lundi 30 mai 2016

Il y a cent ans, Verdun, où des milliers d’Africains colonisés tombèrent…


Le 21 février 1916, il y a tout juste un siècle, la bataille de Verdun débutait. Elle restera comme le plus sanglant affrontement de la première guerre mondiale. Parmi les 500 000 victimes, des milliers d’Africains, tirailleurs « sénégalais » ou « algériens ».
À Verdun, dans les tranchées les plus meurtrières de la Grande guerre, l’humanité a montré ce qu’elle avait de pire. Et les Africains, enrôlés dans une boucherie qui n’était pas tout à fait la leur, en ont payé le prix fort. Même s’il est difficile de savoir avec exactitude combien de « tirailleurs » ont péri aux alentours de Verdun, le chiffre se compte évidemment en milliers.
On estime que, de 1914 à 1918, 250 000 soldats d’Afrique subsaharienne ont combattu en France, quand le même nombre était enrôlé dans tout le Maghreb, sans compter les soldats de Madagascar ou de Djibouti. Au total, ce sont près de 700 000 hommes des colonies, y compris asiatiques, qui ont été mobilisés.
Parmi les tirailleurs du Maghreb, 48 000 soldats sont morts ou ont disparu tandis qu’on en comptait 27 000 parmi ceux originaires d’Afrique subsaharienne. Quant au nombre de blessés, souvent gazés, amputés ou défigurés, il est encore plus grand.
« Ce qui pour nous est la France, pour eux est l’étranger »
Il y avait pourtant bien eu des voix pour s’élever contre ce recrutement, souvent forcé, dans les colonies. Le socialiste Jean Jaurès était ainsi choqué par cette idée « de les jeter d’emblée, par grandes masses, au premier rang de vos troupes européennes ». « Ce qui pour nous est la France, pour eux est l’étranger », ajoutait-il.
Mais, si plusieurs soulèvements éclatèrent lors des recrutements, notamment en Haute-Volta, rien ne devait empêcher la France de se munir de troupes fraîches. Parmi elles, un certain Abdoulaye Ndiaye, enrôlé de force au Sénégal en 1914, puis envoyé en Champagne « pour défendre la patrie française ».
Abdoulaye Diop, tirailleur sénégalais, une légion d’honneur et 750 francs par trimestre
Après un entraînement sommaire, il découvrira Verdun, ses canons et ses gaz asphyxiants. Rescapé, le tirailleur mourra dans un Sénégal indépendant le 10 novembre 1998, peu après avoir été décoré de la Légion d’honneur, à 104 ans, et avoir reçu une maigre pension de 750 francs par trimestre jusqu’à ses vieux jours.
À ses côtés dans les tranchées de Verdun, un autre tirailleur, « algérien » celui-ci. Un parmi tant d’autres sans grade de l’infanterie : Amira Ben Khellop. Membre du régiment de marche des tirailleurs et du 9e régiment de tirailleurs algériens, dont la devise était « Le plus haut », il sera « tué à l’ennemi », selon l’expression consacrée, dans la Meuse, le 10 mars 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Tassy de Montluc. Il repose aujourd’hui dans la tombe 577 du « carré musulman » de Douaumont.
Des soldats à part
Cet héroïsme des tirailleurs, la France aura bien du mal à l’assumer. Construit en 1932, l’Ossuaire de Douaumont, qui rassemble les restes anonymes d’un certain nombre des 500 000 soldats tombés à Verdun, ne mentionne aucun Mohamed, Amira ou Abdoulaye. Le président Jacques Chirac a bien inauguré en 2006 un monument aux morts musulmans à Verdun, et son successeur, François Hollande, a dévoilé, en 2014 à la Grande mosquée de Paris, une plaque aux musulmans de la Grande guerre morts pour la France.
Mais qui se souvient, un siècle plus tard, des deux bataillons de tirailleurs sénégalais, le 36e et le 43e, qui prirent part à l’assaut de Douaumont, des deux compagnies de tirailleurs somalis qui avaient également été réquisitionnées, de Sidi Samaké, recruté à Bamako, de Diata Fofana, mandingue venu de Kita ? Qui se remémore encore les circonstances du sacrifice de Merouani Ben Salah, membre du 3e régiment de marche des tirailleurs, recruté à Constantine et tué à l’ennemi le 15 juillet 1916 dans la Meuse, à 34 ans ?
Venus en France, de gré ou de force, à l’assaut des troupes allemandes autant que d’un maigre pécule, la promesse d’une nationalité française en tête, l’immense majorité d’entre eux a été oubliée. Tout juste célèbrera-t-on leurs exploits, au lendemain de la guerre, dans un style colonialiste inimitable, comme ici dans L’Histoire du 1er régiment de marche de tirailleurs algériens : « Pour toi, petit tirailleur, tombé bravement au champ d’honneur, pour toi nous écrivons ces quelques pages. (…) De 1914 à 1919, les tirailleurs du 1errégiment ont maintenu glorieusement les vieilles traditions d’héroïsme et de sacrifice. Ils ont confirmé les qualités particulières de leur race : endurance physique, mépris de la souffrance et de la mort, confiance absolue en leurs chefs, fidélité au drapeau. Fanatiques, ils ont combattu avec toute leur énergie, avec tout leur cœur, et ils ont su conquérir l’admiration et le respect de tous ».

Par Mathieu Olivier


Source : Jeune Afrique 22 février 2016

vendredi 27 mai 2016

Qui a gagné l’életion présidentielle de 2010 ?

