eutelsat ? Un fournisseur français. Et quel est le principal actionnaire ? La Caisse des dépôts. Et qui dirige la Caisse ? Pierre-René Lemas, ex-secrétaire général de François Hollande à l’Élysée. Pas un mot dans les médias, pas une réaction officielle. Tout a été mené dans le secret total comme des malfrats impliqués dans une sordide affaire.

Il n’y a pas de quoi être fiers. La France, autrefois référence en matière de liberté, de respect des droits de l’homme, des lumières, en a pris un sacré coup pendant les cinq ans de Hollande.

Je ne sais pas si nous laisserons la France, au printemps prochain, dans un état pareil à ces toilettes qu’il est d’usage de quitter dans les mêmes conditions que celles dans lesquelles nous les avons trouvées en arrivant, mais en attendant je mise sur l’espoir et… l’écoute de HK et les Saltabanks et leur chanson « Citoyens du monde ». Écoutons



José Fort



Source : Le blog de José Fort 7 novembre 2016

jeudi 17 novembre 2016

LEUR MONDE S’EFFONDRE ! Par Justin Katinan Koné



J. Katinan Koné
Commençons cette réflexion en empruntant au génie littéraire de Chinua Achebe, le célèbre écrivain nigérian, l’un de ses titres phares : « le monde s’effondre ». L’écrivain retrace dans son roman les derniers soubresauts de la civilisation Ibo, confrontée à la victoire inexorable de la colonisation. Ainsi, sous les regards impuissants des anciens, une société nouvelle avec ses valeurs, parfois des contrevaleurs pour la société Ibo, se substitue à cette dernière. Mais l’expression « le monde » n’est pas unisémique. Loin s’en faut. Elle recouvre de variantes compréhensions suivant celui qui l’emploie. Elle est synonyme parfois  d’universalité parfois de spécificité. Elle est tantôt inclusive tantôt exclusive. La Bible parle du « Monde » pour opérer une distinction entre le Bon du Mauvais dans la perception biblique des choses. Mais sous quelque angle qu’elle se laisse appréhender, l’expression « le monde » renvoie à une cohésion organisationnelle construite sur des valeurs que se partagent les composantes de cette cohésion. Sa diversité est synonyme du particularisme des valeurs sociales. Ce qui est valeur sociale pour l’un peut être une contrevaleur pour l’autre. Malheureusement, depuis bientôt 30 ans (1989-2016), l’on a voulu uniformiser un concept qui est, par nature lui-même, une diversité. La mondialisation ou la globalisation, prétexte, moyen et finalité de la chute de l’empire soviétique, n’a pas résisté longtemps à la dictature de l’impossible. Malgré l’armada que se sont donnée les concepteurs et les promoteurs de ce concept, l’ordre des choses est en train de reprendre son cours normal. L’Homme, sujet principal et porteur de l’idéal de chaque groupe social, refuse de devenir l’objet de quelle que organisation que ce soit. La déformation de sa nature originelle,  voulue et conçue par les constructeurs aux forceps du monde de l’impossible, n’a pas prospéré.  Voilà, en moins d’une génération, leur « monde » s’effondre.  Les coups mortels qui lui sont assénés viennent du côté le plus inattendu. Ils viennent du cœur-même de ce  monde. En effet, l’Angleterre d’abord, et, ensuite les USA, viennent  de porter au « monde » des coups qui pourraient lui être fatals. C’est un cas parfait d’infanticide. L’humanité contemporaine fait sa contre révolution là où elle a opéré ses premières révolutions fondamentales. En effet, le vote des Anglais pour la sortie de l’Europe et le vote des Américains du 8 novembre 2016 ont une et même portée (I). Ces deux votes constituent une sorte d’appel du pied de l’Afrique (II).
I/ Les Anglais et les Américains assomment le  « monde »
Le 24 juin 2016, les Anglais ont voté pour la sortie de leur pays de l’Europe. Au lieu de tirer toutes les leçons de ce vote, l’ordre finissant, dans un sursaut d’orgueil de dernière minute qui découle de l’arrogance et du mépris qu’il a toujours eus  pour les peuples, tente de contourner le vote du peuple anglais. Après avoir échoué à orienter le vote  des Anglais dans leur sens par l’entremise de ses structures visibles et invisibles de propagande, le « monde », immédiatement après son échec, transforma lesdites structures en agences de prédictions apocalyptiques pour les Anglais. Dans une démarche irrationnelle qui a au moins l’avantage de traduire sa peur, l’ordre défait tenta une dernière reprise en mains de son