Résultats du 1er tour de la présidentielle de 2010
Qui a gagné l’élection présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire ? Officiellement, c’est Alassane Ouattara. En réalité ? Bonne question.
Laurent Gbagbo, élu président en 2000 pour un mandat de cinq ans, repoussait d’année en année la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel tant que les rebelles qui occupaient la moitié nord du pays n’avaient pas désarmé et que l’Etat ivoirien n’avait pas retrouvé sa souveraineté sur la zone CNO – zone centre, nord et ouest contrôlée par les rebelles pro-Ouattara. Rappelons au passage – deux poids deux mesures – que c’est pour permettre à l’Etat malien de recouvrer sa souveraineté au nord que la France a déclenché l’opération « Serval » en janvier 2013.
Pour une raison que j’ignore, en 2010, Laurent Gbagbo abandonne ces deux conditions et accepte d’aller à l’élection, convaincu qu’il va gagner, sondages réalisés par Euro RSCG à l’appui. Or, pour la France et la communauté internationale, cette élection est un moyen de chasser Laurent Gbagbo du pouvoir. C’est également le calcul du président burkinabé Blaise Compaoré. L’analyse électorale sommaire que font les acteurs internationaux, c’est que le président sortant ne pèse que le poids de son ethnie, les Bété, insuffisant selon eux pour remporter le scrutin.
Plus de votants que d’inscrits
Pour Nicolas Sarkozy et la diplomatie française, cette élection ne peut avoir qu’un seul résultat acceptable : la victoire d’Alassane Ouattara. Il règne à l’Elysée et au Quai d’Orsay une véritable hystérie anti-Gbagbo. Les esprits sont préparés à un conflit, pas à une négociation. J’ai décrit dans une précédente chronique combien la France était obsédée par le départ de Laurent Gbagbo, parant le candidat Alassane Ouattara de toutes les vertus.
Le premier tour se tient le 31 octobre 2010. Les résultats provisoires donnent Laurent Gbagbo en tête avec 38 % des voix, suivi d’Alassane Ouattara (ADO) avec 32 % et Henri Konan Bédié (HKB) en troisième position avec 25 %. Ce dernier annonce très vite qu’il va former un recours en annulation portant sur près de 600 000 voix (il y avait un peu plus de 300 000 voix d’écart entre ADO et HKB). De nombreux procès-verbaux en zone CNO sont en effet suspects : plus de votants que d’inscrits, 100 % des voix pour le candidat Ouattara. Mais, par un concours de circonstances bien étrange, le recours sera déposé hors délai.
Henri Konan Bédié, qui a présidé la Côte d’Ivoire de 1993 à 1999, évoque en octobre 2013 l’élection de 2010, lors d’un congrès du Parti démocrate ivoirien (PDCI) : « Le rang que j’ai occupé à l’élection de 2010 n’était pas le mien… mais vous conviendrez avec moi que les dés étaient déjà pipés ». Ambigus aussi les propos de Jean-Marc Simon, ambassadeur de France à Abidjan, lorsqu’il sort du domicile d’Henri Konan Bédié en 2012 avant de quitter ses fonctions : « Tous ont beaucoup apprécié son attitude tout à fait digne d’éloges démocratiques après le premier tour où il a accepté de ne pas être présent au second tour et d’apporter un soutien sans faille à celui que les Ivoiriens ont ensuite désigné, le président Alassane Ouattara ».
Un ambassadeur qui félicite un candidat « acceptant » de ne pas être au second tour et qui a soutenu « sans faille » son ancien premier ministre et adversaire Alassane Ouattara ? Etonnant ! Faut-il y voir de l’ingérence ou de la diplomatie « engagée » ? Ou encore les intérêts bien compris de l’ambassadeur Simon, qui n’allait pas tarder à se reconvertir dans les affaires, à Abidjan.
Laurent Gbagbo ne contestera pas les résultats du premier tour car il se retrouve dans la configuration la plus favorable pour affronter ADO au second tour. Il a commis une erreur.
Le second tour se tient le 28 novembre 2010. La Commission électorale indépendante (CEI) n’arrive pas à se mettre d’accord sur les résultats à annoncer. Le camp présidentiel n’a pas la majorité au sein de la CEI et conteste le travail de compilation des résultats. Cette bataille rangée au sein de la CEI culmine le 30 novembre quand le représentant de Laurent Gbagbo arrache des mains du porte-parole de la CEI les résultats qu’il veut annoncer devant la presse. La mission d’observation électorale de l’Union européenne regrettera dans son rapport final que la CEI n’ait pas publié les résultats par bureaux de vote, comme elle regrettera d’avoir été empêchée d’observer la consolidation des résultats du premier tour.
C’est finalement le président de la CEI qui proclame les résultats provisoires, hors du délai de trois jours imparti par la loi électorale. L’annonce est faite à l’Hôtel du golf, le QG d’Alassane Ouattara, la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci), ayant refusé que cela se déroule chez elle. Alassane Ouattara est déclaré vainqueur avec une avance de 376 000 voix.
De son côté, le Conseil constitutionnel, s’étant saisi du dossier puisque la CEI était hors délai, annule, dans la précipitation, les votes de sept départements de la zone CNO et proclame Laurent Gbagbo vainqueur de l’élection.
Dans la foulée, Choi Young-jin, le représentant du secrétaire général des Nations unies à Abidjan, certifie ses propres résultats et déclare Alassane Ouattara vainqueur avec des chiffres différents de ceux de la CEI et du Conseil constitutionnel.
L’enjeu du taux de participation
Rappelons que l’Onuci certifie l’élection alors que ses représentants n’étaient présents que dans 721 bureaux de vote sur un total de 20 073, soit 3,6 % des bureaux de vote. Choi Young-jin affirme dans son livre, Au cœur de la crise ivoirienne (Nouveau Monde Editions, 2015), que ses équipes ont visé tous les procès-verbaux. Mais elles ne peuvent concrètement garantir l’authenticité que d’une petite partie d’entre eux.
Le taux de participation au second tour est annoncé à 81 % (83 % au premier) alors que le vice-président de la CEI, Amadou Soumahoro, membre du parti d’Alassane Ouattara, avait estimé, le lendemain du vote, une participation avoisinant les 70 %, tout comme Gérard Latortue, le chef de la mission des observateurs de la Francophonie. C’est un enjeu crucial, car une participation moindre handicapait Alassane Ouattara et favorisait Laurent Gbagbo. En outre, la société SILS Technology, chargée de compiler électroniquement les procès-verbaux, certes filiale d’une société d’Etat dirigée par un proche de Laurent Gbagbo, écrit à la CEI que son logiciel a rejeté 2 000 procès-verbaux de bureaux de vote car ils comportaient plus de votants que d’inscrits. Selon Bernard Houdin, conseiller de Laurent Gbagbo, ces 2 000 PV rejetés représentaient 300 000 votes.
Il y avait donc de bonnes raisons de prendre le temps de recompter. Et personne n’était plus à quelques semaines près après avoir attendu cinq ans. Or la France s’oppose obstinément à tout recomptage. Nous ne saurons jamais si cela aurait évité à la Côte d’Ivoire de basculer dans la guerre civile. Les deux camps étaient lourdement armés et convaincus qu’ils ne pouvaient pas perdre l’élection. Mais, au moins, la communauté internationale aurait eu la satisfaction d’avoir tout tenté.
Je ne sais pas qui a réellement remporté l’élection de 2010 mais une chose est certaine, les résultats certifiés par les Nations unies ne sont pas les bons.

Par Laurent Bigot[*] (Le Monde 27 mai 2016)
Titre original : « Côte d’Ivoire, mais qui a gagné la présidentielle de 2010 ? »

EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».


Source : CIVOX.NET 27 mai 2016



[*]Laurent Bigot est un ancien diplomate français devenu consultant indépendant. En 2010, il était sous-directeur pour l’Afrique de l’Ouest au Quai d’Orsay. 

mercredi 25 mai 2016

Déclaration du Syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB) à l’occasion du 2e anniversaire de l’assassinat du juge constitutionnel Salifou Nébié.

Le juge Salifou NEBIE était membre du Conseil constitutionnel
24 mai 2014-24 mai 2016. Deux ans déjà que le juge Salifou NEBIE, notre collègue, notre camarade de lutte nous a quitté dans des circonstances troubles non encore élucidées. En ce jour anniversaire, le devoir de mémoire et de responsabilité nous interpelle doublement.
Premièrement, la justice burkinabè en tant qu’institution chargée des investigations doit nécessairement élucider les circonstances de ce crime et faire jaillir la vérité.
Deuxièmement, en tant que magistrats et syndicalistes, la disparition tragique du juge Salifou NEBIE nous oblige à mener le combat qu’il faut afin de lui rendre un hommage mérité à travers l’arrestation et le jugement des assassins.
Au moment où de nouveaux défis se posent à la magistrature, la disparition de notre collègue nous interpelle. En effet, pour ceux qui l’ont connu, Salifou NEBIE ne concevait pas ses amitiés et fréquentations en termes de générations ou de différences. Il a toujours été ouvert à tous sans distinction. En ces moments où, quand bien même il y a des acquis par suite de l’unité d’action syndicale, il nous faut resserrer davantage les liens dans la magistrature face à l’adversité, nous ne pouvons oublier ce camarade qui, dans ses paroles, dans ses actes, a été un rassembleur. C’est pourquoi, nous avons une pensée pour lui et sa famille.
Mais au-delà, nous n’avons pas seulement qu’un devoir de mémoire envers lui. Nous avons aussi et surtout, un devoir d’action pour que vérité et justice lui soient rendues, à sa famille, au corps de la magistrature. Les conditions de sa mort, deux ans après, restent toujours un mystère. L’enquête ouverte, débutée, dans le balbutiement et l’approximation, n’a pas permis jusqu’à présent de percer les ténèbres qui entourent sa disparition. Quelles que soient les circonstances et les causes réelles de sa mort, un élément est constant : quelqu’un a ôté la vie à notre camarade. Et cette personne ou ces personnes courent toujours.
C’est pourquoi, une fois de plus, dans l’objectif de relancer l’information ouverte, nous lançons un appel à témoin. Nous demandons à tous ceux qui ont des éléments sur ce dossier de prendre attache avec les services judiciaires en charge du dossier. L’œuvre de justice, surtout dans ce genre d’affaire ne peut s’opérer sans la contribution de tous. Dans ce dossier comme tout autre, l’institution judiciaire ne peut atteindre son objectif, qui est de rendre justice au nom du peuple, qu’avec la contribution et le soutien sans faille du peuple.
Camarade Salifou NEBIE repose en paix car nous continuons le combat pour que vérité et justice te soient rendues, pour l’avènement d’une justice indépendante au service du peuple.
Titre original : « Assassinat du juge Salifou Nébié : 2 ans après, le SAMAB lance un appel à témoin ».
Source : SAMAB 24 mai 2016