destin qui lui échappe visiblement. Une pétition est lancée dans la foulée du référendum anglais visant, dit-on, à remettre en cause le vote fait la veille. Et l’on trouva des media pour justifier cette démarche singulière qui défie le bon sens. Sont-ils des Jupitériens ou des Martiens qui ont voté contre les Anglais pour les faire sortir de l’Europe. Non, cette décision est le choix des Anglais qui ne croient plus à l’aventure européenne, du moins, sa version chevaleresque conduite par des mains sombres qui veulent décider ce qui est bon pour toute l’humanité. Les porte-voix de ces mains obscures, joliment appelés media, rattrapés par leurs mensonges, se sont jetés à bras raccourci sur les Anglais taxés de tous les noms, juste parce qu’ils ont décidé ce qui ne convient pas à ceux qui se prennent  pour des  robins des bois du monde. Au lieu de s’interroger sur les causes du vote des anglais, les idéologues d’un monde de l’irréel s’en sont plutôt attachés aux effets. Heureusement que la Cour Suprême anglaise vient d’enjoindre le gouvernement d’appliquer, sans tarder, la décision du peuple anglais telle que sortie du référendum.
Quelques instants avant, l’on a feint de ne pas entendre le clairon des Grecs qui annonce que les peuples du monde ont décidé de lancer la bataille pour la conquête de leurs droits confisqués depuis 1989 par une oligarchie financière à la fois cupide, arrogante et méprisante. L’arrivée de l’extrême gauche au pouvoir en Grèce en 2014, chose qui n’était plus arrivée en Europe occidentale depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, n’est pas un fait banal. La « rébellion » contre l’ordre établi  venant de l’un des plus faibles du système, l’ordre fit sortir l’artillerie lourde pour étouffer dans l’œuf cette rébellion grecque malgré le référendum du 05 juillet 2015  dont les résultats confirment le choix du peuple pour une rupture avec l’ordre établi.  Mais la Grèce fait partis des cinq « porcs » (pigs en Anglais). C’est par cet acronyme très méprisant que l’ordre financier qualifiait le Portugal, l’Irlande, la Grèce et l’Espagne, (Portugal, Irlande, Greece, Spain) dont l’économie avait connu des tribulations sérieuses à la suite de la crise financière de 2008. Finalement, le problème des Grecs s’avèrent être également celui des Anglais, et, pire encore, celui des Américains.
Qui l’eût prédit ? Les citoyens du pays, concepteur et promoteur du « monde », en souffrent autant que les autres. Ils l’ont clairement exprimé par un vote retentissant, le mardi 8 novembre 2016. Epouvantés par une campagne médiatique qui annonçait l’apocalypse en cas de victoire du « diable » Donald Trump contre l’ange Hilary Clinton, les Américains ont préféré, sans ambigüité, l’enfer du diable au paradis de l’ange. Comme dit plus haut, la diversité des valeurs sociales traduit la diversité du monde. Apparemment, les citoyens américains et le système ne partagent plus les mêmes valeurs sociales. Le diable pour les uns est l’ange pour les autres. C’est un véritable choc des valeurs qui se joue aux USA  depuis ce mardi 8 novembre 16. Ici, encore, rebelote. Les Jupitériens et les Martiens ayant voté pour Trump, les Américains se fâchent. Ils protestent contre l’élection de Trump. C’est dans quelle dimension surréaliste l’humanité évolue-t-elle ? A qui profite finalement ce monde ? Pas aux peuples. On peut le dire sans risque d’être pris à défaut. Les plus courageux des peuples expriment ouvertement le rejet de ce monde. Les moins courageux le murmurent. Mais tous disent une et une même chose : ce monde n’est pas sérieux. Il faut opérer la rupture avec lui. Donald Trump a su parler aux Américains. Il a su capitaliser leurs craintes et porter leurs espoirs. N’en déplaisent aux idéologues des temps finissants qui qualifient la démarche victorieuse de Trump de populisme. Ce n’est pas le discours de Trump qui est mauvais. C’est le système qui n’inspire plus confiance.  L’establishment mondial ne s’en rend pas compte ou feint de ne pas le voir venir,  pourtant, en vérité,  son « monde » s’effondre. Les peuples échappent au système. La guerre sémantique n’y changera rien.  C’est la plus grande leçon de l’élection de Donald Trump pour les Africains.
II/   Les Anglais et les Américains interpellent l’Afrique