mardi 24 mai 2016

« Y a pas monnaie… »*

Le franc CFA, une monnaie, ou le fléau du commerce ?
En Côte d’Ivoire c’est désormais une litanie, un refrain à la bouche des petits commerçants. Vous désirez un stylo de 100 F à la boutique du quartier et vous tendez un billet de 500 F « y a pas monnaie », vous répondra Diallo. Au marché chez la vendeuse de gombo ou d’aubergines, « y a pas monnaie », dans le gbaka (mini-car) qui vous transporte de Yopougon à Adjamé, « y a  pas monnaie », dans le bus, « y a pas monnaie », chez le gérant de cabine, un transfert de crédit de communication de 500 F pour un billet de 5000, « y a pas monnaie ». À la boulangerie pour une baguette de pain de 150 F, vous remettez une pièce de 200 F, « y a pas 50 ». Au guichet de Cie/Sodeci « y a pas monnaie » ; au supermarché « y a pas monnaie » ou alors, ici, on vous demande d’ajouter une pièce d’argent pour faciliter la transaction, sinon on vous ajoute un article que vous n’avez pas demandé. Même à la banque vous voulez faire un retrait de 12 500 F, « y a pas monnaie ». Vous avez une alternative : retirer 10 000 F ou 15 000 F. La crise de la monnaie se pose avec acuité et l’on se demande où est passée la monnaie pour ne pas dire les petites coupures ou les jetons de 5 F à 250 F. Pis, des pièces de 200 F ou 250 F sont refusées par certains commerçants. Toute chose qui enlève à notre FCFA l’une des fonctions principales de la monnaie telles que définies par les monétaristes.
« Y a pas monnaie », ce refrain aux lèvres de tous les petits commerçants en Côte d’Ivoire limite les transactions. Nous ne disposons pas encore de statistiques viables et Dieu seul sait combien de transactions sont inexécutées du fait du manque de la petite monnaie. Dieu seul sait combien de petits commerçants ne peuvent écouler leurs marchandises du fait de cette crise de la petite monnaie.
Le FCFA a cessé d’être chez nous une réserve de change et sa vitesse de circulation s’est amenuisée du fait de l’obstruction aux transactions entre commerçants et acheteurs. Or plus élevée est la vitesse de circulation de la monnaie, plus dynamique est l’économie parce que l’argent passe facilement d’un agent économique à un autre. C’est comme cela que l’argent travaille. Point de circulation d’argent, point de travail. Le phénomène actuel, sans qu’on n’y fasse attention, accroit le motif de précaution, antiéconomique, au détriment du motif de transaction. C’est-à-dire une situation dans laquelle ceux qui ont de l’argent ont tendance à ne pas le dépenser et à le garder sur eux. On serait par exemple réticent à aller à la boutique avec un billet de 10 mille francs pour faire une dépense de 500 francs parce que le boutiquier va rejeter la demande tant qu’on ne franchit pas la barre de 1000 francs pour pouvoir l’intéresser.
Voici toute la difficulté avec notre monnaie. A côté d’une autre difficulté qui est que le FCFA de l’espace Uemoa ne peut servir à acheter un article dans la zone Cemac (Afrique centrale). Quelle incongruité !
Au Ghana voisin, rarement le commerçant vous refusera un article faute de monnaie. Le taximètre ghanéen ou le chauffeur de tro tro, l’équivalent du gbaka ivoirien, a toujours la monnaie pour son client.
Où est passée la monnaie chez nous ? Qui fait obstruction à la circulation des pièces et des petites coupures ? Qui doit apporter les solutions ?
Pour l’instant le phénomène n’émeut guère nos économistes, nos financiers, encore moins la Banque centrale. Quelqu’un a dit qu’il faut que les populations se révoltent contre le franc CFA ! En voilà sans doute une motivation.

SD
(*) - Titre original : « Crise des petites transactions « Y a pas monnaie", ou la face nauséeuse du Franc CFA ». 


EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».


Source : Connectionivoirienne.net 21 Mai 2016

samedi 21 mai 2016

Divorce à l’ivoirienne*

– Je t'aime.
      – Moi non plus.

Nouveau secrétariat général, nouvelle organisation, plan de campagne pour le référendum et les législatives… À l'approche de son congrès, prévu fin mai, la direction du FPI a pris des mesures radicales afin de rabattre le caquet des frondeurs.