La faiblesse du leadership africain réside essentiellement dans son manque d’originalité. Consommateur sans limites des schémas exotériques, le leadership en Afrique manque de créativité. Au moment où les peuples du système rejettent ledit système, c’est maintenant qu’il retrouve toutes ses couleurs en Afrique. La mondialisation trouve un terrain favorable en Afrique au moment où l’on lui ferme les frontières ailleurs. Notre Continent qui a adopté mutatis mutandis le schéma de développement de l’ordre dominant doit tirer les leçons de l’échec de celui-ci. Si les dirigeants ne peuvent le comprendre, les peuples, eux, ont suffisamment d’exemples pour se rebeller contre ce système. Un monde s’effondre. Il donnera naissance inévitablement à un autre. Le Continent africain a l’opportunité unique de son histoire de participer, en tant qu’acteur et non spectateur, à l’élaboration de l’ordre naissant. C’est pourquoi, des initiatives comme la Constitution imposée par le gouvernement ivoirien au peuple doivent être combattues. C’est de la responsabilité du peuple qui a besoin, pour ce faire, d’un leadership de rupture. L’élimination progressive du peuple ivoirien en tant que composante sociale de l’humanité avec ses particularités, au nom de la mondialisation qui s’essouffle ailleurs, est une faute grave. Notre pays ne peut se donner le luxe de recycler les valeurs finissantes ou éteintes ; surtout quand lesdites valeurs enchaînent le sort du peuple africain.
Personnellement, je n’attends rien de l’élection de Trump à la tête des USA, tout comme je n’attendais pas plus, de celle d’Hilary Clinton. Trump a été élu par les Américains pour gérer les problèmes américains. Je tire seulement la satisfaction de ce qu’aucun système ne peut soumettre définitivement le peuple. Les media, plutôt adeptes de la cartomancie que de l’information, ont tout fait pour aligner le peuple américain sur leurs prédictions par des sondages orientés et par une présentation manichéenne des choses, mais  le peuple américain ne s’est pas laissé abuser.
Depuis 2000, les mêmes réseaux de mages, à la recherche de leur étoile divine dans le ciel ivoirien, essaient de soumettre le peuple de Côte d’Ivoire en vain. Depuis 2011, le système tient en otage le Président Laurent Gbagbo à la CPI, il noyaute le parti de ce dernier en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, la plus petite victoire gagnée contre ledit système est également mienne. Le moindre coup porté contre ce système me soulage. Peu importe la qualité de la main qui porte ce coup. Or, le coup de Donald Trump  est énorme. En attendant que l’espoir qu’il suscite ne se transforme en mirage, je ne peux me priver de m’en délecter pour le moment.
Le système donné comme infaillible est, en fait, un  tigre en papier qui n’effraie que ceux qui n’ont pas confiance en eux-mêmes. Le seul maître de l’humanité reste l’Homme. Tout système qui le méprise s’écroule de lui-même.
Le poisson pourrit par la tête, dit l’adage. Le poisson de la mondialisation avilissante pour l’Homme a entamé son pourrissement  par sa tête : les USA.
Espérons seulement que le « monde » comprenne enfin qu’il a fait fausse route. Sinon, les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’humanité pourrait expérimenter son troisième conflit mondial. Les peuples sont fatigués du mensonge et de leur exploitation par une minorité arrogante.
Comment est-ce possible que les USA, avec un PIB par tête d’habitant de l’ordre de 50 000 USD, puissent  compter dans sa population des sans-abris, des crève-la-faim, des personnes qui ne peuvent se soigner ? L’on a vendu au monde l’utopie d’un monde meilleur après la chute de l’empire soviétique. La réalité s’est avérée désastreuse. L’Homme est capable du meilleur. C’est une certitude. C’est justement ce que les peuples veulent : un monde vraiment meilleur. Vœux peut-être impossible pour les autres, mais de l’ordre du possible pour l’Afrique. Si l’Afrique est le berceau de l’humanité, a combien forte raison le sera-t-elle pour l’humanisme. Pour cela, il lui un leadership audacieux, confiant en lui, pour porter à nouveau l’humanité vers son vrai destin. La planète s’étouffe ailleurs, apportons lui de l’air frais en comptant effectivement sur nos peuples, et non, en trichant avec eux.
Justin Katinan Koné (In « La Voie Originale » 16 novembre 2016) 
Titre original : « Après le brexit, Trump au pouvoir aux USA. Leur monde s’effondre ! » 
Source : civox.net 16 novembre 2016