Cinquante mètres seulement séparent l’ancien QG de Laurent Gbagbo du nouveau siège du Front populaire ivoirien (FPI), à Abidjan. Situé dans une impasse d’Attoban, au cœur de Cocody, le premier a gardé les souvenirs des grandes victoires des années 2000, mais porte aussi les stigmates des violences de la crise postélectorale de 2010-2011. L’ancien leader charismatique, Laurent Gbagbo, au travers des portraits écornés qui le représentent, y est omniprésent.
Derrière sa façade fraîchement repeinte en bleu, la maison qui accueille désormais la permanence du parti est quant à elle presque vide. Là, ce sont les affiches de Pascal Affi N’Guessan, patron du FPI et candidat à la présidentielle de décembre 2015, qui ont été placardées à la hâte sur les murs, comme pour atténuer l’écho et faire oublier le peu d’animation.
Le FPI y a emménagé en mars, après avoir quitté en catimini le « QG Laurent Gbagbo », dont Nady Bamba, seconde épouse de l’ancien président, réclamait la propriété depuis un an. Bien que cette dernière ait été déboutée de sa plainte le 4 avril, la direction du parti semble pour le moment vouloir rester dans ses nouveaux quartiers. Un scénario digne de celui d’un couple qui se déchire…
« C’est un nouveau départ, on recommence de zéro », sourit Augustin Kouadio Komoé, l’une des chevilles ouvrières de la renaissance du premier parti d’opposition et désormais principal conseiller de Pascal Affi N’Guessan. Sur sa table de travail, un stylo, un ordinateur, un téléphone portable. Un environnement minimaliste pour ce juriste pragmatique et efficace, trois fois ministre, qui fut le chef de cabinet de Laurent Gbagbo durant la période clandestine des années 1980. « Le premier slogan de Gbagbo était "asseyons-nous et discutons". Nous n’avons pas changé de discours », poursuit Augustin Kouadio.
Pourtant, face à la radicalisation de ceux qui, depuis fin 2014, mènent la fronde au sein du parti et contestent la légitimité de son président, le FPI a pris des décisions radicales. Le 2 mars, la dizaine de meneurs pro-Gbagbo, au premier rang desquels Aboudramane Sangaré et Laurent Akoun, ont été remerciés de la direction, mais restent membres du parti. « Nous ne leur fermons pas la porte, souligne Augustin Kouadio. Ils doivent cependant accepter d’avancer avec nous. »
Après cette remise à l’heure des pendules et à quelques mois des législatives, la consigne est de retourner au contact des militants. Car si le résultat de son candidat à la présidentielle de 2015 a quelque peu déçu (9 %), il est suffisant pour que le FPI revendique le leadership de l’opposition et tente de séduire « tous les laissés-pour-compte de la croissance à deux chiffres ! », ironise Pascal Affi N’Guessan.
Ce dernier a d’ailleurs commencé à mener campagne dans sa région natale de Moronou, et vingt-huit vice-présidents régionaux ont été nommés pour en faire de même à travers tout le pays.
Tandis que les uns se disputent, les autres croupissent...
Pour ratisser large, un homme joue un rôle clé à la direction du parti : Konaté Navigué. Dans son nouveau bureau, il est le seul à avoir affiché le portrait de son idole de toujours, Laurent Gbagbo, et celui de son nouveau patron, « Affi ». « Je suis la caution Gbagbo au sein du nouveau FPI et je l’assume, affirme-t-il. J’ai été fidèle pendant dix ans au président [Gbagbo], et c’est moi qui dois convaincre les brebis égarées de revenir vers nous. Nos futurs députés représenteront toutes les tendances de nos militants. »
Nommé début mars secrétaire général adjoint chargé du dialogue politique et de la réconciliation, l’ancien patriote, responsable de la jeunesse au FPI et proche de Charles Blé Goudé, assume en effet son allégeance à la nouvelle direction, tout en conservant des liens avec les frondeurs.
« Faux !, rétorque l’un des principaux intéressés, Laurent Akoun. Aboudramane Sangaré et moi-même n’avons plus aucun contact avec les "Affinités" [les proches d’Affi]. Pascal Affi N’Guessan aime faire courir le bruit que nous sommes en contact, mais il n’en est rien. Ces gens ne font plus partie du FPI. » Car pour lui, à l’image des deux maisons bleues d’Attoban, il existe désormais deux FPI : le sien, fidèle au leader exilé, et « l’autre », celui d’Affi N’Guessan, reconnu par les autorités.
Un procès est actuellement en cours pour interdire aux frondeurs d’utiliser la marque FPI (lire pp. 85-86). « Cette guéguerre interne n’honore ni la mémoire des victimes de la crise ni celle de Laurent Gbagbo, emprisonné à La Haye », déplore Kouadio Konan Bertin (KKB). Le dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), candidat à la dernière présidentielle, se dit en revanche prêt à participer au prochain congrès du FPI et, pourquoi pas, à travailler à la création d’une coalition de l’opposition.
De son côté, le FPI n’exclut pas de présenter aux législatives des candidats communs de l’opposition, avec tous les déçus du PDCI, voire du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), même si cela s’annonce plus difficile. « Nous sommes unis, ils sont divisés ; nous avons un projet, ils n’en ont toujours pas. Ça ne peut que nous arranger », rétorque Joël N’Guessan, le porte-parole du RDR.

François-Xavier Freland (in Jeune Afrique 10 mai 2016)

(*)-Titre original : « FPI. Divorce à l’ivoirienne » 


EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».