mardi 15 novembre 2016

Duncan l’indéboulonnable ministre, bientôt député



D. Kablan Duncan

La liste du sphinx de Daoukro est connue. Et comme il fallait s’y attendre, les élèves turbulents ont été remplacés par les plus attentifs. Parmi ces élèves studieux, il y a bien évidemment des « Doya » c’est-à-dire des doyens de doyens. Au nombre de ces dernier, un nom attire l’attention. J’ai nommé Daniel Kablan Duncan.
Du 7 novembre 1990  au 24 décembre 1999, l’homme a été ministre de l’Économie, de l’Industrie et des Finances et Premier ministre de Côte d’ivoire. Et ce pendant 9 ans. N’eut été le coup d’État du « père Noël en treillis » et de ses jeunes mutins, un certain 24 décembre 1999, Monsieur Duncan aurait eu une plus grande longévité aux affaires.
On a cru que s’en était terminé de la présence de celui que les Ivoiriens appellent, l’air mi-agacés, mi-amusés, « Croissance à deux chiffres » dans les arcanes du pouvoir. Que nenni !
Depuis le premier juin 2011, il a encore rempilé pour un autre bail avec les lambris dorés du pouvoir. Ainsi donc, depuis le retour aux affaires d’État de la coalition houphouétistes, Daniel Kablan Duncan a été successivement ministre des Affaires étrangères, puis une fois de plus Premier ministre dans le gouvernement Ouattara. Là encore, cela fait 5 ans qu’il est là !
En un mot, ça fait 20 ans que Daniel Kablan Duncan a pour fonction : « ministre ». Comme si cela ne suffisait pas, à 73 ans, l’homme se présente comme candidat aux législatives dans la circonscription électorale de Grand-Bassam commune et sous-préfecture. En 1990, moi, Daouda le natif de Bouaké, dans mon « Tchakoto », je déambulais dans les rues poussiéreuses d’Odiennekourani. Le vieux-là était ministre. Vingt-six (26) ans après, pendant que je cherche toujours un emploi stable, le Monsieur est toujours ministre.
Je m’interroge ; je me demande. Dans les 70 % de jeunes que comporte la Côte d’Ivoire sur 23.000.000 d’habitants, est-ce qu’il n’y a personne assez intelligente pour occuper ce poste de député ? Ni de technocrates capables de remplacer valablement Daniel Kablan Duncan ?
Qu’on ne se méprenne pas, Je n’ai rien contre le « Doya ». Mais je suis contre cette prise en otage de la jeunesse Ivoirienne.
La classe politique ivoirienne, lorsqu’on la regarde de plus près, on se rend compte qu’elle a une moyenne d’âge de 70 ans. Et à l’exception de quelques-uns, que l’on peut aisément compter sur les doigts d’une main, ceux qui composent cette classe politique, ne sont pas prêts à laisser les jeunes faire leurs preuves.
Du RDR d’Alassane Ouattara au PDCI du « sphinx » de Daoukro en passant par le FPI de Affi N’Guessan ou celui d’Abdou Dramane Sangaré, les vieux ne voient les jeunes qu’en éternels poseurs de bâche pour leurs meetings.
Cependant, faut-il en vouloir aux vieux de garder le pouvoir ? Je ne pense pas ! Car les jeunes eux-mêmes n’ont pas encore pris conscience de leurs potentiels. Ils se complaisent dans cette position de suivistes. Toujours là, à répondre présent en parfait laudateurs. Toujours là, à cirer les pompes de ces vieux qui se voient en immortels.
Cette candidature de Duncan est la preuve par A+B que les vieux ne sont pas prêts à laisser la place jeunes. Et cette candidature devrait attirer l’attention des jeunes de Côte d’Ivoire. Ne dit-on pas que lorsqu’on danse avec un aveugle, il faut souvent lui marcher sur le pied pour qu’il ne se sente pas seul ? Je crois pour ma part que c’est le lieu pour les jeunes ivoiriens de marcher sur le pied des vieux afin qu’ils ne se sentent plus seuls !

Daouda Coulibaly (lavoiedessansvoix 14 novembre 2016)


EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».