Source : La Dépêche d'Abidjan 12 Mai 2016

jeudi 19 mai 2016

Une politique d’immigration dangereuse*

Pendant que des masses de Burkinabè colonisent le Grand-Ouest...
Depuis l’époque coloniale, la Côte d’Ivoire continue d’être le principal pays d’immigration en raison de ses perspectives économiques dans la sous-région. A ce jour, la population d’origine étrangère représente 24% de la population totale. Cette forte présence étrangère et une forte croissance démographique de plus de 3 %, réduisent les possibilités d’avoir un emploi, d’acquérir des terres cultivables et exercent des pressions considérables sur les principaux secteurs d’activité de l’ensemble du territoire, et des conflits entre nationaux et étrangers.
Selon un rapport de l’INS en 2002, le taux brut d’activité chez les immigrants est de 60%, cela indique que l’immigration en Côte d’Ivoire est une immigration de travail. Les immigrés se déplacent prioritairement pour des raisons de travail, pour la recherche de meilleure condition de vie. La majorité des immigrants dans notre pays, travaillent dans le secteur informel pour lequel très souvent aucune déclaration fiscale n’est effectuée.
...sous la protection de mercenaires burkinabè équipés et entraînés 
par la France (Ici le fameux Amadé Ouérémi, béret bleu, et ses hommes),
Cette politique d’immigration massive aujourd’hui révolue, visait à promouvoir le développement économique basé sur l’agriculture. La politique d’ouverture, libérale, hospitalière et pacifique prônée et pratiquée par la Côte d’Ivoire à l’aube de l’indépendance, a énormément contribué à favoriser cette immigration à grande échelle.
Bien que les motivations de 1960 qui ont favorisé cette politique d’immigration massive, à savoir : le déficit de main d’œuvre et la disponibilité de terres cultivables sont inexistantes de nos jours, il est triste de constater que cette politique caduque reste encore en vigueur.
C’est l’exemple d’un produit dont la date de péremption est largement dépassée, l’individu qui continue de consommer un tel produit, verra sa santé se détériorer et pourrait même en mourir.
Alors à l’instar des pays soucieux du développement humain harmonieux et durable, la Côte d’Ivoire ne doit pas assister à la décomposition totale d’un système politique avant d’en envisager un autre.
Aujourd’hui les conséquences dues à la poursuite de cette politique migratoire sont douloureuses pour les ivoiriens :
– Le taux de chômage élevé et récurrent des jeunes, les obligent à créer des Activités Génératrices de Revenus en milieu urbain. Or ce secteur informel, en particulier, est occupé par les étrangers. Du fait d’absence de politique de contrôle migratoire, ces communautés allogènes ont développé de solides réseaux de relations sociales et économiques, à telle enseigne qu’il n’est point aisé pour les jeunes Ivoiriens de s’y insérer. Dans le même contexte, en milieu rural, les forêts sont exploitées par les étrangers. Dès lors, les conséquences directes sont, le manque d’épanouissement économique et social de la jeunesse ivoirienne d’une part, et d’autre part les conflits fonciers et halieutiques entre étrangers et nationaux. La crise identitaire qui s’est soldée par la rébellion armée de 2002 ayant fait des milliers de morts et des destructions massives, est l’une des conséquences de l’immigration massive et incontrôlée.
– L’augmentation de la population favorisée par l’immigration massive incontrôlée, entraine un problème démographique (accroissement rapide). Il faut préciser que les problèmes sanitaires, alimentaires, éducatifs, de logements et de transports sont interdépendants. La croissance démographique rapide due à l’immigration de masse, impose son inertie sur la politique d’autosuffisance alimentaire, la politique de santé pour, la gratuité de l’école et la sécurité. Par conséquent, de gros efforts supplémentaires sont à faire pour satisfaire les besoins primaires des populations.
Il est évident aujourd’hui de noter que l’ambition de tous les pays, est le bien-être de leur population. La Côte d’Ivoire pour atteindre cette vision, doit neutraliser l’effet de la croissance démographique rapide qui semble compliquer sa situation. Car l’immigration massive et incontrôlée rendent plus difficiles les efforts pour freiner la rapidité de la croissance démographique. Pour éviter un déséquilibre entre la population et le développement économique, et prévenir les troubles sociaux (conflits fonciers, microbes etc…), il est impératif que le gouvernement lève les réserves sur la gestion migratoire ivoirienne. Il faudrait établir une gestion migratoire explicite, tenant compte d’une immigration contrôlée et restrictive.
Compte tenu du nombre important d’étrangers déjà présents en Côte d’Ivoire, l’exigence d’un visa d’entrée pour tous les citoyens des pays hors CEDEAO, et la carte de séjour pour ceux de la CEDEAO est le plus efficace pour maitriser le flux migratoire dans notre pays. Pour les étrangers déjà présents en Côte d’Ivoire, la carte de séjour permettra de les mettre à contribution au développement économique à un plus raisonnable niveau, vu que les activités économiques de la plupart d’entre eux échappent à la fiscalité ivoirienne, et ils demeurent une charge importante pour l’assistance sociale ivoirienne.
les populations autochtones sont, elles, jetées en masse sur les routes de l'exode.
Que les Ivoiriens ne se cachent pas derrière ce passé idéalisé de « pays hospitalier » pour assister impuissamment au remplacement de population qui s’opère sous nos yeux.
Le désordre social et économique en Côte d’Ivoire s’est développé dans l’esprit de « l’immigration massive et incontrôlée » pratiquée depuis les années 60 jusqu’aujourd’hui.
L’ordre social et économique doit être rétabli par un État fort, celui qui a la volonté politique d’anticiper les troubles sociaux, par un système efficace de restructuration de la communauté nationale.

Roger Béda, secrétaire général du Front national démocratique et réformiste (Fndr)

(*) - Titre original : « La politique gouvernementale d’immigration est caduque et dangereuse ».


CE QUE LES INTERNAUTES EN PENSENT

Je suis très en phase et content de ce texte qui dépeint exactement ce que vit notre pays et une approche acceptable des solutions. Si une résolution vigoureuse contre l'immigration n'est pas prise, la côte d'Ivoire sort totalement perdante dans la Cedeao. Nos terres n'ont jamais été protégées.

vivement que nos autorités entendent cela d'une bonne oreille

Cette pression se sent sur nos forêts. Nos forêts sont en train de disparaitre à un rythme très accéléré. Et nous assistons maintenant sur la partie extrême ouest un déferlement d'étrangers de la sous-région. (Ils ont même tenté de rentrer au Libéria !). Je ne sais pas si nos autorités ne lisent pas les rapports accablants sur la déforestation en CI !!! Nous n'avons pas besoin de détruire toute la forêt ivoirienne pour avoir une bonne production cacaoyère mais plutôt nous devons améliorer nos techniques culturales !!! L'Introduction de nouvelles variétés améliorerait notre production et nous épargnerait cette pression sur notre forêt primaire !!!! J'ai mal au cœur quand je prends la route Issia/Gagnoa ...Un désert !!!! N'Douci/Divo ...même scénario. L'exploitation des minerais est encore venue ajouter une autre pression !!!!!!