Source : http://iciabidjan.com 15 novembre 2016

lundi 14 novembre 2016

Comment la victoire de Donald Trump va changer le monde




(Lu dans Rossiïskaïa gazeta)

Donald Trump a remporté la présidentielle américaine alors même que l'establishment et la bureaucratie de Washington avaient tenté par tous les moyens d'empêcher ce scénario de se réaliser. La presse occidentale s'était également alliée à l'unanimité contre Trump et avait tout fait pour stopper son ascension au sommet du pouvoir. Dans une interview accordée au média russe, l'analyste Alexander Rahr a exprimé son opinion à propos de la victoire de Donald Trump et a avancé une idée que l'Union européenne serait encore sous le choc dans six mois à venir. En effet, l'UE n'est pas une organisation autonome : elle dépend fortement de la politique américaine. Et désormais beaucoup de choses vont changer. Les principaux litiges qui seront soulevés dans les négociations entre l'Europe et les USA concerneront l'Otan. Trump a déclaré plusieurs fois qu'il avait l'intention de financer les besoins de la population américaine, et que la plupart des tâches de l'Otan et les opérations militaires de l'Alliance au Moyen-Orient devaient être prises en charge par les Européens. La question relative au financement de l'Otan posera certainement le plus grand problème dans les relations euro-américaines. La victoire de Trump donnera également de l'assurance à tous les mouvements et organisations populistes, populistes de droite et même nationalistes au sein de l'UE. Marine Le Pen verra bientôt augmenter les rangs de ses partisans en prévision de la présidentielle française au printemps 2017. Les critiques de la politique de la chancelière allemande Angela Merkel devraient également sentir les effets de cette vague en provenance de l'autre côté de l'Atlantique. Il est fort probable que le président russe Vladimir Poutine et la nouvelle administration américaine concluent un accord historique pour stopper la confrontation entre la Russie et l'Occident.
Si la Russie et les USA commençaient à trouver un terrain d'entente sur les principaux problèmes mondiaux, l'hystérie antirusse des pays baltes et de la Pologne cesserait. De plus, les forces qui prônent en France et en Allemagne la normalisation des relations entre l'Occident et la Russie bénéficieraient également du soutien des hommes politiques américains. Il est possible qu'à court terme, le Conseil Otan-Russie se renforce. Un dialogue ouvert et honnête pourrait commencer dans le cadre de cette organisation pour améliorer la sécurité européenne. A cet égard, il est possible que de nombreuses décisions prises par l'administration de Barack Obama visant à renforcer l'Otan dans les pays baltes et en Pologne soient revues. En outre, la nouvelle administration américaine ne tolérera pas que les pays d'Europe de l'Est provoquent des conflits avec la Russie pour finalement se réfugier derrière les Américains.
Il faut également s'attendre à ce que les USA cessent enfin de faire pression sur l'Europe concernant les sanctions antirusses. Après tout, Trump avait une vision complètement différente des événements en Crimée par rapport à Obama. Il faut donc croire que la question relative aux sanctions contre la Russie sera foncièrement revue. Avec l'arrivée de Trump au pouvoir, la crise ukrainienne passera au second plan dans l'agenda international de l'administration américaine. Indéniablement, la victoire du républicain va changer le monde. L'Occident va évoluer. L'Amérique aussi. Comme il l'avait promis, Trump se concentrera sur les problèmes à l'intérieur de son pays et mènera un « dialogue d'homme à homme » avec le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping ainsi que d'autres dirigeants pour faire cesser les conflits internationaux actuels. Durant sa campagne, Trump a répété plusieurs fois qu'il fallait tenir compte de Moscou et qu'il fallait respecter la Russie. Certainement pas par hasard. Il comprenait les sentiments qui règnent au sein de l'establishment américain. D'ailleurs, sa victoire à la présidentielle montre que les USA souhaitent vraiment une normalisation des relations avec Moscou. Et si l'Amérique et la Russie arrivaient à s'entendre, l'Europe et la Russie trouveraient un terrain d'entente à leur tour.
Néanmoins, il ne faut pas se faire d'illusions sur la toute-puissance de Trump. Il ne sera pas capable de renverser complètement toute la politique américaine et abandonner tous les alliés américains à leur triste sort. Mais sa victoire en elle-même indique que les forces disposées à la confrontation avec la Russie sont passées dans le camp de l'opposition. Cela changera indéniablement l'atmosphère non seulement aux Etats-Unis, mais également en Europe. Le plus important est d'avoir l'opportunité de changer l'atmosphère des relations russo-américaines, qui servira de base pour prendre des décisions fatidiques.

Source : Sputniknews.com 10 novembre 2016