C'est une analyse exacte et non xénophobe ou raciste, mais plutôt préventive. La Côte d'Ivoire reste le premier pays [le plus] immigrationniste au monde, alors que la France qui est une puissance industrielle ne compte que 11 % d'immigrés sur sa population de 67 millions d'habitants, les Etats-Unis 13%, etc... Comment peut-on comprendre qu'un pays de 23 millions d'habitants avoisine près de 30 % d'immigrés sur son sol ? La Côte d'Ivoire va disparaitre d'elle-même parce qu'elle n'aura rien à manger. Les nouveaux venus s'attaqueront aux propriétaires terriens et cela risque de développer des guerres entre allogènes et autochtones. N'oublions pas l'accaparement des terres par les multinationales qui déportent leur agriculture en Afrique. Les Ivoiriens sont pris en otage. Il faut revoir la politique d'immigration en Côte d'Ivoire.

Les Bété et leurs suiveurs ont recommencé leur xénophobie. Ils rejettent toujours leur incapacité à réussir économiquement sur les étrangers. Imaginez un peu que le FPI était encore au pouvoir. Apres ce genre de discours, les Bété et leurs suiveurs allaient lancer leurs FDS et leurs jeunes désœuvrés contre les pauvres gens dans les rues d'Adjamé, de Koumassi etc...Merci aux Rebelles d'avoir bouté ces gens hors du pouvoir. Ces gens refusent l'immigration pourtant c'est eux qui sont remplis en France. Sachez que c'est grâce aux planteurs Burkinabè de Soubré, de Duekoué, de San-Pedro que la Côte d'Ivoire est le plus grand producteur de Cacao du monde. Les Burkinabè apportent plus à ce pays que les Bété. Si on enlève tous les Burkinabè de la Côte d'Ivoire, l'économie va prendre un coup dur. Par contre si on enlève tous les Bété de la Cote d'Ivoire, on ne sentira aucune différence. Dans tous les cas, vos discours xénophobes n'ont plus d'importance car c'est un immigrant qui est le Président de la République.

Je comprends pourquoi vous versez dans l'extermination de la population de l'ouest, pour les remplacer par les burkinabés comme tu le dis à cause de l'économie. Il faut tuer ses propres frères et coloniser leurs forets par les burkinabés. SUPER de ta part. Sache qu'aucun burkinabés ne tuera son frère pour un ivoirien juste pour te faire plaisir. Tu peux continuer à tuer les bétés, mais tu n'es pas éternel. Tu es trop minable dans ton analyse et tu ne mérites par de faire des posts par ici. On parle de contrôle de l'immigration et non de chasser ceux qui sont déjà là. En Europe, les gens sont très stricts sur l'immigration. Tu penses que les migrants ne contribuent pas à l'essor de l'économie européenne ? Ne paient pas leurs impôts ? Mais ils refusent d'accueillir tout le monde. MERCI

Mon cher Bakongo Koné dit Bak Kon, il faut écouter tous les politiciens des grands pays aujourd´hui pour voir ce que c´est que la vraie Xénophobie. Vous soufflez vous aussi les mêmes trompettes dès que les gens prennent conscience qu´ils deviennent étrangers dans leurs propres pays. Si tu as des oreilles, écoute rien que France-24, TV5.monde, BBC, CNN pour savoir ce que c’est qu´une nation, le patriotisme et un peuple chez soi. Que dis-tu de tous ces pays européens qui se verrouillent intelligemment de nos jours ? Tchrrrrr....

Voici un parti qui peut avoir beaucoup de militants s'il est bien structuré.

Je suis aussi très d´accord avec votre approche. Dites-nous, comment faire pour appartenir à votre parti et comment vous soutenir ? Ici en Europe, les citoyens crient au scandale dès que le seuil d´immigration atteint les 1,5 %. En Côte d´Ivoire, déjà sous Felix Houphouët-Boigny, on avait dépassé les 50%. Aujourd´hui nous sommes à plus de 70% d´étrangers en Côte d´Ivoire si on adopte le système de registre étranger qui fait vibrer toute l´Europe actuellement face à l´immigration des Syriens. Vraiment, il faudrait qu´un jour au moins, les Ivoiriens soient propriétaires de leurs propres pays. Nous comptons sur vous.

Je vous conseille vivement de vous inspirer du parti National danois qui siège au parlement danois et au parlement Européens. Ce parti nationaliste fait la gloire de toute l´Europe actuellement et inspire toutes les grandes décisions prises á la CEE pour la gestion des flux migratoires européens. Leur but, protéger le peuple danois contre l´invasion des étrangers. Ils ont de l´expérience en la matière. Je les ai beaucoup lus. De tous les partis nationaliste, c´est eux qui ont une stratégie très intelligente pour se faire accepter dans toutes les structures internationales sans les grands bruits et tapages de la famille Le Pen de France. Pour trouver leurs sites c´est simple, taper sur Google : « Danske Folke parti » et vous aurez la version anglaise de leurs textes. Ils ont fait des avancées notables acceptées par toute la CEE y compris la France notre éternelle donneuse de leçons. Il n´y a donc pas de raison que cette France par qui tout passe dès qu´il s´agit de la Côte d’Ivoire vous refuse ce qu´elle accepte avec ses 1ers partenaires. En tout cas, je vous soutiens á 100% et si vous avez besoin de mon apport, je vous serai dispo à 100%. La Côte d´Ivoire doit tout de même avoir des propriétaires non ????

Marianne 18 mai 2016 à 12:44 -
Il faut qu’on arrête d’agiter le chiffon rouge ! Non on est pas surpeuplé en Côte d’ivoire, oui la Côte d’Ivoire est un pays traditionnel d’immigration comme l’est les Etats-Unis il faut qu’on assume notre histoire.
Ce qu’il faut c’est que quiconque rentre en Côte d’Ivoire on puisse le localiser sans problème si besoin est.
Ce qu’il faut c’est que les lois ivoiriennes soient respectées et appliquées.
Et si quelqu’un veut vivre le rêve ivoirien, il faut qu’il le fasse selon les procédures en vigueur.

Quoi 18 mai 2016 à 16:21 -
Chapeau bas @Mariane c’est quand on veut on peut connaître l’histoire de notre pays

AGE 18 mai 2016 à 19:03 -
Le problème décrit par le monsieur n’est pas un problème de surpopulation. Tout le monde sait qu’il y a de la place sur le territoire pour accommoder 3 à 4 fois la population actuelle qui occupe le territoire ivoirien. La problématique essentielle ici est la pression de cette croissance démographique incontrôlée sur les structures socio-économiques de la Côte d’Ivoire et la quasi impossibilité pour le pouvoir d’assurer le bien-être de sa population avec ses maigres moyens. Cette situation entraine nécessairement une crise de l’habitat, une insécurité comme il nous est donné de voir, l’insalubrité dans les quartiers, la vétusté et l’insuffisance des infrastructures sanitaires, le manque d’établissements scolaires pour les enfants, le chômage, la flambée des prix des denrées alimentaires. Tous les problèmes dont les populations se plaignent actuellement. Effectivement, le dire dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui est de la xénophobie, à l’instar de l’ami Bak Kon plus haut qui ne s’embarrasse pas de fioriture pour franchir cette ligne. Mais, ici il n’est pas question de fermer la Côte d’Ivoire, ce n’est du moins pas ce que l’auteur suggère, mais plutôt d’actualiser notre courante politique d’immigration à la réalité économique du pays. Surtout dans un pays ou les garde-fous de la fonction présidentielle gêne certains de nos concitoyens.

Quoi 18 mai 2016 à 22:09 -
@AGE après votre constat quelles sont vos propositions pour lutter contre les maux que vous dénoncez. Est appliqué le retour des étrangers dans leur pays respectif (USA EUROPE ASIE AFRIQUE AMÉRIQUE LATINE) ou appliquer l’immigration triée si vous voulez choisie à la SARKOZY.

AGE 19 mai 2016 à 01:21 -
@puoi
Premièrement, il est impératif que nous convenions qu’il y a problème avant de proposer une ébauche de solutions. Ceci étant dit, si vous acceptez que le problème est réel, alors il n’est pas question de réinventer la roue. Comme tous les pays développés, un quota d’immigrés est accepté chaque année selon les capacités d’accueil du pays hôte. En second lieu, il serait intéressant d’associer les besoins. Exemple: Si nous avons besoin de médecins ou d’instituteurs ceux-là seront prioritaires pour un temps. On peut par exemple inclure dans les documents relatifs à la demande de visa un certificat médical et un casier judiciaire. Pour ceux qui sont déjà à l’intérieur du pays, il faut réinstaurer la carte de séjour, mais avec l’expérience que nous avons eue en 1990, il faut absolument interdire son contrôle par les forces de l’ordre sur toute l’étendue du territoire. Mais en revanche, tous les documents administratifs doivent nécessiter la présentation d’un certain nombre de documents dont le permis de conduire, la carte d’identité nationale qui a son tour doit nécessiter tous les documents précités avec un récépissé délivré par l’agent d’immigration qui atteste de l’entrée sur le territoire conformément à nos lois. L’inscription à l’école et l’emploi doit respecter même la logique. Par exemple un repris de justice doit être éconduit hors des frontières. Pour cela, quiconque a mail à partir avec la police doit avoir un dossier dûment constitué qui permettra de le localiser. Toutes ces mesures permettront, sans harasser qui que ce soit, de contrôler l’immigration légale, clandestine et aussi l’immigration temporaire à l’exemple des touristes. Parce qu’un individu peut rentrer légalement et se fondre dans la nature pour devenir clandestins. Et bien sûr, il faut affecter des ressources consistantes pour contrôler nos frontières poreuses. Vois-tu mon ami @quoi. Il y a des solutions efficaces qui tiennent compte du respect de la dignité de ceux qui nous font l’amitié de choisir notre pays comme patrie d’adoption, c’est la volonté politique qu’il faut, pour implémenter ces solutions contrairement à ce que nous font croire les politiciens

Kpakpato 19 mai 2016 à 01:35 -
S’il est vrai que la CI est une terre d’immigration de par son histoire, force est de reconnaître que la question mérite d’être traitée avec de la hauteur eu égard aux antécédents que cela a créé. Je pense que les pouvoirs s’y attellent avec le retour des contrôles de passagers aux frontières depuis les attentats de Bassam. L’action nocive de certaines populations étrangères sur les forêts donne l’impression que la CI est envahie. Il n y a qu’à regarder l’occupation anarchique et surtout presque forcée des forêts classées et autres réserves naturelles de même que les désastres environnementaux provoqués par ces mêmes populations en quête d’or et autres richesses du sous-sol pour s’en apercevoir. Vivement une accélération de l’application de la loi sur le foncier avec l’immatriculation des terres et autres mesures afin de rassurer les populations autochtones. Chacun connaîtra sa place.



EN MARAUDE DANS LE WEB
Sous cette rubrique, nous vous proposons des documents de provenance diverses et qui ne seront pas nécessairement à l'unisson avec notre ligne éditoriale, pourvu qu'ils soient en rapport avec l'actualité ou l'histoire de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens, ou que, par leur contenu informatif, ils soient de nature à faciliter la compréhension des causes, des mécanismes et des enjeux de la « crise ivoirienne ».


Source : connectionivoirienne.net 18 Mai 2016